vendredi , 6 novembre 2020
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RDC : L’état des infrastructures aéroportuaires laisse à désirer

La communauté internationale a commémoré le 14 octobre dernier, la journée mondiale de la Normalisation. Le thème retenu pour 2019 était : « les normes vidéo créent une scène ouverte sur le monde ». En République Démocratique du Congo (RDC), cette journée a été célébrée, au lendemain du crash de l’Antonov 72. A cette occasion, le président de l’Association pour la Promotion de la Métrologie et la Normalisation en RDC (APROMEN), décrie l’absence d’une normative rationnelle partout au Congo. En rapport avec cette catastrophe plus précisément, Bertin Bululu se pose moult questions liées notamment à l’état des infrastructures aéroportuaires. La Rd-Congo ne peut pas bénéficier, de manière optimale, des avantages de la pratique de la normalisation à cause de l’absence d’un Système Normatif National (SNN) cohérent. Cette situation favorise la pratique de l’arbitraire et de la corruption en même temps qu’elle constitue un frein à l’intégration économique nationale, régionale et internationale ainsi qu’au développement durable.

Selon cette ONGD, la construction d’un SNN digne de ce nom en RD Congo passe par une vaste campagne de sensibilisation et de mobilisation de la Communauté nationale sur l’importance de la normalisation pour le développement au travers de ses parties prenantes à tous les niveaux. Il s’agit notamment des Pouvoirs publics, la Société civile. La construction d’un SNN passe également par la législation pertinente sur la normalisation. Cela pour assurer la prise en compte des principes de base universels de la normalisation, en l’occurrence, le large consensus des parties prenantes de la communauté, la transparence, la neutralité, l’ouverture et la pertinence dans le processus d’élaboration des normes.

Comme chaque année, cette journée permet aux dirigeants de trois grandes organisations de normalisation à savoir la Commission Internationale de l’électrotechnique (CEI), l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et l’Union internationale des télécommunications (UIT) de livrer un message à la communauté Internationale.

Ce message vise à rendre hommage aux efforts déployés par des milliers d’experts disséminés partout dans le monde entier qui élaborent les accords techniques d’application volontaire, publiés sous forme de normes internationales.

A travers le thème ciblé en 2019 : « les normes vidéo créent une scène ouverte sur le monde », ces trois dirigeants ont voulu faire remarquer que « toutes les avancées technologiques qui ont permis de faire progresser rapidement la qualité de la vidéo ont favorisé son accessibilité à tous et fait que le monde entier en jouisse ont comme fondement les normes internationales ».

Par ailleurs, soulignent les trois dirigeants : « les méthodes de compression vidéo normalisées, fruits de travaux menés conjointement par l’IEC, l’ISO et l’UIT qui ont fait l’objet d’une reconnaissance internationale attestent du rôle essentiel de la normalisation pour permettre à l’industrie de satisfaire une demande toujours plus forte sur le segment vidéo, l’une des applications les plus gourmandes en bande passante sur les réseaux mondiaux ».

Ils estiment que grâce à des normes internationales reconnues et appliquées dans le monde entier, les vidéos encodées sur un appareil peuvent être lues par un autre, quel que soit le dispositif utilisé. Ce qui, par ricochet, fait que les économies d’échelle ainsi créées contribuent à la croissance du marché, un gage de confiance pour tous ceux qui cherchent à innover et investir dans de nouveaux services et applications vidéo.

Par ailleurs, les progrès technologiques en matière de vidéo ont, en plus de révolutionner le secteur du divertissement, permis de rapprocher des familles et des amis aux quatre coins du monde, d’enrichir des expériences des uns et des autres en termes de communication et de faire avancer la médecine et l’éducation.

LA RDC BRILLE PAR L’ABSENCE D’UN SYSTEME NORMATIF NATIONAL COHERENT

Au travers de la commémoration de cette journée, l’APROMEN fait observer que « la Rd-Congo ne peut pas bénéficier, de manière optimale, des avantages de la pratique de la normalisation à cause de l’absence d’un Système Normatif National (SNN) cohérent. Cette situation favorise la pratique de l’arbitraire et de la corruption en même temps qu’elle constitue un frein à l’intégration économique nationale, régionale et internationale ainsi qu’au développement durable.

Selon cette ONGD, la construction d’un SNN digne de ce nom en RD Congo passe par une vaste campagne de sensibilisation et de mobilisation de la Communauté nationale sur l’importance de la normalisation pour le développement au travers de ses parties prenantes à tous les niveaux. Il s’agit notamment des Pouvoirs publics, la Société civile (ONGD, Association des consommateurs, ordres. Le Secteur Privé, l’Enseignement, les milieux de la recherche, les Évaluateurs de la conformité devraient être aussi mis à contribution.

La construction d’un SNN passe également par la législation pertinente sur la normalisation. Cela pour assurer la prise en compte des principes de base universels de la normalisation, en l’occurrence, le large consensus des parties prenantes de la communauté, la transparence, la neutralité, l’ouverture et la pertinence dans le processus d’élaboration des normes.

BERTIN BULULU : « AVEC LE CRASH, ON SE POSE INEVITABLEMENT DES QUESTIONS »

Le président de l’APROMEN estime que les effets négatifs de l’absence d’une pratique normative rationnelle en RDC sont visibles partout. C’est ainsi qu’avec le crash de l’Antonov 72, il se pose inévitablement les questions du genre : « le pilote a-t-il volé selon les normes ? L’aéroport est-il construit et exploité selon les normes ? Ya-t-il eu surcharge de l’avion ? A-t-on tenu compte des prescriptions météorologiques ? Etc ». Selon lui ces questions montrent que l’observance des normes peut prévenir et éviter des accidents. « Sans repères (normes) le pays se perd ».

Par ailleurs, il regrette le fait qu’on n’évoque souvent les normes que quand il y a des catastrophes. A ce sujet, il soulève un autre questionnement. « Où sont des normes nationales en RDC ? Qui les établit ? Comment les établit-on ? ».

Le credo de l’APROMEN est que les normes internationales soient connues de tous. Donc dans tout pays qui veut se développer, il y a des lois qui tracent le cadre. Il faut des lois qui puissent définir les principes de normalisation et fixer le rôle de toutes les parties prenantes en garantissant l’optimum de transparence, d’ouverture et de neutralité en visant l’optimum d’ordre (sécurité, qualité, uniformisation, …). 

(avec Dina BUHAKE)

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