vendredi , 6 novembre 2020
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RDC : Non-application du SMIG par des commerçants indo-pakistanais

Les maisons commerciales appartenant aux commerçants indo-pakistanais et assimilés affichent portes closes non seulement au centre-ville de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, mais aussi dans les communes périphériques. Officiellement, cette paralysie des activités est imputée à la grève de leurs employés congolais, mécontents de la non-application du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) fixé à 5 dollars par journée de travail. Il s’observe cependant des velléités de dérapages de ce mouvement de grève, suite à son infiltration par de vrais-faux Shegués visiblement instrumentalisés par des forces occultes. En effet, entre lundi et vendredi, des délinquants venus de nulle part s’illustrant par la chasse à tout commerçant indien, pakistanais, chinois, libanais, ouest-africain ou autre qui tente de se présenter devant son magasin, son restaurant, sa grande surface, en vue de l’ouvrir. Des menaces non voilées de pillage leur sont proférées, ce qui les oblige, chaque jour, à remettre leur ouverture à plus tard.

Depuis le début de la semaine, les maisons commerciales appartenant aux commerçants indo-pakistanais et assimilés affichent portes closes non seulement au centre-ville de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, mais aussi dans les communes périphériques. Officiellement, cette paralysie des activités est imputée à la grève de leurs employés congolais, mécontents de la non-application du SMIG ( Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti) fixé à 5 dollars par journée de travail par un Décret du Premier ministre, mais aussi de l’invasion du secteur par des agents recrutés par le biais de la sous-traitance.

Il s’observe cependant des velléités de dérapages de ce mouvement de grève, suite à son infiltration par de vrais-faux Shegués visiblement instrumentalisés par des forces occultes. En effet, entre lundi et vendredi, des délinquants venus de nulle part s’illustrant par la chasse à tout commerçant indien, pakistanais, chinois, libanais, ouest-africain ou autre qui tente de se présenter devant son magasin, son restaurant, sa grande surface, en vue de l’ouvrir. Des menaces non voilées de pillage leur sont proférées, ce qui les oblige, chaque jour, à remettre leur ouverture à plus tard. A ce sujet, quelques accrochages ont déjà été enregistrés sur les avenues du Commerce entre les policiers et des inciviques nourrissant la funeste intention de piller.

D’aucuns pensent qu’il y a, derrière cette chasse aux opérateurs économiques en général et indo-pakistanais en particulier, un agenda caché visant à décourager non seulement les investisseurs présents sur le sol congolais mais aussi ceux qui envisageraient d’y investir, après le changement de gouvernance au sommet de l’Etat et le train de réformes amorcées par le nouveau leadership national pour décrisper l’environnement politique et assainir le climat des affaires.

A ce sujet, les propos tenus par un acteur politique, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito pour ne pas le citer, résonnent avec une tonalité particulière dans de nombreuses oreilles. On se souvient qu’en janvier dernier, fâché contre le verdict de la Cour Constitutionnelle validant la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle, il avait promis de mener, au sein de «Lamuka», la plate-forme électorale d’un des candidats malheureux à la présidentielle, des actions de sape des activités des investisseurs au pays.

En tournant et retournant, dans tous les sens, le dossier de la chasse aux hommes d’affaires indiens, pakistanais, chinois, libanais et même congolais, l’idée qui vient à l’esprit de plus d’un compatriote est que l’agenda caché de blocage du redécollage de l’économie congolais est en chantier. A Kinshasa déjà, la pénurie des biens de première nécessité importés commence à se faire sentir, car les vendeurs et vendeuses au détail ne savent plus où s’approvisionner, les grossistes du centre-ville et des cités populaires craignant le pillage des leurs marchandises.

C’est le lieu d’en appeler à la prise de conscience des grévistes, afin qu’ils verrouillent leurs rangs et évitent de mener des actions de revendication susceptibles d’être récupérées par des inciviques à la solde d’une main noire. C’est aussi l’occasion d’interpeller les forces de l’ordre sur le renforcement du dispositif de sécurité autour des maisons commerciales ciblées par des délinquants sans foi ni loi, visiblement décidés à réitérer le feuilleton des tristement célèbres pillages de 1991 et 1993.

(avec Kimp/lePhare)

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