samedi , 7 novembre 2020
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Corneille Nangaa (au milieu), president ceci RDC, conference de presse.
Corneille Nangaa (au milieu), president ceci RDC, conference de presse.

RDC : Les mécanismes de tricherie de la machine à voter

La Dynamique Chrétienne pour l’Unité et le Développement, DCUD, redonne de la voix. Après avoir lancé la pétition en faveur de la candidature du Cardinal Monsengwo à la présidence de la République, la DCUD regroupement politique, fruit des prières des responsables des laïcats chrétiens (CALCC, MILAPRO, MLS, œcuménisme, et de laïcs points focaux des églises pentecôtistes et évangéliques) invite le peuple de Dieu à rejeter la machine à voter. Et pour cause : La machine à voter n’est pas une simple imprimante comme la CENI le prétend. C’est un ordinateur qui enregistre les votes, fait le dépouillement, dispose d’un port USB pour recevoir et/ou extraire des données.

A ce titre, elle peut faciliter le bourrage et la falsification des résultats ». La DCUD a tiré cette conclusion à l’issue d’une retraite-atelier de travail, consacrée à l’examen approfondi du processus électoral au cours de laquelle elle a invité la CENI qui a fait la démonstration sur le fonctionnement de la machine à voter. Ce regroupement politique qui ne cache pas son origine religieuse avait pourtant affirmé à sa sortie officielle qu’avec ou sans machine à voter, il fallait aller aux élections. Qu’est-ce qui a évolué ? « Nos techniciens ont suivi à trois reprises les présentations de la machine par la CENI. Et chaque fois, ils notent une évolution. Au début nous avions vraiment cru que c’était juste une machine à imprimer. Mais, après deux expériences successives, on se rend compte qu’il s’agit de plus qu’imprimer les bulletins. En plus, le protocole d’impression des PV d’ouverture et de fermeture de la machine n’indique ni l’heure, ni la date, ni le lieu de l’opération », explique le président sortant du CALCC.

En fait, dit-il, nos techniciens ont expliqué que tel que le dispositif se présente, il suffit d’avoir une machine en dehors du circuit pour avoir la possibilité de modifier les résultats. Or, la CENI ne rassure pas du tout. Déjà, les chiffres avancés par le président de la CENI lui-même, varient selon les auditoires. Tantôt il avance le nombre de 80 000 machines, tantôt 90 000 machines et plus récemment encore 105 000 machines pour un nombre de bureaux de vote que personne ne maitrise et ne connaît, excepté la CENI dont la partialité n’est plus à démontrer. Pour la DCUD, la machine va faciliter la tricherie. Elle est conçue à cet effet. Et là, les hommes et femmes de foi, sont sans quartier. « La machine à voter est effectivement un instrument de tricherie qui signifie le non-respect du vote du citoyen, le vote du peuple. En fondant le scrutin sur la tricherie, la CENI et toutes les forces politiques qui soutiennent son action ne respectent pas la souveraineté du peuple ni sa liberté et sa dignité ». En conséquence, la DCUD appelle le peuple de Dieu à rejeter l’utilisation de cette machine.

« Le recours à cet outil posera le problème du secret et de la confidentialité du vote, la majorité de notre population ne maîtrisant pas cette technologie et donc ayant besoin de se faire aider séance tenante.

C’est ici le lieu de rappeler à l’opinion qu’à ce jour, la CENI n’a atteint qu’un faible pourcentage, moins de 10% d’électeurs sensibilisés à l’utilisation la machine alors qu’elle en prévoyait au moins 80% à terme.

Ayant par ailleurs suivi les points de vue de diverses parties prenantes au processus électoral en cours dont le dernier épisode en date est l’invalidation de certains candidats de l’opposition ;

Fait les constats suivants :

A. Du fichier électoral

  1. La CENI a usé de tromperie en faisant une simple mise à jour du fichier de 2011 au lieu de la refonte totale du fichier recommandée par l’Assemblée nationale et pour laquelle elle avait sollicité et obtenu des fonds publics ;
  2. Le fichier électoral présenté par la CENI ne rassure pas toutes les parties prenantes au processus, avec ses 16% d’enrôlés sans empreintes digitales, soit plus de 6 millions d’électeurs ;
  3. Plus de 2 millions de cartes d’électeurs émises par la CENI, et non distribuées aux intéressés, ont pris une destination connue de la seule centrale électorale qui en connaît l’usage à en faire ;
  4. Le fichier électoral ainsi décrié par la clameur publique a déjà permis à l’Assemblée nationale de voter une loi de répartition des sièges qui ne reflète pas les données réelles de terrain ;

B. De la machine à voter

La DCUD relève ce qui suit

  1. La machine à voter n’est pas une simple imprimante comme la CENI le prétend. C’est un ordinateur qui enregistre les votes, fait le dépouillement, dispose d’un port USB pour recevoir et/ou extraire des données. A ce titre, elle peut faciliter le bourrage et la falsification des résultats ;
  2. Le protocole d’impression des PV d’ouverture et de fermeture de la machine n’indique ni l’heure, ni la date, ni le lieu de l’opération ;
  3. Le recours à cet outil posera le problème du secret et de la confidentialité du vote, la majorité de notre population ne maîtrisant pas cette technologie et donc ayant besoin de se faire aider séance tenante. C’est ici le lieu de rappeler à l’opinion qu’à ce jour, la CENI n’a atteint qu’un faible pourcentage, moins de 10% d’électeurs sensibilisés à l’utilisation la machine alors qu’elle en prévoyait au moins 80% à terme.
  4. Les chiffres, notamment sur le nombre des machines à voter effectivement commandées, avancés par le président de la CENI lui-même, varient selon les auditoires. Tantôt il avance le nombre de 80 000 machines, tantôt 90 000 machines et plus récemment encore 105 000 machines.

C. De la logistique

La DCUD constate que :

  1. A 100 jours du scrutin, on ne voit pas de véhicules 4 x 4 dans les entrepôts de la CENI encore moins les avions et hélicoptères annoncés
  2. Nonobstant cette carence, la CENI refuse obstinément toute assistance technique, logistique de la MONUSCO et de tous les partenaires, prétextant n’en avoir pas besoin. Ce qui accroit l’opacité des opérations en cours et entame sérieusement la crédibilité du processus.

De tout ce qui précède,

Devant Dieu, devant la communauté nationale des vivants et des morts congolais,
Consciente de sa responsabilité de conscience critique au moment où la Nation congolaise est menacée dans ses fondements,
Engagée et déterminée à faire advenir dans notre pays le règne de vérité, règne de paix, de justice et d’amour,

La DCUD appelle

  1. la CENI à dire la vérité sur la machine à voter et à confesser publiquement, avant qu’il ne soit trop tard, son incapacité à organiser les scrutins dans le délai annoncé.
  2. Le Peuple congolais, peuple de Dieu, à rejeter l’utilisation de la machine à voter parce qu’elle est effectivement un instrument de tricherie qui signifie le non-respect du vote du citoyen, le vote du peuple. En fondant le scrutin sur la tricherie, la CENI et toutes les forces politiques qui soutiennent son action ne respectent pas la souveraineté du peuple ni sa liberté et sa dignité.
  3. Les forces politiques et sociales soucieuses du bien-être du peuple et engagées réellement à redresser la RDC pour qu’elle joue le rôle auquel Dieu la destine, à faire bloc ensemble pour qu’en cas de non-organisation des élections le 23 décembre 2018, ce qui n’est d’ailleurs plus qu’évident-, nous exigions et obtenions la démission de tous les animateurs des institutions actuelles, et mettions en place une Transition citoyenne et populaire qui honore la Nation et le peuple congolais.

Fait à Kinshasa, le 11 septembre 2018.

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