vendredi , 6 novembre 2020
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Un An des Gilets Jaunes : L’Hexagone et sa police des voyous et des criminels

Bilderberg et sa police des voyous en France, ont tout mis sur pied pour saboter le 1er anniversaire du mouvement des gilets jaunes. Des policiers [voyous] de Bilderberg n’ont pas hésité de charger des paisibles manifestants après avoir leurs refusés [injustement] le droit de manifester, alors que tout a été enregistré et autorisé par les autorités compétentes. L’opprobre !

Des flambées de violence à Paris et un retour sur les ronds-points de France : le premier anniversaire des « gilets jaunes », qui ambitionnaient de donner un second souffle à leur mouvement de contestation sociale, a été marqué samedi par le retour du chaos dans certains quartiers de la capitale.

Les manifestations ont rassemblé 28.000 personnes dans toute la France, dont 4.700 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. La dernière participation équivalente remonte au samedi 9 mars, avec 28.600 personnes en France. De son côté le mouvement a donné une estimation globale de 39.530 participants ce samedi, selon le « Nombre jaune ».

A Paris, durant deux heures en début d’après-midi, la situation est restée confuse Place d’Italie, où les forces de l’ordre ont tenté de disperser de petits groupes de casseurs, alternant charges brèves et déluge de lacrymogènes.

« Au vu des violences et des exactions », la préfecture de police a demandé l’annulation de la manifestation qui devait s’élancer de cette place à partir de 14H00.

Voitures renversées ou incendiées, engin de chantier et poubelles brûlés, abribus saccagés: les assauts sporadiques de petits groupes se sont transformés en flambée de violences, ont constaté des journalistes de l’AFP, qui ont vu des manifestants blessés -dont un journaliste indépendant atteint au visage-, et des pompiers empêchés d’intervenir. Au centre de la Place, un monument en mémoire du maréchal Juin a été dégradé.

La manifestation Place d’Italie « rassemblait des individus qui ne défendaient pas une cause, mais procédaient à des destructions » et « à des attaques systématiques contre les forces de sécurité et contre les pompiers », a déclaré le préfet de police Didier Lallement à la presse.

Les portes vitrées du centre commercial d’Italie 2, qui avait fermé, et les vitrines d’une résidence hôtelière voisine ont été attaquées à coup de pavés par plusieurs dizaines de personnes cagoulées et vêtues de noir.

Canon à eau

Régulièrement, ces petits groupes revenaient à la charge et étaient provisoirement repoussés par les force de l’ordre, qui ont utilisé à plusieurs reprises un canon à eau.

« C’est pitoyable, c’est minable que la manifestation ait été interdite. Manifester c’est un droit et on me le refuse. La colère est provoquée par l’Etat », s’emporte Catherine Van Puymbroeck, 49 ans, venue avec son fils d’Eure-et-Loire pour la première fois.

Le calme est revenu en milieu d’après-midi une fois la place évacuée par les forces de l’ordre. « Les pompiers, venez éteindre les bougies », a lancé un « gilet jaune ».

A 20H00, la préfecture de police a fait état de 147 personnes interpellées, et le parquet de Paris de 129 personnes en garde à vue.

La situation a été également tendue place de la Bastille, où une première marche autorisée arrivée de la porte de Champerret a été bloquée par les forces de l’ordre.

En début de soirée, des petits groupes de manifestants ont rejoint le Forum des Halles, très fréquenté à cette heure. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser et ont interpelé plusieurs individus.

Devant une entrée de la préfecture de police, une voiture siglée police a été retournée sur le toit au milieu de la chaussée, et une autre des douanes a eu le pare-brise détruit. Il n’y a pas eu de blessé selon la PP.

Pour cet anniversaire du mouvement, né le 17 novembre dernier de la contestation d’une taxe sur les carburants, plusieurs milliers de personnes étaient attendues à Paris, où les autorités redoutaient l’intervention de « 200 à 300 ultra-jaunes et 100 à 200 militants d’ultragauche ».

Epicentre de plusieurs samedis violents, les Champs-Elysées, cadenassés et interdits à toute manifestation, ont été épargnés.

« Les dégradations et violences commises en marge des manifestations appellent des condamnations fermes et unanimes », a tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

« Nous constatons que place d’Italie il y avait finalement peu de gilets jaunes et surtout des casseurs », selon une source gouvernementale.

Les « gilets jaunes », qui avaient rassemblé 282.000 manifestants lors du samedi inaugural, cherchaient pour cet « acte 53 » à redonner un souffle à la « révolte des ronds-points » qui avait ébranlé le mandat d’Emmanuel Macron mais ne rassemblait plus que quelques milliers de personnes ces derniers mois.

Un an après, en dépit de concessions du gouvernement – primes d’activité, heures supplémentaires défiscalisées, organisation d’un grand débat national -, les multiples revendications de cette vaste contestation demeurent: baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, retour de l’ISF, référendum d’initiative citoyenne.

« Préparation au 5 décembre »

Dans les régions, les manifestations ont démarré dans la matinée. Dans le sud-est, les « gilets jaunes » ont réinvesti des ronds-points, distribuant des tracts aux automobilistes, sans dégradation ni importante perturbation. Ils étaient une centaine à Albi (Tarn), quelques poignées à Auch, dans le Gers.

La situation était tendue à Nantes, où des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et près d’un millier de manifestants, selon la préfecture.

A Montpellier, la permanence du député La République en Marche Patrick Vignal a été dégradée: vitre cassée et inscriptions anarchistes taguées.

A Grenoble, la manifestation unitaire contre la politique du président Macron qui réunissait « gilets jaunes », syndicats (GCT, FSU, Solidaires, Unsa, CNT) et des associations a mobilisé plusieurs centaines de personnes dans le calme. Les organisateurs y voient une « préparation au 5 décembre », date d’une grève interprofessionnelle redoutée par l’exécutif.

MENSONGES DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS

La porte-parole du gouvernement Sibeth Nidaye a déploré dimanche que le mouvement des « gilets jaunes », marqué samedi par de nouvelles violences, soit depuis plusieurs mois « gangrené par des ultras » de l’extrême gauche.

« Malheureusement le mouvement des +gilets jaunes+ est, depuis un certain nombre de mois, gangrené par des ultras, des gens qui considèrent que la violence politique est légitime. Et en aucun cas nous ne pouvons l’accepter », a déclaré sur Radio J la représentante du gouvernement.

Parmi les « gilets jaunes », « on a eu aussi des gens qui se sont radicalisés, évidemment je le regrette. On a eu aussi des gens qui ont fait de l’entrisme, notamment à l’ultragauche, qui conduisent aujourd’hui à ce qu’il y ait ces violences », a ajouté Mme Nidaye.

Pour autant, « on ne peut pas résumer » le mouvement « exclusivement à ces violences », a-t-elle ajouté, parce qu' »il a été porteur à la fois de ce qu’est le mal-être français » et de « revendications » auxquelles le gouvernement, selon elle, a apporté des réponses « extrêmement massives » en décembre 2018.

Mme Nidaye a aussi appelé le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à « garder ses nerfs », après que ce dernier a qualifié samedi la police de « milice gouvernementale », à la suite d’un échange verbal tendu entre force de l’ordre et le député LFI Alexis Corbière, selon une vidéo diffusée par ce dernier.

« Le député Alexis Corbière gazé et frappé de sang froid après qu’il ait décliné son identité en sortant de la manifestation déclarée. Ce n’est plus de la police républicaine. Juste une milice gouvernementale. C’est cette milice qui provoque le désordre », a tweeté samedi M. Mélenchon.

Pour Sibeth Ndiaye, qui souligne qu’on ne voit pas sur cette vidéo de « gazage » du député, « ce sont des accusations extrêmement graves ».

« J’appelle chacun à savoir garder ses nerfs en particulier quand on est un responsable politique de haut vol que je respecte comme Jean-Luc Mélenchon », a-t-elle développé. « On ne peut pas dire en France qu’il existe une milice gouvernementale. Ca renvoie soit à des faits historiques extrêmement graves, soit à des démocraties qui ne sont pas des démocraties. En France personne ne tire pas à balles réelles sur une foule », a-t-elle insisté.

DEUXIÈME JOURNÉE DE MANIFESTATIONS

Des « gilets jaunes » ont manifesté ou occupé des ronds-points dans le calme dimanche en France, au lendemain de violences à Paris qui ont émaillé le premier week-end anniversaire du mouvement de contestation sociale.

Quelques centaines de personnes, dont les figures « gilets jaunes » Jérôme Rodrigues ou Priscilla Ludoski, se sont réunies dimanche dans le calme à proximité des Halles, dans le coeur de la capitale.

Le grand magasin des Galeries Lafayette, sur les grands boulevards, a fermé ses portes en début d’après-midi après la brève intrusion de quelques dizaines de +gilets jaunes+, a indiqué à l’AFP une porte-parole de la direction.

« Macron détruit la France et vos droits, ne nous critiquez pas ! On est là pour vous », pouvait-on lire sur une pancarte, tandis qu’étaient entonnés les chants habituels des « gilets jaunes »: « On est là, on est là, même si Macron le veut pas, nous on est là ».

« Aujourd’hui on a organisé cette nouvelle journée parce que c’est le week-end anniversaire. On espère récolter les fruits de ce qu’on a semé », a déclaré Faouzi Lellouche, un des organisateurs de ce rassemblement et aussi de la manifestation de samedi qui devait partir à 14H00 de la place d’Italie et qui a été annulée par la préfecture de police après des violences.

M. Lellouche a dénoncé « une décision politique, et c’est une stratégie de nous nasser (encercler par les forces de l’ordre) ».

« A 13H30 le commandant de police référent de la manifestation m’a appelé pour me dire que la manif allait être annulée. Je me suis mis en colère et je lui ai demandé: +mais pourquoi ? Juste à cause d’incendies de palettes ? Ouvrez (le dispositif de sécurité) et les gens vont circuler et ça va aller. Arrêtez d’essayer de trouver des raisons pour nous empêcher de manifester+ », a-t-il expliqué à l’AFP.

« Répression »

Dans un tweet, l’historienne et chroniqueuse sur l’émission Arrêt sur images, Mathilde Larrère, présente à la manifestation de samedi, a raconté avoir été empêchée de quitter la place d’Italie.

« Cette répression, ce refus de laisser sortir les gens tout en en laissant d’autres entrer pour qu’ils se retrouvent dans la souricière, ces gazages permanents, les grenades qui pètent de partout, c’est indigne d’un état démocratique », a-t-elle écrit.

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a distingué dimanche sur Cnews/Europe1/LesEchos le « mouvement d’origine » et les « voyous » « venus en découdre ».

« Ce qu’on a vu, c’est peu de manifestants mais des voyous, des brutes qui étaient venues pour se battre, en découdre avec les forces de l’ordre, empêcher les pompiers d’agir et de préserver quelques fois des vies », a-t-il dit.

Jérôme Coumet, maire DVG du 13e arrondissement de Paris, a assuré dimanche sur Franceinfo que « dès le début des rassemblements, il y a eu des affrontements, des projectiles ont été lancés contre les forces de l’ordre ». « Il y avait beaucoup d’individus qui n’étaient pas là pour manifester mais simplement pour casser », a-t-il assuré.

« On n’a pas eu de réponse politique si ce n’est que du mépris. Ce n’est pas normal qu’on ait autant de répression », a déclaré à l’AFP Priscilla Ludoski, co-organisatrice du rassemblement parisien près des Halles.

Interrogée sur la grève interprofessionnelle annoncée pour le 5 décembre contre la réforme des retraites, elle juge que « depuis le début (du mouvement des « gilets jaunes ») il y a des convergences sur plein de sujets. Ce serait vraiment bien que tout le monde sorte dans la rue maintenant ».

169 gardes à vue

A 16H00, la préfecture de police de Paris faisait état de 31 personnes interpellées et 1.631 contrôles effectués dimanche matin. La veille, les forces de l’ordre avaient procédé à 254 interpellations en France, dont 173 à Paris.

A 20H30, le parquet de Paris recensait lui un total de 169 gardes à vue dont 8 concernent des mineurs. Parmi les majeurs, 77 ont été présentés à un magistrat, 37 ont fait l’objet d’un rappel à la loi et 29 procédures ont été classées sans suite.

En Savoie, à Le Pont-de-Beauvoisin, une soixantaine de personnes ont rendu hommage à Chantal Mazet, « gilet jaune » décédée il y a un an au premier jour des mobilisations après avoir été renversée par une voiture sur un rond-point de cette petite ville proche de Chambéry.

Près du Mans, une dizaine de « gilets jaunes » ont dormi dans la nuit de samedi à dimanche sur un rond-point où ils tiennent depuis un an « des permanences d’accueil ». Près de Rouen, ils étaient environ 200 au « rond-point des vaches », emblématique de la mobilisation en Seine-Maritime, jusqu’à leur évacuations par la police.

(avec Afp)

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