vendredi , 6 novembre 2020
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« Gilets Jaunes » : Une crise évitable en France

Confrontés à une mobilisation qui s’essouffle après plusieurs jours de blocages, les « gilets jaunes » préparent l' »acte 2″ de leur mouvement, avec notamment un rassemblement samedi à Paris source de polémiques avec les autorités. Un nouveau cap pour la transition écologique et des négociations sur tout le territoire : à la veille d’une journée de manifestation des « gilets jaunes » à hauts risques samedi à Paris, Emmanuel Macron s’efforce de reprendre l’initiative avec l’annonce de nouvelles mesures attendue en début de semaine.

Au moment où l’ex-ministre Nicolas Hulot sortait de son silence sur France 2 pour juger que cette crise était « évitable », l’Elysée annonçait que le chef de l’Etat exposerait mardi ses choix en matière d’énergie, notamment sur le nucléaire, pour élaborer la très attendue future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) au 1er semestre 2019.

Pour répondre aux « gilets jaunes » comme aux propositions de certains syndicats d’ouvrir des négociations sociales, il va aussi « donner le cap sur la transition écologique », devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), composé d’élus, de syndicats, d’ONG et d’associations.

Objectif: la rendre « acceptable », a expliqué l’Elysée à l’AFP, alors que l’exécutif s’est appliqué ces derniers jours à démontrer qu’il gardait « le cap », au risque d’être taxé d’inflexible par les oppositions.

« Nous avons reçu le message des citoyens. Il nous invite à aller plus loin. Pour qu’elle ne soit pas socialement inacceptable, il faut que la transition écologique, qui est nécessaire, soit juste, équitable et démocratique », fait valoir la présidence.

Les revendications des « gilets jaunes » constituent « un signal dont on tient compte », a insisté vendredi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, en rappelant aussi les mesures déjà annoncées mi-novembre.

Énergie et mobilité

Concrètement, le président devrait dévoiler de nouvelles mesures d’aide, l’ouverture de négociations, y compris éventuellement sur les taxes écologiques, ainsi qu’une méthode, un « pacte social » et des négociations territoriales.

Partout « les citoyens doivent s’emparer » du débat, a plaidé vendredi Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires.

L’amélioration énergétique des bâtiments et les nouvelles mobilités devraient être particulièrement concernées.

Les mesures décidées au terme de cette vaste concertation pourront être intégrées dans la loi sur les mobilités, en février au parlement, ou dans la PPE.

Ce projet de loi sur les mobilités, qui prévoit une programmation budgétaire avec 500 millions d’euros par an à trouver à partir de 2020, sera, lui, dévoilé lundi en conseil des ministres. Mais sur le sujet d’une vignette poids lourds, qui n’est pas inclue dans ce projet de loi, le gouvernement veut encore « prendre le temps de réfléchir », comme il le dit depuis plusieurs semaines.

La perspective de ces annonces va-t-elle démobiliser les « gilets jaunes », appelés à manifester à Paris samedi ?

Sur les réseaux sociaux, 30.000 personnes se disent prêtes à participer, sans assurance toutefois qu’elles le feront effectivement, a noté le préfet de police Michel Delpuech vendredi.

Le mouvement, dont le mode d’action divise les Français (52% contre, 46% pour selon un sondage BVA vendredi pour Orange, RTL et La Tribune) mais dont les revendications sont approuvées, marque le pas après sept jours de mobilisation qui ont entraîné des milliers de blocages de routes, mais aussi fait deux morts et des centaines de blessés.

De 290.000 manifestants dans toute la France le samedi 17 novembre, les décomptes du ministère de l’Intérieur sont passés à quelques milliers en cette fin de semaine, et La Réunion, secouée en début de semaine par une flambée de violences, a connu sa deuxième nuit relativement calme.

Pour autant, les pouvoirs publics restent sur leurs gardes, car si dans un souci de sécurité le ministère de l’Intérieur a préconisé que les manifestants se réunissent samedi sur l’esplanade du Champ-de-Mars, près de la Tour Eiffel, certains rejettent cette hypothèse.

« Jusqu’à l’Elysée »

Priscillia Ludosky, une des personnes à l’initiative du mouvement en région parisienne, a évoqué un rassemblement « au cœur de Paris, très certainement au niveau des Champs-Elysées ».

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, qui ce samedi encore ne rejoindra pas les manifestants, a enfoncé le clou en suggérant aussi les Champs-Elysées comme lieu de rassemblement.

Quoi qu’il en soit, Philippe, agent EDF de 42 ans à Dax, ira manifester à Paris, « parce que rester sur nos petits barrages filtrants, finalement, ça embête plus les automobilistes que le gouvernement », dit-il à l’AFP.

Vendredi matin, quelques barrages, filtrants pour la grande majorité, et rassemblements persistaient sur certains axes routiers et autour de zones d’activités, notamment dans les régions Bretagne, Centre-Val de Loire, Nouvelle Aquitaine et Provence Alpes-Côte d’Azur.

Dans le Grand Est, le site PSA de Mulhouse, bloqué dans la nuit, a été libéré par les gendarmes. Par ailleurs, trois personnes se revendiquant comme des « gilets jaunes » ont été interpellées dans la nuit en banlieue toulousaine en flagrant délit de dégradation d’un radar automatique.

LE COUVRE-FEU PROLONGÉ À LA RÉUNION

L’île de la Réunion, secouée par une flambée de violences en marge du mouvement des « gilets jaunes », a connu de jeudi à vendredi une deuxième nuit consécutive plus calme, attribuée par le préfet au couvre-feu partiel, qu’il a reconduit pour 48 heures jusqu’à dimanche matin.

Seuls quelques feux de poubelles et de palettes ont été signalés pendant la nuit. Quelque 21 barrages étaient recensés en fin de matinée vendredi par la Direction régionale des routes (DRR), et deux points stratégiques restent sous contrôle des « gilets jaunes » : le Port Est, unique port marchand de La Réunion, et la quatre-voies menant à l’aéroport international Roland-Garros (Sainte-Marie, Nord).

Le préfet Amaury de Saint-Quentin a décidé de prolonger jusqu’à dimanche matin l’arrêté « restreignant la circulation des personnes et des véhicules entre 21h00 et 6h00 » dans 14 des 24 communes de La Réunion.

« Ma première priorité est d’assurer la sécurité de la population », a-t-il déclaré à la presse, en expliquant que le couvre-feu avait permis aux forces de l’ordre « de resserrer leurs actions et de gagner en efficacité pendant les deux nuits. Selon le préfet, cet arrêté « contribue à l’apaisement », et son renouvellement va « consolider ce retour au calme progressif. »

Le procureur général de la cour d’appel de Saint-Denis, Denis Chausserie-Laprée, a annoncé de son côté que 29 personnes avaient été déférées devant les tribunaux ces trois derniers jours pour des faits de violences urbaines. Jugées en comparution immédiate, elles ont été condamnées à des peines allant jusqu’à deux ans de prison ferme, mais les condamnations les plus lourdes prononcées jeudi n’ont pas dépassé cinq mois de prison ferme.

Au Port Est, les manifestants bloquent vendredi le rond-point qui donne accès aux quais. Ils ne laissent passer que les conteneurs contenant des médicaments et du matériel médical.

Dans les épiceries et les supermarchés de l’île, les rayons se vident. Les clients, qui entrent au compte-goutte, font la queue longuement pour s’approvisionner.

La confédération des PME (CPME) s’émeut vendredi des pillages et des incendies d’entreprises. Son président François Asselin réclame, dans une lettre au Premier ministre Edouard Philippe, que l’ordre soit rétabli. Mais il note aussi que « l’exaspération monte dans les rangs des chefs d’entreprises et des artisans réunionnais, qui déplorent que le gouvernement de la République ne dialogue pas avec les territoires océaniques ».

Les établissements scolaires sont toujours fermés et la plupart des activités sportives et culturelles ont été annulées. L’aéroport doit fermer encore une fois dès 16H00 (13H00 à Paris) et des vols ont été avancés ou retardés. Les avions sont presque tous obligés de faire escale à Maurice pour s’approvisionner en kérosène.

Des renforts de forces de l’ordre continuent parallèlement d’arriver dans l’île.

« GILETS JAUNES » : UNE CRISE « ÉVITABLE »

Nicolas Hulot a réclamé jeudi un « accompagnement social digne de ce nom » de la hausse de la taxe carbone dénoncée par les « gilets jaunes », lors de l’Emission politique sur France 2. « Je l’ai défendue (la taxe carbone) et je l’assume. Mais je l’assume à partir du moment où on la met en oeuvre avec une dimension et un accompagnement dignes de ce nom. C’est ce qui a manqué, il faut le dire », a déclaré l’ancien ministre de la Transition écologique trois mois après avoir annoncé sa démission surprise du gouvernement. « Je l’ai dit à l’époque, et ce n’est un secret pour personne, il y a des contraintes budgétaires qui n’ont pas permis ou en tout cas pas convaincu le gouvernement d’augmenter cet accompagnement social, il va le faire je l’espère maintenant », a poursuivi Nicolas Hulot, confronté à un représentant du mouvement des « gilets jaunes » en duplex depuis Saint-Brieux. « Il faut un accompagnement social digne de ce nom », a-t-il insisté.

Nucléaire ou taxe carbone, Nicolas Hulot a tout « assumé » jeudi en sortant d’un silence de trois mois, regrettant malgré tout une « crise » des « gilets jaunes », selon lui « évitable » si le gouvernement avait « entendu » ses suggestions sur l’accompagnement de la transition écologique.

Très attendu sur ce sujet, l’ancien ministre de la Transition écologique qui plaide depuis 10 ans pour une fiscalité verte, a défendu sur France 2 la hausse de la taxe carbone honnie des « gilets jaunes ». Mais « il faut un accompagnement social digne de ce nom », a-t-il insisté.

« Je me suis battu, et notamment les semaines qui ont précédé mon départ, pour qu’on change complètement d’échelle dans l’accompagnement social de la transition énergétique et écologique, avec des propositions concrètes », a-t-il déclaré, confronté aux revendications d’un « gilet jaune » en duplex depuis Saint-Brieuc.

« Je n’ai pas été entendu. On m’a opposé des raisons budgétaires, j’en ai tiré les leçons », a ajouté un Nicolas Hulot très remonté sur le plateau de l’Emission politique présentée par la même Léa Salamé qui avait recueilli sa démission fracassante en direct sur France Inter fin août.

« J’aurais préféré effectivement ne pas avoir eu raison sur le risque d’emballement que l’on connaît ».

Alors que la mobilisation des « gilets jaunes » se poursuit, le chef de l’Etat doit présenter mardi de nouvelles mesures d’accompagnement pour rendre la transition écologique « plus acceptable ».

Face aux questions en plateau l’incitant à critiquer Emmanuel Macron, Nicolas Hulot a botté en touche, refusant de commenter un « désamour » des Français à l’égard du président, le premier à avoir réussi à le convaincre d’accepter un poste de ministre.

Mais lors d’entretiens réalisés pendant un déplacement au pied du plus grand glacier français, la Mer de Glace à Chamonix, l’écologiste s’est montré plus dissert.

Avec Emmanuel Macron, « on n’avait pas le même diagnostic sur l’état de la planète et sur les menaces qui pèsent sur l’humanité. Donc à partir du moment où on n’a pas le même diagnostic, on ne propose pas le même traitement », explique-t-il. « Si on vous dit que vous avez une angine ou un cancer généralisé, ce n’est pas la même chose ».

« La fin du monde »

Malgré ce retour médiatique et politique, il a assuré qu’il ne soutiendrait aucune liste aux élections européennes de 2019, se disant « disponible (pour agir) mais pas dans le champ politique traditionnel ».

Quant à une éventuelle candidature au scrutin présidentiel de 2022, c’est « un fantasme de journaliste », a dit celui qui est redevenu la personnalité politique préférée des Français selon des sondages.

Assurant ne pas regretter sa démission qui, selon lui, a « provoqué une forme de sursaut », il a appelé l’ensemble de la classe politique à s’emparer « de propositions structurantes à la hauteur des réalités du 21e siècle ».

A quelques jours de la présentation de la feuille de route énergétique de la France pour les dix ans à venir, il a également « assumé » la décision de report de l’objectif de ramener la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% en 2025.

« On avait pris trop de retard, et sauf à se mettre dans des problèmes de sécurité d’approvisionnement, ce n’était pas jouable », a-t-il dit.

Alors que plusieurs scénarios sont sur la table, il a plaidé pour la fermeture de six réacteurs nucléaires d’ici 2028 en plus des deux de Fessenheim. « Le 50% de nucléaire n’est pas remis en cause, et pour moi c’est un marqueur important ».

A deux semaines de l’ouverture de la 24e conférence de l’ONU sur le climat (COP24), il a également appelé à se préoccuper de ce « sujet qui s’appelle la fin du monde ».

Un appel repris par l’actrice Juliette Binoche, invitée surprise de l’émission. « Votre démission a été un détonnateur de beaucoup de consciences », lui a-t-elle lancé, invitant dans son émotion les Français à rejoindre le 8 décembre les marches « pour la climatisation… sur le climat pardon ».

Nommé pour la première fois ministre en mai 2017, après avoir renoncé à une candidature à la présidentielle un an plus tôt, Nicolas Hulot avait dû avaler bien des décisions contraires à ses convictions, malgré certaines victoires symboliques comme l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

« GILETS JAUNES » : LA MOBILISATION S’ESSOUFFLE

Confrontés à une mobilisation qui s’essouffle après plusieurs jours de blocages, les « gilets jaunes » préparent l' »acte 2″ de leur mouvement, avec notamment un rassemblement samedi à Paris source de polémiques avec les autorités.

Après avoir écarté le scénario d’un rassemblement place de la Concorde, le ministère de l’Intérieur a indiqué jeudi que les « gilets jaunes », mobilisés notamment contre les prix du carburant, pourraient se réunir sur l’esplanade du Champ-de-Mars, près de la Tour Eiffel.

« Ce lieu offr(e) les conditions de sécurité nécessaires », explique le ministère dans un communiqué, ajoutant que plusieurs demandes avaient été déposées en préfecture.

Mais des « gilets jaunes » ont rapidement rejeté cette hypothèse. « La manifestation n’aura pas lieu à cet endroit », a assuré sur LCI Priscillia Ludosky, l’une des personnes à l’initiative du mouvement en région parisienne. Une annonce sera faite vendredi, a-t-elle affirmé, en évoquant un rassemblement « au coeur de Paris, très certainement au niveau des Champs-Elysées ».

Toute manifestation est interdite par arrêté dans un périmètre incluant la Concorde, l’Elysée, Matignon et l’Assemblée nationale, qui sera bouclé par les forces de l’ordre, a rappelé dans la soirée le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.

Lancé sur les réseaux sociaux hors de tout cadre syndical ou politique, le mouvement veut faire du rassemblement parisien « l’acte 2 » de sa mobilisation protéiforme, qui a placé l’exécutif sur la défensive et la majorité dans un certain désarroi.

Le 17 novembre, au moins 282.000 personnes avaient répondu à l’appel à bloquer des routes et des sites stratégiques.

Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et FranceInfo, 77% des Français jugent ce mouvement « justifié ».

« J’espère qu’il va y avoir une véritable marée jaune », a déclaré Frank Buhler, l’un des initiateurs du mouvement dans le Tarn-et-Garonne.

Devant une affluence difficile à estimer -plus de 34.000 personnes se sont déclarées comme « participants » sur Facebook- et face à la crainte de débordements, le ministère de l’Intérieur a prévenu que « la réponse judiciaire sera intraitable en cas de troubles ».

12.000 manifestants en métropole

Ce rendez-vous parisien divise au sein des « gilets jaunes ». « On va pas gaspiller du carburant, ça serait un peu bête », estime Tristan Lozach, qui coordonne le mouvement dans les Côtes d’Armor.

Certains, comme Fabrice Schlegel, meneur du mouvement à Dole (Jura), préfèrent agir « à l’échelle du département ».

« D’abord, tout le monde n’a pas 150 euros à mettre pour faire le déplacement et puis on s’inquiète de la violence qu’il peut y avoir », explique-t-il. A « la dernière grosse manifestation parisienne, le 1er mai, les +black bloc+ étaient de sortie et il y a eu beaucoup de casse. Je ne veux pas participer à quelque chose comme ça ».

Sur le terrain, le mouvement marquait le pas au sixième jour d’une mobilisation, qui s’est élargie à une contestation plus générale de la baisse du pouvoir d’achat et des taxes.

Jeudi, le ministère de l’Intérieur a recensé environ 12.000 manifestants en métropole (et 3.200 à la Réunion), contre 15.000 mercredi. Depuis le début du mouvement samedi, deux personnes sont décédées, 620 civils et 136 membres des forces de l’ordre ont été blessées, 879 personnes interpellées et 693 placées en garde à vue, a précisé Beauvau.

Quelques irréductibles continuaient à organiser des blocages épars en métropole, avec des barrages filtrants aux abords de dépôts pétroliers ou sur certains axes routiers dans le Pas-de-Calais, le Gard, l’Hérault, le Vaucluse, le Haut-Rhin ou en Nouvelle-Aquitaine.

Au péage de Virsac (Gironde), évacué mercredi par les forces de l’ordre après avoir été vandalisé, la circulation sur l’A10 a été rétablie dans le sens Paris-Bordeaux après des travaux de remise en service.

Les troubles se concentrent désormais sur l’île de La Réunion où, malgré l’instauration d’un couvre-feu nocturne, la situation reste tendue après une flambée de violences urbaines. « Nous serons intraitables car on ne peut pas accepter les scènes que nous avons vues », a réagi mercredi le président Emmanuel Macron, en annonçant l’envoi de renforts de gendarmerie.

Moins nombreux, les barrages persistants continuent de perturber le trafic.

Chez les commerçants, l’inquiétude est « grande, surtout en cette période, avec (les promotions de) +Black Friday+ et les achats pour les fêtes de fin d’année qui débutent », a souligné le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), Jacques Creyssel.

Ces perturbations débordent même les frontières. Le ministère espagnol des Affaires étrangères s’est plaint jeudi des « obstacles à la libre circulation des marchandises » à la frontière basque, et la circulation des poids-lourds vers l’Angleterre était perturbée à Calais avec le blocage de l’autoroute A16 menant au tunnel sous la Manche.

(avec Afp)

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