samedi , 7 novembre 2020
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Machine à voter : La pression est loin de baisser en RDC

L’Irak a expérimenté pour la première fois la machine à voter lors de dernières élections. Curieusement, le modèle utilisé à Bagdad est celui commandé par la Commission électorale nationale indépendante en République démocratique du Congo pour les élections du 23 décembre 2018. Des centaines de personnes n’ont pas pu voter en raison de pannes survenues pendant le processus électoral. Selon Didier Nkingu, juriste belge spécialiste des élections congolaises, le contrat signé par Miru System avec l’Irak prévoyait pourtant la fourniture de 40 experts pour intervenir en cas de problème. Cependant, d’après Didier Nkingu, cette disposition de prévention n’est pas prévue dans le contrat entre Miru et la CENI en ce qui concerne la RDC. A l’interne, la pression est loin de baisser sur la machine à voter. Le groupe parlementaire UNC et Alliés est monté au créneau pour rappeler que la machine à voter n’est pas légale. Selon les experts, si la machine à voter est écartée en RDC, il faudra reporter les élections d’au moins 6 mois. Dans ces conditions, les élections prévues en décembre 2018 ne pourraient avoir lieu qu’en juin ou juillet 2019.

L’Irak a expérimenté pour la première fois la machine à voter lors de dernières élections. Curieusement, le modèle utilisé à Bagdad est celui commandé par la Commission électorale nationale indépendante en République démocratique du Congo pour les élections du 23 décembre prochain. Il s’agit de Miru System du fabricant sud-coréen. La première utilisation de ces machines en conditions réelles a eu lieu la semaine dernière en Irak. Des centaines de personnes n’ont pas pu voter en raison de pannes survenues pendant le processus électoral.

Selon la presse de Bagdad et une agence de presse internationale, des centaines de membres des forces de sécurité, qui votaient avant les autres citoyens, n’ont voté jeudi 10 mai dernier, notamment dans la province Saladin. A cet effet, près de 450 électeurs ont été empêchés de voter. En outre, dans la ville de Samarra, une centaine d’électeurs n’ont pas non plus voté.

Un lieutenant de police cité par la presse, a attribué le problème au mauvais fonctionnement de machines à voter, ainsi qu’à des problèmes de noms d’électeurs manquant sur les listes. Un autre capitaine de police de la province de Ninive, cité par la même source, a indiqué qu’un certain nombre de machines à voter étaient tombées en panne en raison d’une alimentation intermittente en courant électrique.

Selon Didier Nkingu, juriste belge spécialiste des élections congolaises, le contrat signé par Miru System avec l’Irak prévoyait pourtant la fourniture de 40 experts pour intervenir en cas de problème. Cependant, d’après Didier Nkingu, cette disposition de prévention n’est pas prévue dans le contrat entre Miru et la CENI en ce qui concerne la République démocratique du Congo.

Pourtant, constate-t-il, la RD Congo à l’instar de l’Irak reste tributaire, à un plus haut degré, d’une fourniture de courant électrique de mauvaise qualité. Une façon de tirer la sonnette d’alarme de manière à permettre à la Centrale électorale en République démocratique de prendre les dispositions afin d’éviter l’irréparable.

POUR L’UNC, LA MACHINE A VOTER N’EST PAS LEGALE

A l’interne, la pression est loin de baisser sur la machine à voter. Le groupe parlementaire UNC et Alliés est monté au créneau pour rappeler que la machine à voter n’est pas légale. Au cours d’une conférence de presse mercredi 16 mai dernier au siège national de l’UNC à Kinshasa, les députés membres du groupe parlementaire UNC et Alliés ont longuement abordé la problématique de la légalité de la machine à voter.

Selon le président de ce groupe parlementaire, Jean-Marie Bamporiki, il est anormal à ce stade de parler de quelque chose (machine à voter) qui n’existe pas dans la loi électorale. Prenant la parole, le député Grégoire Mirindi, élu de Kalehe dans le Sud-Kivu, a indiqué que seule la CENI connaît le secret de la machine à voter.

 » Seule la CENI connaît le secret de la machine à voter, son utilisation, son maniement… », a-t-il déclaré.

Il est, cependant, vrai de reconnaitre que si la machine à voter est écartée, il faudra reporter les élections d’au moins 6 mois. Dans ces conditions, les élections prévues en décembre 2018 ne pourraient avoir lieu qu’en juin ou juillet 2019, selon les milieux proches de la CENI.

[Emma MUNTU]

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