vendredi , 6 novembre 2020
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Koffi Olomidé a été reconnu coupable d’atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans, par le Tribunal Correctionnel de Nanterre.
Koffi Olomidé a été reconnu coupable d’atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans, par le Tribunal Correctionnel de Nanterre.

Indignation : Acquittement des violeurs d’une mineure de 13 ans en RDC

Les activistes des droits des femmes et des enfants, ont exprimé leur indignation face au jugement rendu le lundi 17 juin, dans la soirée, par le Tribunal pour enfant de Kinshasa-Gombe, à travers le dossier enrôlé sous RECL 6941 opposant le ministère public et la partie civile X contre un groupe d’élèves du Collège Révérend Kim. Composé des membres des organisations non gouvernementales et de quelques personnalités congolaises, ce collectif s’est dit outré par ce verdict qu’elle juge « inique » d’autant qu’il a été rendu sans la présence des avocats de la victime. Face à ce verdict qui ne rend pas justice à la victime mineure, ces activistes exigent du Procureur général de la République et des autorités congolaises la saisine du dossier, la révision de la procédure judiciaire, la réinsertion scolaire de la victime et de sa petite sœur ainsi que l’indemnisation de sa famille.

Les activistes des droits des femmes et des enfants sont déçus après le verdict rendu concernant le viol d’une mineure de 13 ans du collège Révérend Kim.

Réunie en collectif « Justice pour elles », elles ont exprimé leur indignation face au jugement rendu le lundi 17 juin, dans la soirée, par le Tribunal pour enfant de Kinshasa-Gombe, à travers le dossier enrôlé sous RECL 6941 opposant le ministère public et la partie civile X contre un groupe d’élèves du Collège Révérend Kim. Composé des membres des organisations non gouvernementales et de quelques personnalités congolaises, ce collectif s’est dit outré par ce verdict qu’elle juge « inique » d’autant qu’il a été rendu sans la présence des avocats de la victime.

Face à ce verdict qui ne rend pas justice à la victime mineure, ces activistes exigent du Procureur général de la République et des autorités congolaises la saisine du dossier, la révision de la procédure judiciaire, la réinsertion scolaire de la victime et de sa petite sœur ainsi que l’indemnisation de sa famille.

Sur les 11 enfants désignés par la victime, le Tribunal n’a retenu que 7 en conflit dont un seul a été condamné pénalement puis transféré au CPRK. Un autre, fait remarquer la source, a été condamnée de manquement de complicité du viol et a écopé d’une réprimande puis remis à ses parents. Cependant, ces deux enfants en conflit avec la loi devront donc s’acquitter d’une amende in solidum de 10.000 USD. Tandis que les 5 autres ont été simplement acquittés. Or, note le collectif, en matière de viol, le témoignage de la victime est la preuve par excellence.

Pour sa part, le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive a réagi à ce jugement inique rendu tard dans la soirée du lundi 17 juin dernier. Le RJSSR encourage la partie civile à entreprendre des actions de contestations conformément à la Constitution afin que justice soit faite dans cette affaire qui porte atteinte à l’honneur de la jeune fille.

Aussi, ce réseau des professionnels des médias compte utiliser ses différents canaux de communication pour dénoncer cette grave atteinte aux droits de la femme et de la fille garantis dans plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par le Gouvernement congolais.

Les élèves avaient commis en date du 17 mai 2019, le viol collectif à l’endroit de l’une de leurs, en lui imposant des relations sexuelles contre sa volonté, ont prémédité leur forfait à travers un modus operandi rodé pour abuser de leur camarade de classe qui depuis toujours refusait leurs avances. Usant des subterfuges, ils ont organisé une activité parascolaire comme guet-apens pour l’avoir. L’un d’eux a loué un appartement dans la commune de la Gombe à cette fin en y apportant boissons, alcool, drogue, chanvres pour qu’après l’avoir neutralisé, ils abusent d’elles à volonté. Ces actes ont été filmés et photographié pour être ensuite diffusée à travers les réseaux sociaux. 

Jeanine Mabunda scandalisées

Au sortir, mercredi, de sa rencontre avec Chantal Yelu, conseillère du chef de l’État en charge de la jeunesse et de la lutte contre les violences faites à la femme, Jeanine Mabunda s’est dite scandalisée par le viol collectif, dont une mineure de 13 ans a été victime à Kinshasa.

« Je voudrais, en tout cas, rassurer l’opinion qu’à ses côtés comme femme, comme sœur, comme grande sœur et comme mère, nous sommes vraiment scandalisées par cette situation qui ne nous montre pas suffisamment la protection de la petite fille », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale relayée par Actu30.info.

Par ailleurs, l’ancienne ministre du portefeuille espère que les cris d’indignation de différentes coalitions seront entendus. »Nous espérons, dit-elle, que notre cri d’indignation sera entendu pour que des mesures appropriées soient prises ».

Le 17 mai dernier en effet, une élève de 13 ans avait été violée collectivement par 7 garçonsde l’école Révérend Kim.Mardi, le tribunal pour enfant de la Gombe, siégeant en matière des enfants en conflit avec la loi, a condamné 2 garçons et acquitté 5 autres. Une décision de la Cour qui n’a pas satisfait la défense, qui promet de faire appel auprès du Tribunal de grande instance de la Gombe. 

Fatshi s’associe à la douleur des parents de la victime

C’est en milieu d’après-midi du mercredi 19 juin que Chantal YeluMulop, la conseillère principale du Chef de l’Etat en charge de la jeunesse et de la lutte contre les violences faites à la femme, a rencontré la Présidente de l’Assemblée nationale. Au menu de leur entretien, la question de l’écolière violée par ses camarades de l’école.

« Je suis venue voir Madame Mabunda au sujet de la jeune fille de 13 ans qui a été violée. Il était question de voir les pistes de solution.Le Président de la république est très préoccupé par cette situation. Entant que père de famille et des jeunes filles, il s’associe à la douleur des parents. Le Président de la république suit de très près l’évolution du dossier sur le plan judicaire », a déclaré Chantal Yelu Mulop.

Le tribunal pour enfant de Kinshasa Gombe avait rendu son verdict le 17 juin 2019 condamnant 2 des violeurs et acquittant 5 autres. Les faits se sont déroulés le 17 mai 2019 après que les violeurs aient pu droguer la jeune fille.

Indignation de la première dame de la RDC

La première dame de la RDC, Denise Nyakeru Tshisekedi s’indigne contre cet acte. Sur son compte twitter, elle appelle au renforcement de l’éducation civique et morale dans les écoles.

« C’en est trop, il faut que ça s’arrête. J’en appelle à un renforcement de l’éducation civique et morale dans les écoles et à une vulgarisation tous azimut de la masculinité positive », a-t-elle écrit sur son compte twitter ce mercredi.

Pour la première dame, il est important de réfléchir sur les mesures additionnelles à prendre, en termes de réglementation pour prévenir ces actes. »J’estime, en outre, au regard des faits observés actuellement, qu’il s’avère nécessaire d’entamer des réflexions sur des mesures additionnelles à prendre, notamment sur le plan de la règlementation, en vue de prévenir et de lutter de manière plus efficace contre ces vices qui portent sensiblement atteinte à la dignité de la personne humaine en général et de la femme en particulier », a souligné Denise Nyakeru.

Dans cette affaire, le tribunal pour enfant de la Gombe a condamné mardi deux garçons et acquitté cinq autres, alors qu’il s’agissait d’un acte collectif, dénoncent les avocats de la défense. Cette décision de la Cour n’a pas rencontré les attentes de la famille de la victime, dont les avocats ont prévu de faire appel.

(avec ForumDesAs et Actu30.info)

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