samedi , 7 novembre 2020
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RDC : Le rejet de la machine à voter signifie le report des élections en avril 2019

Face à la résistance des Congolais acquis au changement et à la pression de la communauté internationale pour le rejet de la machine à voter, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) procède maintenant par intimidation. Pour la Centrale électorale, le rejet de cette machine signifie le report des élections en avril 2019. L’insistance ‘‘maladive’’ de la Céni à vouloir utiliser un système électronique de vote montre qu’il y a anguille sous roche.

Ça y est ! Le plan concocté par la Majorité présidentielle pour maintenir le régime en place entre dans sa phase décisive. Face à la résistance des Congolais acquis au changement et à la pression de la communauté internationale pour le rejet de la machine à voter, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) procède maintenant par intimidation.

Pour la Centrale électorale, le rejet de cette machine signifie le report des élections du 23 décembre 2018 de quatre mois. C’est-à-dire que les joutes électorales ne pourraient avoir lieu, en principe, qu’en avril 2019.

On ne le dira jamais assez. L’insistance ‘‘maladive’’ de la Céni à vouloir utiliser un système électronique de vote montre qu’il y a anguille sous roche.

Inféodée au pouvoir, la Centrale électorale est déterminée à faire élire le candidat du Front commun pour le Congo (FCC) avec son aide, par le truchement de la machine à voter qui rendra la tâche facile à la fraude. Le flou remplacera la transparence, en laissant un boulevard au candidat FCC, sûr de remporter la présidentielle haut la main. Surtout que l’Opposition peine à trouver un candidat unique.

De toute façon, on ose croire que les instigateurs du report des élections mesurent les conséquences d’une telle décision. Au regard de l’évolution de la situation politique, il y a fort à parier que le pays risque de verser dans la violence. Avec tout ce que cela pourrait entraîner comme désastres et pour le pays et pour sa population.

En tout cas, les membres de la Céni, qui font la sourde oreille aux revendications fondées des Congolais qui refusent d’être dupes, ne doivent pas chercher à devenir des boucs-émissaires pour porter seuls la responsabilité d’un chaos éventuel. Loin de nous d’être des prophètes de malheur, mais vaut mieux prévenir que guérir.

‘‘Errare humanum est, perseverare diabolicum’’, disent les Latins. En effet, l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est diabolique. Il n’est pas tard pour les membres de la Céni de mieux faire, en cessant de jouer au mauvais jeu. Cela en se rangeant du côté du peuple qui tient à des élections libres, transparentes, démocratiques et surtout apaisées afin de ne pas être du mauvais côté de l’Histoire congolaise.

(avec lePotentiel)

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