D’où vient ce bruit d’un prétendu détournement des salaires, primes et autres avantages dus aux conseillers et chargés d’études ? A la Primature, étonnement en bandoulière on jure sur ses grands dieux que la séquence « paiement » des salaires, indemnités de sortie n’est plus de saison. « Il ne se pose aucun problème du point de vue du fonctionnement du Cabinet du Premier ministre », confie-t-on. Avant de rassurer : « tout le monde reçoit son salaire. Tout le monde a reçu ses indemnités de sortie. Il restait pour les conseillers et chargés d’études trois mois d’arriérés. Cela a déjà été liquidé ». Y compris pour les Policiers.
L’air doux renvoyé par le fleuve Congo s’échoue paisiblement sur la plus illustre des bâtisses riveraines sur l’avenue Roi Baudouin dans la très cossue Gombe. Conséquence, en cette saison sèche, il fait beau à la Primature. Il y règne un calme monastique. La météo locale renseigne qu’il n’y a rien qui puisse perturber ce beau temps. Pas de tempête en vue. Dans l’attente de la remise et reprise entre le Premier ministre sortant et son successeur, le Cabinet Tshibala assure le service minimum dans la sérénité. Principe de continuité des services publics de l’État oblige.
Alors, question à un franc symbolique : d’où vient ce bruit d’un prétendu détournement des salaires, primes et autres avantages dus aux conseillers et chargés d’études ? A la Primature, étonnement en bandoulière on jure sur ses grands dieux que la séquence « paiement » des salaires, indemnités de sortie n’est plus de saison.
« Il ne se pose aucun problème du point de vue du fonctionnement du Cabinet du Premier ministre », confie-t-on. Avant de rassurer : « tout le monde reçoit son salaire. Tout le monde a reçu ses indemnités de sortie. Il restait pour les conseillers et chargés d’études trois mois d’arriérés. Cela a déjà été liquidé ». Y compris pour les Policiers.
LES REMERCIEMENTS DES CONSEILLERS ET AUTRES CHARGES D’ETUDES AU PREMIER MINISTRE
Au chapitre d’anecdotes, certains conseillers, susurre-t-on à la Primature, se sont même répandus en remerciements au Premier ministre pour sa fibre sociale. D’autres sont allés jusqu’à avouer qu’ils avaient été induits en erreur. Il est vrai que pur produit UDPS, Bruno Tshibala a puisé dans son parti, dans les formations politiques de l’opposition radicale d’alors et plus généralement dans la catégorie de vrais Congolais d’en bas pour constituer son cabinet. Pour beaucoup, il est donc l’homme par qui la résurrection sociale est arrivée.
Tout à l’honneur de cet homme qui revendique, assume et s’assume comme socialiste. Tout à l’honneur de ce héraut parmi les hérauts et héros parmi les héros de l’UDPS qui avoue qu’on ne peut pas avoir fait 36 ans de lutte – marqués par toutes sortes de brimades, de privations – sans avoir une vision du monde. A la Primature, on se fait fort de rappeler que le Premier ministre vit de ses droits. Et que s’il était venu pour s’enrichir, il aurait cédé aux chants des sirènes des multinationales.
On le voit donc d’autant moins avoir un œil sur les avantages dus au personnel tant politique que d’appoint que ce n’est ni le Premier ministre qui gère cela, ni qui fixe et paie les indemnités de sortie. Ces dernières sont placées sous les fourches caudines de la chaîne de dépense. Et un collaborateur du chef du gouvernement de remonter jusqu’au début du mandat Tshibala pour rappeler que l’avènement de ce dernier avait eu lieu dans un contexte économique particulièrement difficile où les réserves du pays étaient descendues à 300 millions de dollars.
Face à cette situation, le chef de l’État avait initié les 36 mesures et avait placé le secteur économico-financier sous sa haute direction avec la mise sur pied du Comité stratégique. En clair, les finances n’étaient pas gérées par le Premier ministre.
A la Primature, on s’étonne aussi de « pures inventions » sur les indemnités kilométriques. On confie que non seulement cet avantage n’existe mais aussi qu »il n’est pas rare que le Premier ministre achète…du carburant.
Au regard de la moisson de précisions obtenues à la source, « ce qui a tout l’air d’un faisceau de mensonges sent de l’acharnement contre Bruno Tshibala à mille lieues », conclut un observateur. Car c’est la troisième fois que les détracteurs du Premier ministre y vont de leur fable de mauvais goût. La même.
BILAN POSITIF A L’AUNE DES ELECTIONS ASSORTIES DE L’ALTERNANCE
De fait, ceux qui avaient prédit l’échec du Gouvernement d’union nationale en ont pour leur pari. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Bruno Tshibala est entré dans l’histoire comme le Premier ministre sous l’autorité du Raïs par qui les élections assorties de la toute première alternance au sommet de l’État sont arrivées. Et, ironie du sort, c’est un fils UDPS -au propre comme au figuré- qui accède au pouvoir au terme de ce scrutin désormais historique.
Comme la cerise sur le gâteau, le Premier ministre Tshibala vient d’arracher l’organisation des 9èmes jeux de la Francophonie en 2021. A Paris, tous les participants à la réunion décisive pour l’attribution des olympiades francophones ont salué l’implication patriotique du chef du Gouvernement présent plutôt en France pour raison de santé.
Entre deux bonnes lectures dans son cabinet privé estampillé Solferino en référence au siège parisien du Parti socialiste français vendu depuis, Bruno Tshibala attend l’heure de la passation de pouvoir avec Ilunga Ilunkamba, premier ministre nommé mais non encore investi. Dans l’entendement de ce juriste doublé de républicain, ce détail est de taille. Car, l’onction de la Chambre est l’autre pilier de la légalité et de la légitimité du Premier ministre en régime semi parlementaire ou semi présidentiel. Là non plus, pas l’ombre d’une tempête, ni d’un orage.