samedi , 7 novembre 2020
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De gauche a droite. "Joseph KABILA" president de RDC et Didier REYNDERS ministre des affaires étrangères de Belgique
De gauche a droite. "Joseph KABILA" president de RDC et Didier REYNDERS ministre des affaires étrangères de Belgique

Diplomatie : Le torchon n’arrête de brûler entre « Kabila » et la Belgique

Depuis la décision unilatérale belge, prise en janvier dernier, de suspendre la coopération bilatérale avec la RDC, le torchon n’arrête de brûler entre les deux capitales. Appliquant le principe de réciprocité, le ministre des Affaires étrangères, a envoyé le 25 janvier dernier, une note demandant à la Belgique de mettre fin aux activités d’Enabel. Le gouvernement congolais a aussi fermé, sur son sol, la Maison Schengen. Dans son accès de colère, Kinshasa est passé à la vitesse supérieure et vient de décider de fermer son consulat à Anvers et demander à la Belgique de fermer ses deux représentations consulaires à Goma et à Lubumbashi. Trois jours plus tôt, Kinshasa a pris la décision de limiter les vols de Brussels Airlines à 4 par semaine au lieu de 7 jusque-là. Une décision qui devait avoir pris effet le 5 février. Dans une correspondance adressée le week-end à la représentante de Brussels Airlines à Kinshasa, le Directeur général de l’Autorité de l’Aviation civile, Jean Tshiumba Mpunga, évoque le manque de  » réciprocité dans l’exploitation des services aériens internationaux entre la République démocratique du Congo et le Royaume de Belgique… ». En un mot comme en cent, on est dans l’escalade.

Ça vole bas, très bas entre la Rd Congo et son ancienne puissance coloniale. Depuis la décision unilatérale belge, prise en janvier dernier, de suspendre la coopération bilatératérale avec la RD Congo, le torchon n’arrête de brûler entre les deux capitales. Appliquant le principe de réciprocité, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, She Okitundu, a envoyé le 25 janvier dernier, une note demandant à la Belgique de mettre fin aux activités de la nouvelle agence belge de développement (Enabel) qui a remplacé la Coopération technique belge (CTB).

Le gouvernement congolais a aussi fermé, sur son son sol, la Maison Schengen, sorte de consulat commun à l’Union européenne géré par Bruxelles, pour le compte des 17 pays membres et de la Norvège.

Dans son accès de colère, Kinshasa est passé à la vitesse supérieure et vient de décider de fermer son consulat à Anvers et demander à la Belgique de fermer ses deux représentations consulaires à Goma et à Lubumbashi, selon un tweet de Jeune Afrique daté d’hier 5 février.

Trois jours plus tôt, Kinshasa a pris la décision de limiter les vols de Brussels Airlines à 4 par semaine au lieu de 7 jusque-là. Une décision qui devait avoir pris effet hier 5 février. Dans une correspondance adressée le week-end à la représentante de Brussels Airlines à Kinshasa, le Directeur général de l’Autorité de l’Aviation civile, Jean Tshiumba Mpunga, évoque le manque de  » réciprocité dans l’exploitation des services aériens internationaux entre la République démocratique du Congo et le Royaume de Belgique… ».

En un mot comme en cent, on est dans l’escalade. S’il n’y a rien à redire sur le principe sacro-saint de réciprocité, cette escalade est préjudiciable aux deux pays. La fermeture de la Maison Schengen pénalise non seulement les Belges mais aussi les Congolais qui cherchent un visa pour l’Europe, dans le cas par exemple des urgences médicales. Car, on doit à la vérité qu’au-delà de la Belgique, ce sont 16 autres pays de l’Union européenne, avec la Norvège qui sont impactés. La réduction du nombre de vols de Brussels Airlines va affecter les échanges entre les deux pays. La Belgique perd car ça va faire les affaires des compagnies concurrentes. Zaventem pourrait perdre une partie importante de son trafic. Selon des statistiques, la compagnie aérienne belge représente 9 des 25 millions de passagers accueillis l’an dernier à Zaventen.

Toutefois, la compagnie Brussels Airlines appartient désormais à un groupe allemand. En effet, en juin 2009, la Brussels Airlines était détenue à 45% par Lufthansa, la première compagnie aérienne européenne en nombre de passagers. En décembre de la même année, elle intègre Star Alliance, s’appuyant sur un large réseau de compagnies aériennes pour assurer de nombreuses destinations à ses passagers, avec plus de 300 vols quotidiens ponctuels qui relient Bruxelles de plus de 60 destinations. Puis en janvier 2017, elle est rachetée à 100% par Lufthansa.

Les deux parties ont intérêt à mettre fin à cette escalade qui ne profite à personne. Certaines voix s’élèvent pour inviter le gouvernement belge à avoir une politique équilibrée vis-à-vis de la RDC. En tout cas une politique sur fond de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Etat congolais.

[Didier KEBONGO]

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