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La cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui, accompagnée des autorités congolaises lors de la journée des casques bleus.
La cheffe de la MONUSCO, Leila Zerrougui, accompagnée des autorités congolaises lors de la journée des casques bleus.

RDC : Les Unes de l’actualité du jeudi 13 décembre 2018

La déclaration de la cheffe de la MONUSCO condamnant les violences enregistrées lors de la campagne électorale, les médias kabilistes accusent les oppositions de se victimisés en cherchant de boycotter les élections et saboter tout le processus ; et aussi les accusations de Fatshivit contre Lamuka de chercher à perturber ses meetings sont les sujets qui dominent Les Unes des journaux parus ce jeudi 13 décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC).

Les violences enregistrées lors de la campagne électorale

Dans un communiqué de presse rendu public mercredi 12 décembre, Mme Leïla Zerrougui, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC condamne « le fait que certains candidats de l’opposition rencontrent de nombreux obstacles pour tenir des réunions publiques dans certaines villes du pays, comme cela a été constaté ces derniers jours à Kindu et à Lubumbashi et à Kalemie », rapporte Forum des As.

Deux partisans de l’opposant Martin Fayulu ont été tués par « balles réelles » à l’arrivée de leur leader dans la ville de Lubumbashi, selon l’Association congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ), cité par le tabloïd. La police n’a pas confirmé ces décès même si Martin Fayulu n’a pas pu tenir son meeting à la Cité des jeunes. En revanche, hier mercredi, des soldats ont dispersé les militants de la coalition Lamuka mobilisés sur le boulevard Kisebwe, à Kalemie, pour accueillir Martin Fayulu. Mais cette action n’a pas empêché le candidat à tenir son meeting au stade Benda, poursuit le quotidien.

Selon Times.cd, La cheffe de la MONUSCO déplore également les pertes en vies humaines et demande aux autorités congolaises de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour éviter que de nouveaux incidents n’arrivent, fait savoir le média.

La France pour sa part appelle les autorités congolaises à faire la lumière sur ces mêmes incidents, renchérit 7sur7.cd. Dans une déclaration faite mercredi 12 décembre par le Quai d’Orsay, la France se dit préoccupée par les informations selon lesquelles, des tirs à balles réelles auraient, le mardi 11 à Lubumbashi, servi à disperser des manifestants, à l’occasion d’une réunion publique de soutien à Martin Fayulu, candidat de la plateforme d’opposition « Lamuka », écrit le média en ligne, ajoutant que Paris appelle les autorités congolaises à faire toute la lumière sur ces incidents.

Poursuite de la campagne électorale de Fayulu

De son côté, La Prospérité rapporte que « malgré les incidents de Kindu, Lubumbashi et Kalemie : Fayulu fonce à Goma, Lamuka s’en remet à la justice ! » La Coalition Lamuka promet, dès jeudi, de saisir les juridictions compétentes pour exiger le respect des droits de son candidat, tels que prescrits dans la Constitution et dans la loi électorale, signale le quotidien.

Les oppositions se victimisent ?

Pour les médias kabilistes, Genève n’a été qu’un vrai marché de dupes, avec pour seul objectif la mise sur orbite d’un poids mouche chargé exclusivement de boycotter les élections et saboter tout le processus. Le candidat commun des invalidés s’est mis à l’œuvre pour créer chaos et désolation partout où il est de passage.

L’Avenir qui indique que Lamuka et Fatshivit désormais dans une même démarche, annonce à sa Une que Fayulu et Tshisekedi se victimisent. Selon le quotidien de l’avenue Bas-Congo, de plus en plus, l’on se rend compte que les deux camps, hypocritement opposés, utilisent les mêmes procédures, pour se victimiser et s’attirer l’attention de la population.

A en croire ce média, si l’équipe de Tshisekedi accuse les militants Lamuka de les avoir attaqués et empêchés de tenir leur meeting, les observateurs constatent que les deux groupes sont de plain pieds dans la même stratégie qui consistent à créer le chao pour empêcher la tenue des élections en RDC.

Les accusations de Fatshivit contre Lamuka

Forum Des As titre qu’empêché d’atteindre Butembo pour raison de sécurité, Félix Tshisekedi accuse Lamuka, Pierre Lumbi rejette. Selon le quotidien de Limete, « Nos frères de Lamuka ne veulent pas d’élections. Ils veulent qu’on casse des machines, qu’on perturbe les élections.

Et le tabloïd de poursuivre : la campagne électorale qui avait bien commencé en République démocratique du Congo, semble basculer, peu à peu, dans la violence à 10 jours des élections. Pour ce, le ticket Fatshivit a décidé d’annuler l’étape de Butembo après Beni pour des raisons de sécurité. A haute et intelligible voix, Félix Tshisekedi accuse le camp Martin Fayulu, d’être à la base de cette situation d’insécurité. Ce que rejette Pierre Lumbi, directeur de campagne du candidat « Lamuka », ajoute Forum Des As.

Le Courrier De Kinshasa ajoute par ailleurs qu’à Beni, Félix Tshisekedi accuse Lamuka de chercher à perturber ses meetings. Le candidat président de la coalition « Cap pour le changement» a indiqué, au cours d’un meeting, que les militants de la coalition soutenant Martin Fayulu ne veulent pas d’élections et veulent les perturber.

Entre Félix Tshisekedi et Martin Fayulu, poursuit le trihebdomadaire, les deux principaux leaders de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre, le fossé est en train de se creuser davantage. Ces deux frères ennemis évoluent présentement à couteaux tirés via leurs partisans plus que jamais divisés sur l’autel des ambitions politiques incarnées par leurs plates-formes électorales, en l’occurrence, Cap pour le changement et Lamuka.

L’hostilité est telle que chaque camp ne laisse pas à l’autre le champ libre pour évoluer en toute quiétude en cette période de campagne électorale. Si les velléités de perturbations du meeting de Martin Fayulu à Beni et ailleurs, dans le Grand Kivu, ont été mineures, tel n’est pas le cas pour Félix Tshisekedi dont le malheur est d’arriver dans la région précédé par le candidat de Lamuka.

A Beni, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont, en effet, eu maille à partir avec des jeunes gens se réclamant de Lamuka et dont l’objectif était de gâcher leur séjour dans ce coin du pays. Le cortège les transportant a essuyé des jets de pierres lors de son passage dans quelques carrefours de la ville, écrit Le Courrier De Kinshasa.

Campagne électorale d’Emmanuel Ramazani Shadary dit Rasha

L’Avenir qui note enfin qu’ayant réussi à réconcilier Hema et Lendu, titre : Shadary bien adopté par les Ituriens. Selon le journal, Emmanuel Ramazani Shadary, candidat commun pour le Front Commun pour le Congo (FCC), a foulé ses pieds tard dans la soirée à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri qu’il connaît parfaitement, pour y avoir réussi, sur instruction du président Joseph kabila, à réconcilier deux grandes ethnies de cette province : les Hema et les Lendu qui se rejetaient la responsabilité de l’insécurité, fin décembre 2016.

Pour le même canard, ce, avant d’y retourner trois mois plus tard, pour taire un conflit sanglant et fratricide dans le territoire de Djugu, à plus de 100 kilomètres de Bunia. C’est encore lui qui a assisté les sinistrés de Tara, à la suite d’un éboulement qui avait fait en 2017 plusieurs centaines de morts au bord du lac Albert. Voilà qui a justifié l’accueil et l’adhésion massive des Ituriens à la cause de Shadary, renchérit L’Avenir.

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