vendredi , 6 novembre 2020
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Passation de pouvoir entre Fatshi [droite], président de la et son prédécesseur, Joseph Kabila.
Passation de pouvoir entre Fatshi [droite], président de la et son prédécesseur, Joseph Kabila.

Coalition FCC-CACH : Le risque de voler en éclat

La question que l’on se pose est de savoir jusqu’où la coalition FCC-CACH va continuer à se présenter devant les enjeux, divisés comme hier pour les gouvernorats et le mois dernier pour les sénatoriales. Ce qui fait dire à certains analystes que cette coalition n’existe que de nom. Si cette tendance devait se confirmer lors d’autres échéances, Le FCC et le CACH feraient oeuvre de changer de fusil d’épaule car ils regardent dans deux directions différentes. Puisque la coalition ne tient plus qu’à un petit bout de fil, ils devraient avoir le courage de quitter la coalition pour une cohabitation constitutionnelle.

Sur les 22 provinces qui étaient en lice mercredi pour l’élection des gouverneurs de provinces, le CACH de Félix Tshisekedi n’a engrangé qu’une province, le Kasaï Oriental, fief naturel de l’UDPS. La situation ne s’est pas du tout améliorée depuis les sénatoriales.

Au contraire, elle est empirée dans la coalition FCC-CACH, en effet, chacun est allé en ordre dispersé. Ce qui a pour effet d’imposer au résultat électoral, le poids politique réel de chaque partenaire.

Le FCC de Joseph Kabila contrôlant la quasi-totalité des Assemblées provinciales, on ne pouvait s’attendre à mieux pour CACH, c’est-à-dire Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe contraints à une portion congrue en termes de résultats électoraux. Ils sont contraints de faire de la figuration.

LE RISQUE DE VOLER EN ECLAT

La question que l’on se pose est de savoir jusqu’où la coalition FCC-CACH va continuer à se présenter devant les enjeux, divisés comme hier pour les gouvernorats et le mois dernier pour les sénatoriales.

Ce qui fait dire à certains analystes que cette coalition n’existe que de nom. Si cette tendance devait se confirmer lors d’autres échéances, Le FCC et le CACH feraient oeuvre de changer de fusil d’épaule car ils regardent dans deux directions différentes. Puisque la coalition ne tient plus qu’à un petit bout de fil, ils devraient avoir le courage de quitter la coalition pour une cohabitation constitutionnelle. 

ECHEC DE CACH

Député provincial de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Peter Kazadi est dépité face à l’échec subi par sa plateforme à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs, organisée hier mercredi 10 avril.

Dans les 22 provinces où le scrutin indirect a été organisé, l’UDPS, son parti, n’a pu relever la tête qu’au Kasaï Oriental, son fief naturel. Pour ce haut cadre de la coalition « Cap pour le changement » (CACH), au pouvoir depuis le début de l’année en cours, cet échec se justifie.

« Nous n’avons pas gagné parce que nous n’avions pas la majorité dans les assemblées provinciales », a-t-il avoué hier face à la presse. Peter Kazadi se réjouit toutefois de voir que le consigne du parti a été, cette fois-ci, respectée dans la capitale où tous les 12 députés provinciaux ont voté pour le ticket brandi par l’UDPS au gouvernorat de Kinshasa.

Peter Kazadi déplore toutefois les appétits du FCC avec lequel le CACH a mené des discussions intenses la veille des élections jusque tard dans la nuit pour qu’un consensus soit trouvé. En vain. « Le FCC a estimé qu’il pouvait tout prendre », regrette-t-il.

(avec Kandolo M.)

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