vendredi , 6 novembre 2020
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Les quatre fléaux qui minent le développement de l’Afrique

Intervenant au forum Russie-Afrique, Vladimir Poutine a présenté les différents fléaux qui ruinent le développement de l’Afrique. Il s’agit pour lui du terrorisme, de l’extrémisme, de la piraterie et des conséquences du printemps arabe. Mais, le Président a promis d’intensifier les efforts communs pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme. Lors de la deuxième session plénière du sommet Russie-Afrique à Sotchi, Vladimir Poutine a nommé les problèmes qui retiennent le développement de l’Afrique. « Le terrorisme, la propagation de l’extrémisme, la criminalité transnationale et la piraterie entravent le développement du continent africain. De nombreux pays sont confrontés aux conséquences du printemps arabe, qui a déstabilisé la situation dans toute l’Afrique du Nord. Dans la région sahélienne et du lac Tchad, dans la Corne de l’Afrique opèrent de nombreuses organisations terroristes… À cet égard, nous estimons qu’il est important d’intensifier les efforts communs dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme », a déclaré M.Poutine. Il a ajouté que la Russie prévoyait d’intensifier les contacts dans les domaines militaire et militaro-technique avec les pays africains afin de coordonner leurs efforts et d’échanger des informations utiles.

ACCORDS EN MARGE DU FORUM

Fin 2019, la Russie aura livré à plusieurs pays africains des équipements militaires, dont des systèmes de missiles antichars et des véhicules blindés, pour un total de 3,5 milliards d’euros, a annoncé le directeur général de Rosoboronexport, Alexandre Mikheev, à l’occasion du forum. Actuellement, la livraison d’armes est effectuée vers 20 États africains, dont l’Ouganda, le Rwanda, le Mozambique et l’Angola, a ajouté le responsable.

Dans le cadre du forum, plusieurs contrats ont été annoncés pour la Russie, dont un avec le Nigeria sur la livraison de 12 hélicoptères Mi-35.

UN MINISTRE IVOIRIEN SALUE LES PROPOS DE POUTINE SUR L’AFRIQUE

Le ministre ivoirien de la Promotion de l’investissement privé a salué dans un entretien accordé à Sputnik l’intention de Moscou de stimuler les échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique.

L’intention de la partie russe d’accroître ses échanges commerciaux avec les pays africains est un signe encourageant, a déclaré à Sputnik le ministre ivoirien en charge de la Promotion de l’investissement privé Emmanuel Essis Esmel.

Contacté en marge du sommet Russie-Afrique à Sotchi, le ministre a qualifié l’évènement de « grand pas » et salué l’ouverture de l’économie russe aux pays africains.

« Et quand on entend le Président Poutine dire que le commerce entre l’Afrique et la Russie ce n’est que vingt milliards [de dollars, ndlr] et c’est loin de la potentialité, on est satisfait. Cela veut dire qu’il y a encore du room to improve, comme le disent les Anglais », a indiqué M.Esmel.

Il s’est dit persuadé que la Russie et les pays africains allaient atteindre un niveau d’investissements et de commerce plus important dans les années à venir.

Précédemment, le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, avait invité les « amis russes » à investir dans l’économie du pays, qui affiche aujourd’hui l’un des plus forts taux de croissance dans le monde.

LE PRÉSIDENT TOUADÉRA PLAIDE POUR UNE DOTATION EN ÉQUIPEMENTS MILITAIRES ET LA LEVÉE DE L’EMBARGO SUR LES ARMES

Le Président russe Vladimir Poutine et son homologue centrafricain se sont rencontrés Le mercredi en marge du premier sommet Russie-Afrique. À cette occasion, le président de la Centrafrique a demandé à Moscou de lui envoyer des équipements militaires et son intervention pour la levée totale de l’embargo sur les armes qui pèse sur le pays.

À Bangui, cette rencontre était très attendue car, pour les autorités centrafricaines, « c’est une rencontre économique et chacun va vendreses potentialités », a expliqué Albert Yaloke Mokpem, ministre conseiller, porte-parole de la présidence centrafricaine, dans une déclaration à Sputnik. Mais au-delà des opportunités commerciales, les discussions ont surtout été axées sur le plan militaire.

Lors de son face-à-face avec le Président russe Vladimir Poutine, au cours duquel il a remercié le dirigeant pour son précédent appui en instructeurs militaires, M. Touadéra a déclaré que « des armes lourdes sont nécessaires pour nous permettre de créer des forces efficaces ».

« Tout au long de 2018, Moscou a pris les premières mesures concrètes pour consolider l’alliance naissante. Premièrement, il a augmenté son soutien militaire à la RCA, avec une importante cargaison d’armes et l’envoi d’instructeurs militaires. Deuxièmement, la Russie a intensifié ses relations diplomatiques bilatérales et sa coopération militaire avec l’État centrafricain », a confié à Sputnik le sociologue Karl Blagué, observateur de la vie politique en Centrafrique.

Imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU et en vigueur depuis 2013, l’embargo qui pèse sur les armes en Centrafrique est de plus en plus remis en question. Et au vu des progrès considérables accomplis par les autorités pour faire avancer la réforme du secteur de la sécurité, le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé en septembre dernier d’alléger plus globalement ces mesures.

TOUADERA A DEMANDE A LA RUSSIE D’INTERVENIR SUR L’EMBARGO

La Russie a commencé à manifester un intérêt considérable pour la RCA en octobre 2017, lorsque le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est entretenu à Sotchi avec Faustin-Archange Touadéra. Elle a par la suite impulsé son action diplomatique en RCA à l’ONU. Ainsi, elle a réussi à obtenir du Comité de sanction à New York une dérogation lui permettant d’envoyer des armes et des munitions aux Forces armées centrafricaines (FACA) et de mandater des instructeurs pour les entraîner et les accompagner une fois déployés sur le territoire. Et début 2018, l’arrivée d’armes et de dizaines de conseillers militaires en Centrafrique, pourtant un pré carré français, a permis à la Russie de faire un spectaculaire retour sur le théâtre africain.

En parallèle, à Bangui, le représentant du Kremlin, Valery Zakarov, ancien officier du renseignement russe devenu conseiller spécial du Président centrafricain sur des questions militaires, a mené des négociations en vue d’un accord de défense entre les deux pays. Il a également impulsé une médiation directe entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés. Ce qui a abouti à la signature de l’accord politique de paix et de réconciliation signé le 6 février dernier à Bangui.

La France a salué l’adoption à l’unanimité de cet assouplissement de l’embargo sur les armes qui répond à l’appel exprimé par les autorités centrafricaines et qui reflète, selon elle, de manière équilibrée les positions des membres du Conseil de sécurité.

« Les groupes armés obtiennent des armes lourdes en contournant l’embargo imposé par l’ONU sur les armes à destination de la RCA, c’est pourquoi nous ne pouvons pas contrôler l’ensemble du territoire national », a confié le président centrafricain à l’AFP lors de cette rencontre bilatérale.

La Russie a souhaité que les prochaines discussions du Conseil de sécurité des Nations unies, en janvier 2020, permettent d’assouplir encore plus cet embargo pour aider le gouvernement centrafricain à restaurer son autorité sur l’ensemble du territoire.

POUTINE A QUALIFIE LA RCA DE « PARTENAIRE PROMETTEUR » POUR LA RUSSIE

En mai, le Président Touadéra avait participé au Forum économique international de Saint-Pétersbourg en tant qu’invité spécial de Vladimir Poutine. Par la suite, en août, lors du forum technico-militaire international « Armée 2018 », qui s’est tenu dans la ville russe de Kubinka, le ministre russe de la Défense, Sergei Shoigu, a signé un accord avec son homologue centrafricain sur le renforcement de la formation des forces armées centrafricaines par la Russie.

Ce sommet « Russie-Afrique », qui doit se tenir tous les trois ans, est d’autant plus important pour Moscou qu’après cinq années de sanctions économiques occidentales, la Russie a un besoin crucial de partenaires et de débouchés pour conjurer sa croissance atone.

(avec sputniknews.com)

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