Le Président Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi dit Fatshi a présidé, lundi 15 avril, une importante réunion de sécurité dans la ville de Goma. Destinée à mettre fin à l’insécurité qui ensanglante depuis plusieurs années la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon la presse présidentielle, cette réunion, consistait essentiellement à diagnostiquer les problèmes à la base de la recrudescence des tueries dans les territoires de Beni et de Butembo. Pas seulement. Cette rencontre, présidée par Fatshi était aussi l’occasion, d’arrêter des stratégies permettant de mettre définitivement fin à l’insécurité qui prévaut depuis plusieurs années dans ces deux territoires de la province du Nord-Kivu.
Le Président Félix Antoine Tshisekedi a présidé, lundi 15 avril, une importante réunion de sécurité dans la ville de Goma où il séjourne depuis le dimanche 14 avril. Destinée à mettre fin à l’insécurité qui ensanglante depuis plusieurs années la partie Est de la RDC, cette réunion rentre dans le cadre de sa promesse faite durant la campagne électorale.
Selon la presse présidentielle, cette réunion, à laquelle ont assisté des hauts responsables de la sécurité au niveau provincial et national ainsi que des élus du peuple, consistait essentiellement à diagnostiquer les problèmes à la base de la recrudescence des tueries dans les territoires de Beni et de Butembo. Pas seulement.
Cette rencontre, présidée par le chef de l’Etat congolais était aussi l’occasion, d’arrêter des stratégies permettant de mettre définitivement fin à l’insécurité qui prévaut depuis plusieurs années dans ces deux territoires de la province du Nord-Kivu.
DES MESURES EFFICACES ARRETEES
Rien n’a toutefois filtré jusque-là quant aux résolutions arrêtées à l’issue de cette rencontre. Secret défense oblige, le président Tshisekedi s’est refusé de donner une interview au sortir de la salle. Même attitude pour les autres participants.
Toutefois, le moins que l’on puisse savoir, c’est que des mesures spécifiques ont été retenues pour restaurer la sécurité dans les territoires de Béni et de Butembo, affirme la presse présidentielle. Elle rassure que ces mesures seront prochainement communiquées au grand public.
Dans l’opinion, cette réunion a été accueillie comme un signal fort. Plusieurs fils et filles du terroir affirment qu’il s’agit d’un signal annonçant la fin d’un long feuilleton, aussi tragique que dramatique, écrit au prix du sang des populations à la fois innocentes et impuissantes.
PAS D’IMMUNITE POUR LES DEPUTES COLLABOS
Parlant au nom des élus provinciaux, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé avoir reçu les assurances de Felix-Antoine Tshisekedi qui leur a indiqué qu’il ne se sentira réellement président de la RDC que lorsqu’il y aura effectivement la paix à l’Est du pays.
« On a fait un état de lieux de la situation de la province du Nord-Kivu, dominée par deux faits majeurs. Premièrement, l’insécurité généralisée, due essentiellement à la présence des combattants ADF du côté de Beni et des combattants FDLR du côté du sud de la province ainsi que les groupes armés. Le deuxième fait, c’est la maladie à virus Ebola qui sévit à Butembo et Beni », a déclaré Julien Paluku.
« Nous avons reçu un engagement ferme du Président de la république, qui a clairement indiqué qu’il ne se sentira Président de la république que lorsqu’il y aura la paix dans l’est du pays. Il a indiqué à tous les élus qu’il est parfois scandalisé lorsqu’il apprend que certains d’entre nous, s’érigent en obstacle dans la riposte contre la maladie à virus Ebola. Il a aussi indiqué qu’il n’y aura pas d’immunité à l’endroit de tous les élus qui vont collaborer avec les groupes armés. Il dit être résolument engagé à mettre fin à l’impunité », a ajouté l’ancien gouverneur de la province du Nord-Kivu.
Cette réunion sécuritaire s’inscrivait dans le cadre du prolongement de la réunion du Conseil Supérieur de la Défense, tenue quelques jours plus tôt à Lubumbashi.
Lors de sa campagne électorale, Félix Tshisekedi avait fait du retour de la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo une de ses priorités. Un vœu qu’il a réitéré lors de la cérémonie de présentation du programme d’urgence de ses 100 premiers jours à la tête du pays.
HUANG XIA XIA MISE SUR LA PAIX EN RDC AVANT LA FIN DE L’ANNÉE
L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia Xia, a fait savoir lundi 14 avril, à l’issue d’une séance de travail au Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, que tous les efforts seront engagés pour que soient obtenus avant la fin de l’année des résultats concrets dans la pérennisation de la paix et de la sécurité en RDC et dans la sous-région.
Arrivé dimanche 14 avril à Kinshasa pour une mission de 48 heures en République démocratique du Congo, l’émissaire d’António Guterres a, par ailleurs, souligné à la radio onusienne que le développement dans une approche d’intégration régionale, constitue le remède pour s’attaquer aux causes profondes des crises et des tensions dans la sous-région des Grands Lacs.
Avec le responsable du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, il a précisé : « Nous avons parlé des échéances à préparer et je pense qu’avant la fin de l’année, nous aurons des résultats très concrets dans la pérennisation de la paix et de la sécurité dans ce pays et aussi dans la sous-région ».
Et de poursuivre : « Mon prédécesseur m’a laissé un héritage très important. Je pense que les acquis sont déjà-là. C’est à nous de reprendre cet héritage, et d’engager des actions plus concrètes, plus ambitieuses pour accompagner les organisations régionales, sous-régionales, les pays concernés, à obtenir les acquis plus importants dans l’objectif de pérenniser la paix, la sécurité, pour accompagner les pays concernés à s’engager dans un processus de développement socio-économique plus ambitieux ».
Avant de se rendre au Mécanisme de suivi de l’accord-cadre, l’envoyé spécial était d’abord reçu par le ministre intérimaire des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait nommé en janvier dernier Huang Xia, de la République populaire de Chine, envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. Il succède à Said Djinnit d’Algérie.
BENI DEMANDE PARDON À FATSHI
Félix Tshisekedi est arrivé mardi 16 mars à Beni aux alentours de 14 heures, heure locale. Selon plusieurs médias en ligne, c’est une foule immense qui a accompagné le cortège présidentiel au rythme des chants et cris : « Baba utusamehe »! (Père pardonne-nous).
C’est donc une population qui s’amende après la présidentielle du 30 décembre 2018. La réaction du chef de l’Etat ne s’est pas faite attendre. Devant la mairie de Beni où était rassemblée une marée humaine, Fatshi a déclaré en lingala : « Je vous dis ceci: c’est inutile de me demander pardon. Nous sommes en démocratie. Votre geste est une expression démocratique. Je n’ai aucune rancune contre vous. Vous êtes mes parents, mes frères et mes sœurs » !
En ce qui concerne l’insécurité dans cette partie de l’Est de la province du Nord-Kivu, le chef de l’Etat a promis de mettre fin à l’activisme des rebelles des ADF, en relevant les troupes des FARDC qui, selon lui, ont trop duré dans cette partie.
Il a, par ailleurs, lancé un appel patriotique aux Congolais qui sont dans les groupes armés de se rendre ; sinon, a-t-il averti, une action patriotique sera menée contre ceux-là qui ne voudront pas déposer les armes.
Aussi, Félix Tshisekedi a-t-il promis : « Il y aura tolérance zéro pour les politiciens et officiers de l’armée qui entretiendraient ces milices ».
PLAIDOIRIE POUR LA FIN D’EBOLA
Les militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) sont aussi descendus dans les rues de Beni en marge de cette visite officielle du Chef de l’État. Ils ont sollicité de Félix Tshisekedi l’éradication totale de l’insécurité orchestrée par les ADF, ainsi que celle de la maladie à virus Ebola.
Le chef de l’Etat a demandé à la population de collaborer avec les équipes de la riposte et d’observer les règles d’hygiène ; pour que cette maladie soit éradiquée dans trois mois.
Cette épidémie se trouve à la base de la mort de plusieurs Congolais à Beni et Butembo, en plus de plusieurs cenraines d’autres fauchés par les forces négatives, notamment les rebelles ougandais des ADF.
(avec Orly-Darel NGIAMBUKULU, Emma MUNTU et ForumDesAs)