vendredi , 6 novembre 2020
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Élections RDC : Inquiétude de la communauté internationale

Les 15 pays du Conseil de sécurité des Nations unies se disent préoccupés par le déficit de confiance et les divergences qui subsistent entre acteurs politiques congolais. De ce fait, ils encouragent ces derniers et la Commission électorale nationale indépendante (CENI)  » à travailler ensemble pour résoudre les questions d’intérêt commun dans les meilleurs délais, afin d’instaurer la confiance et de trouver un large consensus possible sur l’organisation technique des élections, ainsi que sur les questions qui ont trait aux machines à voter et à la liste des électeurs ». Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité rappellent que la Constitution congolaise, l’Accord de la Saint Sylvestre et le calendrier électoral constituent la seule issue face à la situation politique actuelle. « La mise en œuvre effective, rapide et sincère de cet accord ainsi que toutes les mesures de décrispation sont essentielles pour des élections pacifiques et crédibles le 23 décembre, pour une passation du pouvoir par des voies démocratiques et pour la paix et la stabilité en République démocratique du Congo », renchérissent-ils.

La communauté internationale se montre déjà inquiète, 24 heures après le début de la campagne électorale en République démocratique du Congo. Les appels à l’apaisement ont été lancés, à cet effet, à l’endroit de tous les acteurs politiques congolais pour qu’ils s’engagent de manière pacifique et constructives dans ledit processus électoral.

Dans une déclaration relayée par la radio onusienne hier jeudi 22 novembre, les 15 du Conseil de sécurité des Nations unies se disent préoccupés par le déficit de confiance et les divergences qui subsistent entre acteurs politiques congolais.

De ce fait, ils encouragent ces derniers et la Commission électorale nationale indépendante (CENI)  » à travailler ensemble pour résoudre les questions d’intérêt commun dans les meilleurs délais, afin d’instaurer la confiance et de trouver un large consensus possible sur l’organisation technique des élections, ainsi que sur les questions qui ont trait aux machines à voter et à la liste des électeurs ».

Par ailleurs, les membres du Conseil de sécurité rappellent que la Constitution congolaise, l’Accord de la Saint Sylvestre et le calendrier électoral constituent la seule issue face à la situation politique actuelle. « La mise en œuvre effective, rapide et sincère de cet accord ainsi que toutes les mesures de décrispation (la libération davantage de l’espace politique en RDC, la libération des membres d’opposition et de la société civil encore détenus, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, comme la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de la presse et le droit de manifestation pacifique) sont essentiels pour des élections pacifiques et crédibles le 23 décembre, pour une passation du pouvoir par des voies démocratiques et pour la paix et la stabilité en République démocratique du Congo », rechérissent-ils.

CONSOLIDER LA STABILITE 

Le Conseil de sécurité se dit, en outre, convaincu que les élections du 23 décembre, en tant qu’expression de la souveraineté du peuple et du gouvernement de la RDC, constituent une occasion historique de procéder au premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir dans le pays. Occasion également de consolider la stabilité et de créer des conditions de développement du pays.

Tout en se félicitant des progrès réalisés dans les préparatifs techniques des élections et des efforts déployés par le gouvernement congolais pour financer ces élections, les membres du Conseil de sécurité ont salué la décision du Gouvernement congolais d’inviter des missions d’observateurs internationaux, notamment de l’UA et la SADC, avant d’encourager l’envoi d’invitations supplémentaires à d’autres observateurs.

Pour terminer, les 15 rappellent l’importance de sécuriser les candidats et les électeurs pendant la période de campagne. Ils exhortent toutes les parties à continuer de « rejeter la violence sous toutes ses formes, à exercer le maximum de retenue face aux provocations et aux discours violents et à résoudre leurs divergences de manière pacifique ».

MISE EN GARDE DE L’UE

Dans le même ordre d’idées, Mme Federica Mogherini, Représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité,a appelé à des élections inclusives, avant de souligner la responsabilité de la Ceni et du gouvernement dans ce rendez-vous qualifié d’historique.

« Les élections prévues le 23 décembre 2018 constituent une opportunité historique pour la République Démocratique du Congo d’opérer le premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir », explique Mme Mogherini. 

« L’Union européenne réitère, selon elle, son soutien à l’organisation d’un scrutin qui doit se tenir de manière inclusive, transparente, crédible et pacifique, dans le plein respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ». 

L’Accord de la Saint Sylvestre et la résolution 2409 du Conseil de sécurité des Nations Unies indiquent, à ce propos, clairement à tous les acteurs politiques et aux autres parties prenantes les conditions à respecter pour une sortie de crise durable, la tenue d’élections crédibles et un transfert de pouvoir apaisé. L’Union européenne encourage, à cet effet, toutes les parties concernées à les mettre en œuvre », relève Mme Fédérica Mogherini.

WASHINGTON POUR LES ELECTIONS CREDIBLES

Le Département d’Etat américain, par le truchement de sa porte-parole Heather Nauert a,pour sa part, affirmé dans un communiqué que le monde entier suit le déroulement du processus qui devra permettre aux Congolais d’exercer leur droit de vote.

« Comme la campagne électorale a commencé ce 21 novembre, nous encourageons tous les acteurs engagés dans ce processus, à effectuer leurs activités de manière pacifique, dans le respect des droits de l’homme, des libertés fondamentales et les règles démocratiques. Le monde entier suit comment le peuple congolais va exercer son droit de vote et décider de l’avenir de son pays », a mentionné Heather Nauert.

« Le gouvernement et la Ceni ont une responsabilité majeure pour l’avenir du pays. Ils doivent œuvrer à la bonne tenue des élections en respectant la date prévue et les standards de transparence et d’efficacité nécessaires. L’observation électorale indépendante, par des organisations régionales et par les acteurs de la société civile, joue un rôle clef. La participation réelle des femmes dans toutes les étapes du processus électoral doit être assurée », a-t-elle conclu. 

(avec Emma MUNTU)

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