samedi , 7 novembre 2020
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Depuis 2014 : l’assistance américaine au secteur de la sécurité ukrainien s’élève à plus d’un milliard de dollars

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour renforcer la défense de l’Ukraine, engagée dans un conflit contre des séparatistes prorusses. Ces nouveaux fonds, qui portent « l’assistance américaine au secteur de la sécurité ukrainien à plus d’un milliard de dollars au total depuis 2014 », année du début de la guerre, vont notamment permettre d’acquérir « des équipements pour soutenir les programmes de formation en cours et les besoins opérationnels », a déclaré le Pentagone dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour renforcer la défense de l’Ukraine, engagée dans un conflit contre des séparatistes prorusses, quatre jours après un sommet controversé entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Ces nouveaux fonds, qui portent « l’assistance américaine au secteur de la sécurité ukrainien à plus d’un milliard de dollars au total depuis 2014 », année du début de la guerre, vont notamment permettre d’acquérir « des équipements pour soutenir les programmes de formation en cours et les besoins opérationnels », a déclaré le Pentagone dans un communiqué.

Ces moyens doivent renforcer les capacités de commandement de l’armée ukrainienne, ses communications sécurisées ou encore ses moyens de vision nocturne.

Selon le ministère américain de la Défense, cette coopération en matière de sécurité s’appuie sur l’adoption récente par Kiev d’une loi sur la sécurité nationale. Le calendrier pour la livraison de nouveaux équipements américains sera « fixé à une date ultérieure », précise-t-il.

Un conflit dans l’est de l’Ukraine entre l’armée de Kiev et des séparatistes prorusses a fait plus de 10.000 morts.

Washington, allié de Kiev, a vendu cette année des missiles antichar Javelin à l’Ukraine pour « protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale », malgré les protestations de la Russie.

L’annonce du Pentagone intervient alors que l’administration américaine tient à afficher sa fermeté face à la Russie pour éteindre la polémique sur l’attitude de Donald Trump lundi à Helsinki lors de son premier sommet bilatéral avec Vladimir Poutine.

Si les craintes de certains observateurs, qui redoutaient que le président des Etats-Unis ne fasse un pas vers son homologue russe au sujet de l’annexion de la Crimée par Moscou, se sont révélées infondées, Donald Trump est resté globalement silencieux lors de leur conférence de presse commune sur le dossier ukrainien.

Invité à dire de quoi il jugeait la Russie responsable, le milliardaire républicain a omis d’évoquer la Crimée ou le conflit ukrainien, pourtant à l’origine de nombreuses sanctions américaines contre Moscou. Cela a alimenté les suspicions, le locataire de la Maison Blanche ayant globalement été accusé de toutes parts d’avoir été trop conciliant à l’égard du maître du Kremlin afin de concrétiser un rapprochement promis avant son élection.

Selon l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov, les deux hommes ont bien discuté de l’est de l’Ukraine durant leur entretien, et Vladimir Poutine a avancé des « propositions concrètes ».

Parmi elles, a rapporté l’agence d’information Bloomberg, figure l’organisation d’un référendum dans les régions séparatistes de l’Est pour mettre fin au conflit. Il porterait sur le statut des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, qui échappent au contrôle de Kiev.

« L’administration n’envisage nullement de soutenir un référendum dans l’est de l’Ukraine », qui « n’aurait aucune légitimité », a toutefois réagi vendredi la porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert, réaffirmant son soutien aux accords de Minsk de 2015, qui n’ont jusqu’ici pas permis de mettre fin au conflit.

POUTINE ET TRUMP ONT DISCUTÉ DE PROPOSITIONS « CONCRÈTES » POUR L’EST DE L’UKRAINE

Des propositions « concrètes » pour le règlement du conflit dans l’est de l’Ukraine ont été « discutées » par Vladimir Poutine et Donald Trump au cours de leur sommet à Helsinki, a annoncé vendredi l’ambassadeur de Russie aux Etats-Unis.

« Ce problème a été discuté, des propositions concrètes ont été faites pour régler cette question », a déclaré pendant une conférence de presse à Moscou Anatoli Antonov, auquel des journalistes ont demandé si les deux présidents avaient évoqué la situation dans l’est de l’Ukraine.

« Du côté russe, plusieurs propositions sérieuses ont été faites, certaines ont été annoncées par Vladimir Vladimirovitch (Poutine) à la conférence de presse », a-t-il précisé, affirmant qu' »il n’y a eu aucun accord secret ».

Selon l’agence d’information Bloomberg, qui cite deux sources anonymes, Vladimir Poutine a proposé à Donald Trump l’organisation d’un référendum dans les régions séparatistes de l’est de l’Ukraine pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 10.000 morts depuis 2014.

Toujours d’après Bloomberg, ce vote, tel qu’envisagé par M. Poutine, se déroulerait en présence d’observateurs internationaux et porterait sur le statut des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, qui échappent au contrôle de Kiev.

Antonov n’a pas commenté ces informations.

« Si la +communauté internationale+, et en premier lieu les Etats-Unis, n’ont pas pu forcer Kiev à mettre en oeuvre les accords de Minsk, alors il est possible de discuter d’autres options pour régler la crise ukrainienne », a déclaré sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Si ce projet de référendum est avéré, il sera très vraisemblablement rejeté par les autorités ukrainiennes, qui accusent la Russie de soutenir militairement les rebelles prorusses.

« Le Kremlin essaie désespérément de légitimer le crime de son agression, de l’occupation de la Crimée et du Donbass (région de l’est de l’Ukraine) », a réagi sur Twitter Olexiï Makeïev, un responsable du ministère ukrainien des Affaires étrangères, disant « fermement refuser » l’idée d’un référendum.

Le tête-à-tête d’environ deux heures lundi à Helsinki entre Vladimir Poutine et Donald Trump, en l’absence de leurs conseillers, fait depuis l’objet d’intenses conjectures.

Le président américain, sous le feu des critiques aux Etats-Unis pour ses déclarations jugées trop conciliantes vis-à-vis du chef de l’Etat russe, a déclaré jeudi avoir invité Vladimir Poutine à Washington à l’automne afin de « poursuivre le dialogue ».

[avec Afp]

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