Disons-le : dans ce pays où tout se vend et tout s’achète, la corruption s’est érigée en système et n’émeut plus personne. Le coulage des recettes du Trésor public et l’impunité qui s’en suit, constituent une gangrène que, seule une thérapie de choc pourra guérir.
Entre-temps, le peuple, qui tire le diable par la queue, a besoin d’un nouveau souffle. Et donc, on ne peut pas se complaire indéfiniment dans la médiocrité et des antivaleurs, en (re)prenant les mêmes qui ont avili la population pour se remplir leurs propres poches, comme dans un jeu de chaise musicale.
Mais qui délivrera le peuple congolais de ce gouffre infernal dans lequel il est plongé depuis des décennies ? Cette question serait une quête du profil de l’homme politique susceptible de donner à notre communauté nationale les meilleures chances d’épanouissement. On pourra s’essayer d’exiger des prochains membres de l’exécutif national cinq qualités essentielles : honnêteté intellectuelle, intégrité sociale, probité morale, capacité au dialogue et à la concertation et, enfin, respect des lois et des procédures juridiques.
Pour tout dire, la question de la bonne gouvernance en RDC, c’est intrinsèquement une question d’homme. Il nous faut ce « nouvel homme congolais », une nouvelle race d’hommes politiques, qui devra insuffler du sang neuf dans un pays où le tissu économico-social est complètement fissuré.
(avec lePotentiel)