vendredi , 6 novembre 2020
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RDC : La riposte contre le virus Ebola renforcée

La complexité croissante de l’environnement dans lequel la riposte évolue n’a pas découragé les parties prenantes à la lutte contre Ebola de continuer le combat. C’est dans ce cadre que l’ONU, en partenariat avec le Gouvernement et tous les partenaires, a résolu de renforcer désormais son engagement politique et son soutien opérationnel pour négocier l’accès aux communautés. Elle a également décidé d’intensifier son soutien à la coordination humanitaire d’une part. Et d’autre part, de renforcer la préparation et la capacité de réaction à Goma et dans les pays voisins. Pour sa part, l’OMS adapte ses stratégies de santé publique afin d’identifier et de traiter les personnes le plus rapidement possible. Il développe la vaccination pour atteindre et protéger davantage de personnes. Et enfin, il va redoubler d’efforts pour mettre fin à la transmission dans les établissements de santé.

Face à l’augmentation de nouveaux cas d’Ebola ces dernières semaines, les Nations Unies ont annoncé, le jeudi 23 mai dernier, des mesures pour renforcer la riposte et mettre fin à l’épidémie. Parmi ces mesures, l’Onu met le curseur sur la capacité de réaction à Goma et dans les pays voisins, rapporte un communiqué de la Monusco.

La complexité croissante de l’environnement dans lequel la riposte évolue n’a pas découragé les parties prenantes à la lutte contre Ebola de continuer le combat. C’est dans ce cadre que l’ONU, en partenariat avec le Gouvernement et tous les partenaires, a résolu de renforcer désormais son engagement politique et son soutien opérationnel pour négocier l’accès aux communautés.

Elle a également décidé d’intensifier son soutien à la coordination humanitaire d’une part. Et d’autre part, de renforcer la préparation et la capacité de réaction à Goma et dans les pays voisins.

Pour sa part, l’OMS adapte ses stratégies de santé publique afin d’identifier et de traiter les personnes le plus rapidement possible. Il développe la vaccination pour atteindre et protéger davantage de personnes. Et enfin, il va redoubler d’efforts pour mettre fin à la transmission dans les établissements de santé.

Depuis son déclenchement en République démocratique du Congo, l’épidémie d’Ebola est dans son dixième mois. Cette maladie a déjà coûté la vie à plus de 1.200 personnes. Le risque de propagation dans d’autres provinces de l’est du Congo ainsi que dans les pays voisins reste très élevé. Un tiers des malades sont des enfants, ce qui représente une proportion plus élevée que lors des flambées précédentes.

Sous la direction du Gouvernement Rd-congolais et des communautés congolaises, avec le soutien de l’ONU et d’organisations non gouvernementales (ONG), la riposte a permis de contenir le virus Ebola dans certaines régions. C’est le cas des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

« Cependant, l’insécurité persistante et la méfiance des communautés vis-à-vis de la réponse continuent à restreindre l’accès aux communautés. Cet état de fait entrave les efforts déployés par l’OMS et le ministère de la Santé pour détecter les personnes malades et garantir l’accès au traitement et à la vaccination, entraînant une transmission plus intense du virus Ebola », révèle le communiqué.

BUTEMBO : LE SG DE L’ONU RENFORCE LA COORDINATION

Le Secrétaire général de l’ONU a mis en place un mécanisme renforcé de coordination et de soutien situé à Butembo, épicentre de l’épidémie.

C’est dans cette optique que David Gressly, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général (MONUSCO), a été nommé Coordonnateur des interventions d’urgence des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (EERC) dans les zones touchées par le virus Ebola en RDC.

Avec une riche expérience en leadership humanitaire, politique et sécurité, Gressly, dans ses attributions, fera rapport à la Représentante spéciale, Leila Zerrougui. Il supervisera la coordination du soutien international à la riposte Ebola.

Ce n’est pas tout. David Gressly veillera à ce qu’un environnement favorable, en particulier en matière de sécurité et de climat politique, soit en place pour permettre à la riposte Ebola d’être encore plus efficace.

Gressly ne fera pas cavalier seul. Il travaillera en étroite collaboration avec l’OMS qui continuera à diriger toutes les opérations de santé et les activités d’appui technique à la réponse du Gouvernement à l’épidémie.

M. Ibrahima SocéFall, Directeur général adjoint chargé des interventions d’urgence, installé à Butembo depuis la fin du mois de mars, dirige l’action de l’OMS en RDC. L’OMS continuera également à coordonner les interventions de santé publique mises en œuvre par d’autres partenaires des Nations Unies.

« La riposte au virus Ebola évolue dans un environnement opérationnel d’une complexité sans précédent pour une urgence de santé publique ; l’insécurité et les manifestations politiques ont régulièrement perturbé nos efforts pour lutter contre la maladie. Par conséquent, une réponse renforcée à l’échelle de l’ONU est nécessaire pour surmonter ces contraintes opérationnelles, ce qui implique de déplacer les hauts responsables et la prise de décisions opérationnelles vers l’épicentre de l’épidémie à Butembo. Nous n’avons pas de temps à perdre », a déclaré M. Gressly.

Pour Dr Fall, de l’OMS, « ce soutien de l’ensemble du système et de la communauté internationale correspond exactement à ce que l’OMS a demandé. Nous savons que la population locale doit s’approprier la réponse à l’épidémie et cette nouvelle approche reflète ce qu’elle a demandé : une sécurité accrue pour les patients et les agents de santé, un accès plus large à la vaccination et un visage plus humain de la riposte ».

Le Dr Fall travaille aux côtés du Dr Michel Yao, responsable de la gestion des incidents Ebola pour l’OMS depuis août 2018. À Kinshasa, l’OMS a également nommé un représentant spécial de la riposte Ebola, le Dr Peter Graaff, pour coordonner ses activités avec les partenaires.

Des mesures supplémentaires de l’ONU renforceront le travail crucial des organisations non gouvernementales (ONG) et des agences déjà présentes sur le terrain, y compris de l’UNICEF.

En collaboration avec des ONG, l’UNICEF dirigera des activités d’engagement communautaire et va fournir des interventions psychosociales. En plus, il aidera à prévenir les infections par le biais de services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène.

Les capacités en matière de planification financière et de rapports seront également renforcées et les efforts seront accélérés pour assurer le financement durable et prévisible requis du plan de réponse stratégique à Ebola, rassurent des sources onusiennes. 

(avec Dina BUHAKE)

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