vendredi , 6 novembre 2020
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RDC : Shadary utilise les biens de l’État pour sa campagne électorale

Un groupe de candidats à l’élection présidentielle vient de monter aux créneaux. Il accuse la centrale électorale de fermer les yeux sur la violation flagrante de sa loi électorale. Il s’agit du candidat de la Majorité présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, que ces candidats, preuves à l’appui, accusent d’utiliser les biens de l’Etat. Il s’agit notamment, du personnel de l’Etat pour sa campagne électorale, faits condamnés par l’article 36 de la loi électorale. Ils demandent donc à la Céni sa radiation de la liste des candidats présidentiables et son invalidation pure et simple.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) ne cesse de crier jour et nuit que les préparatifs des élections du 23 décembre prochain vont bon train. Mieux, elles sont sur le point de non retour. 

Tous les ingrédients sont réunis. Les litiges sur la validation des candidats réglés. Aussi bien par elle que par la Cour constitutionnelle. Et dans quasiment une semaine, la campagne électorale doit commencer, conformément au calendrier électoral qui ne peut plus être remis en cause par quiconque. Même pas par elle-même. Son respect s’impose à tous.

Mais il y a 24 heures, un groupe de candidats à l’élection présidentielle vient de monter aux créneaux. Il accuse la centrale électorale de fermer les yeux sur la violation flagrante de sa loi électorale. Il s’agit du candidat de la Majorité présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, que ces candidats, preuves à l’appui, accusent d’utiliser les biens de l’Etat. Il s’agit notamment, du personnel de l’Etat pour sa campagne électorale, faits condamnés par l’article 36 de la loi électorale. Ils demandent donc à la Céni sa radiation de la liste des candidats présidentiables et son invalidation pure et simple.

Selon cet article de la loi électorale, nul candidat ne peut utiliser les biens, les infrastructures et le personnel de l’Etat pour effectuer sa campagne électorale. La loi autorise tout parti politique, tout groupement politique de saisir la centrale électorale de telle violation aux fins d’invalidation d’un tel candidat.

Or, nul n’ignore que le FCC, la plate-forme du candidat Ramazani, lors de la présentation de celui-ci au public, s’est vantée de la mobilisation de hautes personnalités, allant des ministres (grands hommes d’Etat) jusqu’aux bourgmestres et administrateurs de territoire, en passant par les responsables d’entreprises de l’Etat, afin d’assurer la victoire du candidat de la Majorité.

Ces déclarations auraient, à elles seules, suffi pour que la Céni se saisisse du cas Ramazani pour l’invalider.

Ne l’ayant pas fait, ce groupe de candidats à la présidentielle du 23 décembre, vient de combler la lacune de la centrale électorale. Certes, interrogé à ce sujet mercredi sur Top Congo, le rapporteur de la Céni, Jean-Pierrre Kalamba, a dit que la plainte de ce groupe n’était pas encore parvenue à la Commission, ajoutant d’avance que la Céni n’était pas compétente pour examiner un tel cas, comme s’il avait oublié les dispositions de l’article 36 de la loi électorale.

La Céni devra reconnaître que les membres du FCC étaient allés trop vite en besogne, violant volontairement ou inconsciemment l’article 36 de la loi électorale. La Céni doit donc agir dans le respect de sa propre loi pour prouver sa réelle indépendance.

(avec lePotentiel)

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