vendredi , 6 novembre 2020
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Terrorisme : Présence d’État islamique à l’Est de la RDC

Depuis plusieurs années, les autorités militaires et politiques congolaises ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la présence, à l’Est de la RDC, de milices islamistes affiliées au groupe « État islamique » pour agir directement sur terrain ou apporter leurs soutiens à la rébellion ougandaise de l’ADF. Plusieurs autres sources, dont des médias locaux, ont apporté d’innombrables preuves, dont les sites d’entrainement, le mode de recrutement et tant d’autres, mais sans émouvoir outre mesure. Aujourd’hui l’on se réveil face à cette réalité qui s’impose à tous : pour la première fois, en effet, le groupe, « État islamique » vient de revendiquer une attaque sur des positions des FARDC à l’Est de la RDC. Sur son site internet, en effet, cette organisation combattue par les plus grandes puissances de la planète évoque une attaque de ses éléments à Kamango, frontière avec l’Ouganda ; avant de donner plus de précisions en parlant d’une « caserne attaquée dans le village de Bovata ». En, faisant des recoupements avec les récentes attaques, l’on note que les positions de l’armée congolaise ont effectivement été attaquées sur le site indiqué dans la nuit du 16 au 17 avril dernier. La Monusco faisait état de trois morts dont deux militaires et un civil, soit exactement le même bilan avancé par le groupe « Etat islamique » dans sa revendication. Malgré les nombreux appels du gouvernement congolais, des doutes persistes même avec cette nouvelle évidence. Les médias occidentaux tendant, en effet, à minimiser cette revendication au motif qu’elle n’apporte pas suffisamment de preuves soit pour attester de cette présence islamiste, soit pour confirmer des liens avec les ADF. Ce a ne plus rien comprendre dans cette affaire alors que la côte d’alerte est largement dépassée et que c’est toute la région des grands lacs qui est menacée par une instabilité cette fois d’origine externe à la zone.

Depuis plusieurs années, les autorités militaires et politiques congolaises ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur la présence, à l’Est de la RDC, de milices islamistes affiliées au groupe « Etat islamique » pour agir directement sur terrain ou apporter leurs soutiens à la rébellion ougandaise de l’ADF. Plusieurs autres sources, dont des médias locaux, ont apporté d’innombrables preuves, dont les sites d’entrainement, le mode de recrutement et tant d’autres, mais sans émouvoir outre mesure. Dans plusieurs de ses discours sur l’état de la Nation et lors de ses interventions aux Nations-Unies sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, Joseph Kabila, alors Président de la République, n’avait de cesse d’attirer l’attention de la communauté internationale pour susciter une riposte à la mesure de la situation.

Même les casques bleus de la Monusco présents à l’Est, aux côtés des FARDC, semblent avoir minimisé ces faits pour des raisons jamais élucidées. La mission onusienne dispose pourtant d’un drone qui était censé aider à la collecte de renseignements afin d’éradiquer le cycle de l’insécurité à l’Est mais sans solution. Et la situation n’a guère évolué depuis le déploiement de la brigade spéciale d’intervention dont la constitution avait été rendue possible grâce à l’initiative des Africains.

Personnellement, il m’a été donné de sillonner les montagnes de l’st au péril de ma vie et, lors de mes différents séjours, des preuves se multipliaient pour soutenir la terreur qui s’emparait progressivement des populations civiles déjà en proie aux attaques des groupes armés locaux.

Aujourd’hui l’on se réveil face à cette réalité qui s’impose à tous : pour la première fois, en effet, le groupe, « Etat islamique » vient de revendiquer une attaque sur des positions des FARDC à l’Est de la RDC. sur son site internet, en effet, cette organisation combattue par les plus grandes puissances de la planète évoque une attaque de ses éléments à Kamango, frontière avec l’Ouganda ; avant de donner plus de précisions en parlant d’une « caserne attaquée dans le village de Bovata ».

En, faisant des recoupements avec les récentes attaques, l’on note que les positions de l’armée congolaise ont effectivement été attaquées sur le site indiqué dans la nuit du 16 au 17 avril dernier. La Monusco faisait état de trois morts dont deux militaires et un civil, soit exactement le même bilan avancé par le groupe « Etat islamique » dans sa revendication. Cette position, située dans une des zones d’activité des ADF, avait même été brièvement occupée par les assaillants avant d’être délogés par les Fardc.

Cependant, et malgré les nombreux appels du gouvernement congolais, des doutes persistes même avec cette nouvelle évidence. Les médias occidentaux tendant, en effet, à minimiser cette revendication au motif qu’elle n’apporte pas suffisamment de preuves soit pour attester de cette présence islamiste, soit pour confirmer des liens avec les ADF.

Ce a ne plus rien comprendre dans cette affaire alors que la côte d’alerte est largement dépassée et que c’est toute la région des grands lacs qui est menacée par une instabilité cette fois d’origine externe à la zone. Si, hier, c’est la tête de Kabila qui pouvait susciter l’indifférence des occidentaux, rien, aujourd’hui, ne peut expliquer une telle banalisation face à une situation qui mobilise pourtant ces mêmes occidentaux en Afrique comme au Mali, au Cameroun et même ici en Centrafrique.

J’observe seulement que les islamistes sortent des ombres quelques jours seulement après le retour du Président Tshisekedi des USA où les Américains ont formulé leur ferme engagement à apporter leur concours à la lutte contre l’insécurité à l’Est de la RDC. si cette revendication islamiste est en rapport avec ceci, alors il faut craindre que la RDC ne devienne, comme pour les rwandais et les ougandais à, Kisangani, un champ de bataille sur des conflits qui ne sont pas congolaises.

Une fois de plus, ce sont les Congolais sur leur propre territoire qui vont subir la poursuite des guerres qui ne sont pas les leurs mais dont ils sont des victimes presqu’exclusives au moment où les pays voisins s’enrichissent sur les minerais congolais exploités illicitement à la faveur de ce chaos.

(Yvon RAMAZANI)

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