vendredi , 6 novembre 2020
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Chauqes CHIRAC dit au revoir aux gens en sortant de l'Élysée à la fin de son mandat présidentiel.
Chauqes CHIRAC dit au revoir aux gens en sortant de l'Élysée à la fin de son mandat présidentiel.

Jacques CHIRAC : Inhumation à Paris dans l’intimité

La France a adressé lundi un ultime adieu à son ex-président Jacques Chirac, lors d’un hommage solennel à Saint-Sulpice en présence de chefs d’Etats étrangers et de la quasi-totalité de la classe politique nationale, avant une inhumation à Paris dans l’intimité. Arrivé peu avant midi encadré par une imposante escorte motocycliste sous un soleil d’automne, enveloppé du drapeau tricolore et porté par ses anciens officiers de sécurité à l’Elysée, le cercueil de Jacques Chirac a remonté la nef de Saint-Sulpice au son du Requiem de Gabriel Fauré, sous les yeux de près de 2.000 invités venus du monde entier. Plusieurs ont montré leur émotion pendant l’office, à l’évocation du souvenir de l’ancien maire de Paris, plusieurs fois ministre et Premier ministre, puis deux fois président de la République (1995 à 2007). La foule massée sur le parvis a applaudi l’entrée et la sortie du corps de l’ancien président, qui s’est éteint jeudi à l’âge de 86 ans. Bernadette Chirac, affaiblie et qui n’est pas apparue publiquement depuis le décès de son époux, était absente « en raison de sa santé » de ce service célébré par Mgr Aupetit, archevêque de Paris. Peu avant, pour la première fois depuis le terrible incendie qui l’a ravagée, la cathédrale Notre-Dame avait fait retentir son bourdon.

« Il y avait chez notre ancien président, cet homme chaleureux, un véritable amour des gens, aussi à l’aise dans les salons de l’Elysée qu’au salon de l’agriculture. Beaucoup en le rencontrant se sentaient considérés », a souligné Mgr Aupetit, en rappelant que Jacques Chirac « avait axé sa campagne de 1995 sur le thème de la fracture sociale ».

Aux premiers rangs se côtoyaient le président russe Vladimir Poutine, les présidents italien Sergio Mattarella et congolais Denis Sassou Nguesso ainsi que les Premiers ministres libanais Saad Hariri et hongrois Viktor Orban, ou encore l’ex-président des Etats-Unis Bill Clinton.

« Il y avait chez notre ancien président, cet homme chaleureux, un véritable amour des gens, aussi à l’aise dans les salons de l’Elysée qu’au salon de l’agriculture. Beaucoup en le rencontrant se sentaient considérés », a souligné Mgr Aupetit, en rappelant que Jacques Chirac « avait axé sa campagne de 1995 sur le thème de la fracture sociale ».

L’assistance était à la mesure de l’afflux de messages parvenus du monde entier depuis jeudi: 80 personnalités étrangères, chefs d’Etat et de gouvernement, anciens dirigeants et membres de familles royales, ont honoré ce grand fauve de la politique française, omniprésent pendant plus de quatre décennies, mais très affaibli ces dernières années.

Aux premiers rangs se côtoyaient le président russe Vladimir Poutine, les présidents italien Sergio Mattarella et congolais Denis Sassou Nguesso ainsi que les Premiers ministres libanais Saad Hariri et hongrois Viktor Orban, ou encore l’ex-président des Etats-Unis Bill Clinton.

Ils ont retrouvé les anciens présidents français François Hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d’Estaing, ainsi qu’une grande partie de la classe politique nationale. La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a renoncé à s’y rendre, face aux réserves de la famille. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a préféré participer à l’hommage rendu à l’Assemblée nationale à 15h00.

« Marque de respect »

Clin d’oeil aux racines de l’ancien président, une salade corrézienne a été servie aux 69 dirigeants reçus à l’Elysée après la messe. Emmanuel Macron les a remerciés de leur présence, y voyant « une preuve d’amitié et une marque de respect » pour le peuple français.

Dans la matinée, une cérémonie privée avait eu lieu aux Invalides, en présence de Bernadette Chirac et quelque 200 personnes, famille et personnel médical ayant assisté Jacques Chirac.

Martin Rey-Chirac, 23 ans, petit-fils unique de l’ancien président, a rendu hommage à son grand-père, avant l’arrivée d’Emmanuel Macron, visage grave, venu rendre les honneurs funèbres militaires.

Au même endroit dimanche, quelque 7.000 personnes selon l’Elysée avaient défilé jusque tard devant le cercueil, placé à l’entrée de la cathédrale Saint-Louis, recouvert de bleu, blanc, rouge. Très tôt lundi le Premier ministre Edouard Philippe s’est discrètement rendu aux Invalides.

« Il était proche des simples. Il aimait les gens », a résumé Florien à l’AFP, au milieu de la foule.

Jacques Chirac a ensuite été inhumé en début d’après-midi dans un cadre strictement privé au cimetière du Montparnasse. Selon le souhait de son épouse Bernadette, il repose désormais dans le caveau de leur fille aînée Laurence, décédée en 2016 et dont le destin tragique a été le drame de sa vie.

La journée de deuil national décrétée lundi était la huitième depuis le début de la Ve République en 1958. Les drapeaux ont été mis en berne sur les édifices publics et les Français appelés à observer des minutes de silence à 15h00, notamment dans les écoles.

Les Outre-mer ont aussi rendu hommage à l’ancien président, avec à Mayotte 150 personnes rassemblées à Mamoudzou et à La Réunion une centaine de personnes à Saint-Denis.

Un hommage sera rendu à l’ex-président le week-end des 5 et 6 octobre en Corrèze, dont il fut le député. Dès lundi, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant l’hôtel de ville de Brive-la-Gaillarde, et 150 personnes à Tulle avant une messe à 18h30.

AUX INVALIDES, LES HONNEURS MILITAIRES RENDUS À CHIRAC

Les honneurs militaires ont été rendus lundi matin à Jacques Chirac aux Invalides à Paris en présence d’Emmanuel Macron, avant le service solennel à l’Eglise Saint-Sulpice.

Dans la cour de l’Hôtel des Invalides, là même où des milliers de personnes sont venues se recueillir dimanche devant le cercueil de l’ancien président, Emmanuel Macron, le visage grave, a passé en revue les troupes.

Il a observé une minute de silence devant le cercueil drapé de bleu-blanc-rouge, puis s’est incliné devant la dépouille de M. Chirac, sur fond d’hymne national, avant que ne retentisse la Marche funèbre de Chopin.

Dès 10H00, les quelque 300 militaires, dont la garde républicaine, s’étaient mis en place, dans le silence, a constaté une journaliste de l’AFP. La ministre des Armées Florence Parly et la secrétaire d’Etat Geneviève Darrieussecq étaient présentes.

Tous les corps militaires étaient représentés pour ces honneurs funèbres, comme il est de tradition.

Jacques Chirac s’est distingué en 1996 lorsque, à peine élu, il a repris les essais nucléaires à Mururoa, avant leur arrêt définitif en janvier 1996. La même année, il a mis un terme au service militaire.

Avant ces honneurs militaires, une cérémonie privée a eu lieu en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, en présence de quelque 200 personnes dont son épouse Bernadette.

Le convoi funéraire, encadré par une grande escorte, va rejoindre l’église Saint-Sulpice où un service solennel sera célébré à midi par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, en présence d’Emmanuel Macron, de presque toute la classe politique française et de nombreux dignitaires étrangers.

Ce lundi est jour de deuil national.

(avec Afp)

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