Les assaillants ont lancé des grenades et tiré à l’arme automatique pour tenter de pénétrer dans ce camp situé à l’extérieur de la ville principale de la région, Srinagar. Une fusillade intense a éclaté quand plusieurs centaines de soldats et policiers sont arrivés en renfort.
« Quatre soldats ont été tués dans l’attaque. Nous avons tué trois militants, le corps de l’un d’eux reste à récupérer », a déclaré à l’AFP l’inspecteur général de police Munir Ahmed Khan. Plus tôt, un porte-parole de la force paramilitaire avait indiqué qu’un cinquième soldat était mort d’une crise cardiaque pendant l’assaut.
La veille, ce sont les forces militaires indiennes qui avaient, dans une attaque non loin de là, tué l’un des principaux chefs du mouvement rebelle basé au Pakistan Jaish-e-Mohammad (JeM).
Les médias locaux ont cité un porte-parole du JeM revendiquant l’attaque de dimanche.
Selon un décompte rendu public dimanche par les autorités indiennes, au moins 206 activistes présumés, 78 membres des forces de sécurité indiennes et 57 civils ont été tués au Cachemire en 2017, l’année la plus meurtrière en une décennie dans la région.
Le Cachemire a été divisé entre l’Inde et le Pakistan à la fin de la colonisation britannique. Les deux pays rivaux revendiquent le territoire entier, ce qui a déjà été la cause de deux des trois guerres qui les ont opposé depuis l’indépendance en 1947.
Les groupes rebelles comme le JeM réclament soit l’indépendance, soit le rattachement au Pakistan ,et sont en lutte permanente depuis 1989 contre environ un demi-million de soldats indiens déployés dans le territoire.
Cette guerre larvée a fait en près de 30 ans des dizaines de milliers de morts, principalement des civils.
[Afp]