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Moise KATUMBI, lors d'une reunion des oppositions politiques, Bruxelles, 12 Sep. 2018.
Moise KATUMBI, lors d'une reunion des oppositions politiques, Bruxelles, 12 Sep. 2018.

Présidentielle : Moïse KATUMBI ne lâche pas prise

Depuis son QG de Bruxelles, Katumbi se déploie sur tous les fronts diplomatiques pour plaider la cause du peuple congolais, pris en otage par un pouvoir qui cherche à lui ravir sa démocratie. C’est dans ce cadre que s’est inscrit son voyage aux Etats-Unis qu’il a atteint le samedi 8 septembre 2018. En effet, Moïse Katumbi ne croit pas à la régularité des élections du 23 décembre 2018 – pour plusieurs raisons d’ailleurs. Il y a notamment le recours à la machine à voter et l’existence d’un fichier électoral corrompu où des experts de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) ont pu déceler 16% d’électeurs fictifs, sans compter toutes les manœuvres déployées par la majorité au pouvoir pour écarter de la cours présidentielle des candidats gênants, tels Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito. Aux Etats-Unis, Moïse Katumbi mobiliser les milieux décisionnels américains afin qu’ils pèsent de tout leur poids pour aider le peuple congolais à avoir de « bonnes élections », devant tracer la voie de l’alternance démocratique. « Aux USA, nous sensibilisons sur l’importance d’avoir de vraies élections et non un scrutin faussé comme il se prépare », a écrit Moïse Katumbi sur son compte twitter.

Quoi qu’écarté de la course présidentielle par la volonté du pouvoir en place à Kinshasa, Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour le changement, ne lâche pas prise. Son combat pour la libération de la RDC par l’alternance démocratique est désormais inscrit dans la durée. Depuis son quartier général de Bruxelles, Katumbi a repris son bâton de pèlerin. Direction : les Etats-Unis où il entreprend des contacts en vue d’amener les milieux décisionnels américains à venir en aide au peuple congolais en situation de détresse.

A moins de trois de scrutins du 23 décembre 2018, le peuple congolais n’est toujours pas assuré d’avoir les bonnes élections. A la Céni, on reste accroché à la machine à voter, malgré toutes les critiques autant en RDC qu’en dehors du pays. Sans compter un fichier électoral corrompu par près de 16% d’électeurs fictifs que la Céni s’obstine à occulter donnant ainsi des arguments à que l’opposition. Du coup, le processus électoral s’avère mal parti. Et dire que, au-delà de la tentative de tripatouillage de la Céni, la Cour constitutionnelle en a rajouté en confirmant l’exclusion des candidats qui ne plaisent pas à la majorité au pouvoir.

Dans ces conditions, organiser des élections apaisées devient une vue d’esprit. Les acteurs politiques, particulièrement ceux de l’Opposition, en sont bien conscients. Aussi la démarche visant à parvenir à une candidature commune en décembre prochain fait-elle du chemin. Toutefois, le plus important reste de s’assurer d’abord de la tenue de bonnes élections où tout le monde sera traité sur un pied d’égalité.

Voilà le combat auquel s’attèle aujourd’hui Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour le changement. Son exclusion de la présidentielle par des voies savamment montées par le pouvoir n’a pas ébranlé sa détermination. Depuis son QG de Bruxelles, Katumbi se déploie sur tous les fronts diplomatiques pour plaider la cause du peuple congolais, pris en otage par un pouvoir qui cherche à lui ravir sa démocratie. C’est dans ce cadre que s’est inscrit son voyage aux Etats-Unis qu’il a atteint le samedi 8 septembre 2018. En effet, Moïse Katumbi ne croit pas à la régularité des élections du 23 décembre 2018 – pour plusieurs raisons d’ailleurs. Il y a notamment le recours à la machine à voter et l’existence d’un fichier électoral corrompu où des experts de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) ont pu déceler 16% d’électeurs fictifs, sans compter toutes les manœuvres déployées par la majorité au pouvoir pour écarter de la cours présidentielle des candidats gênants, tels Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Adolphe Muzito.

Aux Etats-Unis, Moïse Katumbi mobiliser les milieux décisionnels américains afin qu’ils pèsent de tout leur poids pour aider le peuple congolais à avoir de « bonnes élections », devant tracer la voie de l’alternance démocratique.

« Aux USA, nous sensibilisons sur l’importance d’avoir de vraies élections et non un scrutin faussé comme il se prépare », a écrit Moïse Katumbi sur son compte twitter. Le leader d’Ensemble pour le changement reste convaincu que les bonnes élections sont celles qui s’inscrivent dans la logique de l’accord de la Saint-Sylvestre et des recommandations du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Dans ces conditions, Katumbi envisage la tenue d’élections en RDC sans un quelconque recours à la machine à voter, avec au préalable le nettoyage du fichier électoral pour élaguer les électeurs fictifs.

En attendant décembre 2018

Parviendra-t-il à faire entendre sa voix ?C’est le défi qu’il lui appartient de relever. D’ores et déjà l’on sait qu’aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, la Céni peine à faire l’unanimité. Les réticences envers la machine à voter et le fichier électoral gagnent de plus en plus du terrain. Tout récemment, l’ambassadeur des Etats-Unis aux Nations-Unies, Nikki Haley, a eu des mots virulents vis-à-vis de la Céni et du pouvoir en place à Kinshasa. La diplomate américaine a fait mention des « signaux rouges et des questions sans réponses », espérant avoir avant décembre 2018, les assurances nécessaires de la Céni. Quelques jours après, l’Union européenne avait emboité le pas aux Etats-Unis en faisant part à son tour de graves inquiétudes qui pesaient sur le processus électoral.

C’est dire combien au niveau de la communauté internationale, le processus électoral en cours ne rassure pas. Et la grande peur est celle de voir les élections du 23 décembre 2018 conduire à une grave crise postélectorale qui pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de la région de l’Afrique. A ce propos d’ailleurs, une rencontre est prévue cette semaine à Luanda de manière à impliquer la sous-région pour une solution concertée de sortie de crise en RDC.

Si à la Céni, on tient aux élections du 23 décembre 2018 avec le recours incontournable à la machine, à l’échelle mondiale, d’autres solutions sont sur la table pour ramener la RDC sur la voie de la démocratie. Les prochains jours seront donc décisifs. Pour l’instant, aux Etats-Unis, Moise Katumbi accroit son travail de lobbying.

(avec lePotentiel)

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