vendredi , 6 novembre 2020
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Viols : Koffi OLOMIDE reconnu coupable d’atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans en France

Koffi Olomidé, le Papa de Didi Stone, a été reconnu « coupable d’atteinte sexuelle sur mineure de quinze ans » en France et condamné à 2 ans de prison avec sursis le 18 Mars 2019, par le Tribunal Correctionnel de Nanterre. Lors de l’audience, qui s’est tenue à huis clos le 11 février 2019, le ministère public avait requis 7 ans de prison. Il a été poursuivi pour viol et séquestration de quatre de ses danseuses. Koffi a été également poursuivi par la justice française pour avoir facilité l’accès et le séjour illégal de ses danseuses sur le territoire français de même que leur mauvais traitement. En France, l’atteinte sexuelle sur mineur est une infraction prohibant et réprimant les relations sexuelles, y compris consenties, entre un majeur et un mineur sexuel. Cet acte est considéré comme un délit.

Une danseuse y relate son quotidien lors des tournées françaises de Koffi Olomide : « Dès que le concert était terminé, on devait rentrer à la maison, à Asnières. On était gardées par trois vigiles. On était quatre dans la même chambre, on n’avait pas le droit de sortir sans autorisation. Je ne pouvais pas téléphoner, même à ma mère. On était payé 100 euros pour un concert de minuit à six heures de matin. On était forcées de coucher avec lui : il appelait un vigile pour qu’il amène une danseuse à l’Etape Hôtel ». Puis elle décrit la brutalité sexuelle de l’un des pères de la rumba congolaise également redouté pour ses pratiques mystiques : « il fait de la magie, des trucs bizarres, il nous soufflait sur le corps ».

Lorsque ce n’était pas à l’hôtel, les « viols » se déroulaient parfois dans le studio d’enregistrement ou dans les toilettes d’un supermarché d’Asnières, se souvient une autre danseuse âgée de quatorze ans à l’époque des faits. « Il m’a demandé de l’accompagner faire des courses. (…) Il m’a demandé de déposer le caddie, que j’aille aux toilettes et que je ne ferme pas la porte. Après, il est venu. (…) Il m’a dit que je me tourne et a fait rentrer son truc. (…) J’avais mal. Il m’a dit “ne crie pas” parce qu’il y avait des gens à côté ». Celles qui se refusaient à lui étaient renvoyées.

Ces danseuses ont aussi vécu enfermées dans la maison à Kinshasa de la mère du chanteur. À côté de cette maison-prison, il y a un hôtel où les vigiles amenaient des danseuses contraintes d’assouvir les pulsions de la star qui les y attendait, entièrement nue. Les viols étaient réguliers et brutaux.

Lors d’un jugement, un condamné [le cas de Koffi Olomide] peut voir sa peine assortie d’un sursis. Cette peine, à condition qu’il n’y ait pas réitération au cours du délai fixé, ne sera pas mise à exécution. Ainsi, le sursis constitue une peine dissuasive qui tend à prévenir la récidive. Une peine avec sursis (prison ou amende) n’est pas exécutée. La peine sera exécutée uniquement en cas de nouvelle condamnation.

Koffi Olomidé a été reconnu « coupable d’atteinte sexuelle sur mineure de quinze ans » et condamné à 2 ans de prison avec sursis le 18 Mars 2019, par le Tribunal Correctionnel de Nanterre en France. Le ministère public avait requis 7 ans de prison. Poursuivie pour « atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité » et pour « séquestration » sur quatre danseuses pour des faits commis en région parisienne entre 2002 et 2006.

Pour les trois autres parties civiles qui l’accusaient de relations sexuelles forcées, Koffi a obtenu une relaxe. Il a, cependant, été condamné à une amende de 5 000 euros pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France de trois des plaignantes. Et a dédommagé sa victime pour un montant de 5 000 euros au titre de son préjudice moral.

En France, l’atteinte sexuelle sur mineur est une infraction prohibant et réprimant les relations sexuelles, y compris consenties, entre un majeur et un mineur sexuel. Cet acte est considéré comme un délit.

L’histoire retiendra que le chanteur Congolais Koffi Olomidé « Mopao Mokondzi » est le premier artiste musicien de la République démocratique du Congo (RDC), d’avoir été reconnu « coupable d’atteinte sexuelle sur mineure de quinze ans » en France. Ce qui constitue une honte, non seulement pour les artistes Congolais, mais aussi pour le pays, la RDC.

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