samedi , 7 novembre 2020
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Angelique écrase Serena en finale de Wimbledon

L’Allemande Angelique Kerber a remporté pour la première fois le tournoi de Wimbledon, en dominant samedi l’Américaine Serena Williams 6-3, 6-3. L’Allemande scelle son retour au plus haut niveau après une année 2017 difficile, lors de laquelle elle avait eu du mal à digérer son statut de N.1 mondiale. Elle était passée de la première à la 21e place mondiale. Dixième à son arrivée à Wimbledon, Kerber va réintégrer le Top 5 lundi.

L’Allemande Angelique Kerber a remporté pour la première fois le tournoi de Wimbledon, son troisième titre en Grand Chelem, en dominant samedi l’Américaine Serena Williams 6-3, 6-3 qui disputait sa première finale dix mois après un accouchement compliqué.

Kerber avait décroché ses deux premiers titres majeurs en 2016, à l’Open d’Australie, en battant déjà Serena Williams en finale, et lors de l’US Open où elle avait par la même occasion détrôné l’Américaine de la première place mondiale.

Sur le Centre court, baigné de soleil, le jeu de jambes de feu et la défense tout-terrain de l’Allemande de 30 ans ont eu raison de la puissance de l’Américaine de 36 ans qui briguait son 24e trophée majeur.

En parvenant à ses fins, Serena Williams aurait égalé le record absolu de l’Australienne Margaret Court, légendaire championne des années 60-70. Mais elle a moins bien servi que d’habitude (4 aces seulement), a commis un peu trop d’erreurs (24 contre 5 pour l’Allemande), alors que Kerber a su bien la manoeuvrer dans les échanges.

L’Allemande scelle son retour au plus haut niveau après une année 2017 difficile, lors de laquelle elle avait eu du mal à digérer son statut de N.1 mondiale. Elle était passée de la première à la 21e place mondiale. Dixième à son arrivée à Wimbledon, Kerber va réintégrer le Top 5 lundi.

« Il fallait que je joue mon meilleur tennis. J’avais une deuxième chance ici, il fallait la saisir », a affirmé l’Allemande, qui avait perdu sa première finale à Londres en 2016 face à la cadette des soeurs Williams.

Samedi, elle a pris une belle revanche en s’imposant en seulement 1h05, après avoir breaké quatre fois son adversaire, dont trois fois dans le premier set.

« C’est un rêve qui devient réalité », a souligné l’ancienne N.1 mondiale en louant le retour au premier plan de l’Américaine: « Serena, tu es une grande championne, une source d’inspiration pour tout le monde. »

« C’est forcément décevant mais je ne peux pas être déçue après ce que j’ai réussi, a affirmé Serena Williams. J’ai essayé de gagner aujourd’hui, mais Angelique a joué extrêmement bien », a-t-elle ajouté.

L’ALLEMANDE ANGELIQUE KERBER A ESTIMÉ QU’ELLE N’AURAIT PAS GAGNÉ WIMBLEDON, LE TOURNOI DE SES RÊVES, SI ELLE N’AVAIT PAS VÉCU UNE ANNÉE 2017 DIFFICILE

Question: La satisfaction est-elle différente par rapport à celle ressentie en 2016 lorsque vous avez remporté vos deux premiers titres majeurs?

ANGELIQUE KERBER : « Oui c’est complètement différent, surtout après l’année 2017 que j’ai passée… Je pense que personne ne s’attendait que je revienne si fort et que je gagne un troisième titre en Grand Chelem. Gagner Wimbledon a toujours été mon rêve mais il y a deux semaines personne ne s’attendait à ce que j’aille si loin dans le tournoi. »

Q: Quel regard portez-vous aujourd’hui sur cette année 2017 difficile?

ANGELIQUE KERBER : « Je pense que sans cette année 2017, je n’aurais pas gagné le tournoi. J’ai appris beaucoup de cette année, de toutes les attentes qu’il y avait autour de moi. J’ai appris aussi tellement de choses sur moi-même, comment gérer ces attentes, comme planifier mon programme… Aujourd’hui, j’essaie d’apprécier chaque instant. Réaliser la même saison que celle de 2016, je pense que c’est impossible. Désormais j’essaie simplement de m’améliorer sans penser aux résultats, de devenir une meilleure joueuse, une meilleure personne aussi. »

Q: Vous venez de remporter votre troisième trophée majeur. Serena Williams en compte 23. Qu’est-ce que cela vous inspire?

ANGELIQUE KERBER : « C’est incroyable. C’est une grande championne, l’une des meilleures joueuses du monde. Elle a su revenir à son meilleur niveau après des hauts et des bas, après avoir eu un bébé. Gagner ce titre en la battant en finale, c’est un honneur et en même temps cela rend cette victoire plus particulière encore. Face à elle, on est obligé de se dépasser. Aujourd’hui je suis contente de moi parce que ce n’est pas Serena qui a perdu ce match, c’est moi l’ai gagné. »

Q: Que vous a apporté votre nouvel entraîneur Wim Fissette, arrivé à vos côtés en début de saison?

ANGELIQUE KERBER : « On a fait en sorte que mon jeu soit plus agressif. On a un peu modifié mon service aussi qui est plus rapide qu’avant. Le service, c’était justement l’une des clés aujourd’hui. J’ai su bien servir dans les moments importants. »

Q: Il ne vous manque plus que Roland-Garros pour compléter votre palmarès en Grand Chelem. C’est désormais une priorité?

ANGELIQUE KERBER : « Gagner trois trophées majeurs, c’est déjà incroyable surtout celui-ci. J’ai beaucoup gagné en expérience grâce au deux premiers en Australie et à l’US Open. A Wimbledon, j’avais aussi déjà joué une finale. Gagner trois titres majeurs, c’est la meilleure chose que j’ai réussie. Maintenant, concernant la terre battue, nous verrons bien. Le chemin est encore long pour y arriver. »

RENDEZ-VOUS AVEC L’HISTOIRE DU TENNIS

Dix mois après un accouchement compliqué, Serena Williams avait rendez-vous avec l’histoire du tennis samedi à Wimbledon. Mais l’Allemande Angelique Kerber l’a privée d’un 24e trophée majeur record en s’offrant son premier sacre à Londres.

Son jeu de jambes de feu et sa défense tout-terrain ont eu raison en à peine plus d’une heure (6-3, 6-3) de la puissance de l’Américaine qui disputait sa première finale depuis son retour de maternité en mars.

La grande star du tennis aurait pu égaler le record de titres majeurs de l’Australienne Margaret Court, légendaire championne des années 60-70.

Mais sous les yeux de la Duchesse de Sussex, son amie Meghan Markle, elle a moins bien servi que d’habitude (4 aces seulement) et a commis trop de fautes directes (24), alors que Kerber a su bien la manoeuvrer dans les échanges.

Fidèle à sa stratégie, elle a fait courir l’Américaine de 36 ans de gauche à droite en s’efforçant de limiter les erreurs (5 directes) et a tenu le choc sur son service, qu’elle n’a lâché qu’une fois. « Il fallait que je joue mon meilleur tennis », a souligné Kerber qui à 30 ans a su saisir cette « deuxième chance ».

En 2016, elle avait perdu sa première finale à Londres face à l’Américaine (7-5, 6-3). Avec cette belle revanche, elle est devenue la première Allemande à soulever le Venus Rosewater dish – l’assiette en argent remise à la lauréate – depuis le sacre de Steffi Graf en 1996.

« Je crois que je suis la suivante après Steffi. C’est incroyable », a ajouté Kerber qui s’est adjugé son troisième trophée majeur, après l’Open d’Australie (en battant Serena en finale) et l’US Open remportés tous deux en 2016.

Kerber sera 4e mondiale lundi

A New York, l’intrépide « Angie » avait par la même occasion détrôné la cadette des soeurs Williams de la première place mondiale. Mais l’année 2017, celle dite de la confirmation, avait été difficile pour l’Allemande d’origine polonaise, tombée de la première à la 21e place après plusieurs contre-performances, dont une élimination dès son entrée en lice à Londres.

Cette victoire autoritaire scelle son retour au plus haut niveau. Classée 10e mondiale à son arrivée au All England Club, elle grimpera à la 4e place lundi.

« C’est forcément décevant mais je ne peux pas être déçue après ce que j’ai réussi, a affirmé Serena Williams, qui avait donné naissance à son premier enfant, une petite fille prénommée Olympia, en septembre non sans rencontrer des complications.

Cicatrice de césarienne rouverte, caillots de sang découverts dans les poumons, hématome à l’abdomen… La Floridienne de presque 37 ans (le 26 septembre) avait failli y laissé sa peau et avait dû demeurer alitée pendant six semaines.

« A toutes les mamans présentes aujourd’hui, j’ai joué pour vous! J’ai essayé (de gagner) mais Angelique a vraiment très bien joué aujourd’hui, à en perdre la tête », a affirmé l’ancienne N.1 mondiale qui aurait pu imiter l’Australienne Evonne Goolagong, dernière mère de famille titrée à Londres en 1980.

« J’ai le sentiment d’avancer dans la bonne direction et j’ai fait un pas de géant à Wimbledon. Cela ne fait que commencer », a assuré Serena Williams qui ne disputait que son quatrième tournoi cette saison et espère bien briller à l’US Open en septembre.

[avec Afp, entretien Propos recueillis en conférence de presse]

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