samedi , 7 novembre 2020
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RDC : Pas d’élections apaisées tant que les recommandations de l’OIF ne seront pas observées

La majorité au pouvoir et l’Opposition en République Démocratique du Congo (RDC) sont loin de s’accorder pour processus électoral apaisé. Les opposants font remarquer qu’il n’y aura pas d’élections apaisées tant que les recommandations de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) sur l’audit du fichier électoral ne seront pas observées. Pour l’Opposition, la Centrale des élections en République démocratique du Congo se doit d’apporter toute la lumière à la question des 10 millions d’électeurs sans empreinte digitale ou carrément, les élaguer du fichier. La Majorité présidentielle continue de réaffirmer sa détermination sur la tenue des élections à la date du 23 décembre prochain avec le fichier actuel. « Reparler du fichier électoral aujourd’hui n’est pas vouloir des élections », estime la Majorité présidentielle qui pense qu’il n’y a pas d’amalgames entre fictifs et personnes enrôlées sans empreinte digitale.

Le ton est vite monté entre la Majorité présidentielle et l’Opposition autour de l’audit du fichier électoral. Au cours des échanges organisés hier 25 juillet, à l’initiative de National Institute Democratic (NDI) auxquels était associée la société civile, les violons étaient loin de s’accorder.

Pour un processus électoral apaisé, les acteurs politiques de la Majorité présidentielle et de l’opposition ainsi que les membres de la société civile ont formulé des propositions autour de l’audit du fichier électoral.

Les opposants n’y vont pas par quatre chemins. Ils font remarquer qu’il n’y aura pas d’élections apaisées tant que les recommandations de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) sur l’audit du fichier électoral ne seront pas observées. Pour l’Opposition, la Centrale des élections en République démocratique du Congo se doit d’apporter toute la lumière à la question des 10 millions d’électeurs sans empreinte digitale ou carrément, les élaguer du fichier.

Pour Martin Fayulu de la Dynamique de l’opposition : « L’OIF a dit que le fichier était perfectible. Et pour rendre fiable le fichier, l’OIF a fait certaines recommandations. Et c’est ce que nous demandons, parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec un fichier qui contient plus de dix millions d’enrôlés fictifs ».

Certains regroupements de l’’opposition, à l’instar de la Nouvelle Initiative pour le Congo de Florentin Mokonda Bonza, soutiennent qu’il est non partant pour un processus « vicieux et porteur des germes de conflits ».

Cependant, la Majorité présidentielle continue de réaffirmer sa détermination sur la tenue des élections à la date du 23 décembre prochain avec le fichier actuel. « Reparler du fichier électoral aujourd’hui n’est pas vouloir des élections », estime la Majorité présidentielle qui pense qu’il n’y a pas d’amalgames entre fictifs et personnes enrôlées sans empreinte digitale.

Et le coordonnateur de la Centrale électorale de la majorité Gilbert Muhika d’enfoncer le clou. « Ces gens dont les empreintes digitales sont illisibles sont des citoyens congolais. Au niveau de la MP, nous avions proposé qu’on revienne au cas par cas. Car ces gens, s’ils n’ont pas de doigts, ils ont des visages », a-t-il lâché.

Quant à la Société civile, elle a proposé que soit mis en place un cadre de concertation pour dissiper toute divergence.

Au jour J du début du dépôt de candidatures pour la présidentielle, l’incertitude semble toujours planer.

[Emma MUNTU]

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