samedi , 7 novembre 2020
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Saint-Pétersbourg : Un jihadiste aux arrêts

Les services de sécurité russes ont annoncé samedi avoir interpellé l’auteur présumé de l’attentat qui a fait 18 blessés mercredi à Saint-Pétersbourg, un déséquilibré selon des médias russes, bien que l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) ait revendiqué l’opération.

Les services russes, le FSB, ont annoncé avoir arrêté « lors d’une opération spéciale » samedi l’auteur présumé de cette attaque qui a secoué à quatre jours du réveillon du Nouvel an la deuxième ville du pays, frappée en avril par un attentat meurtrier.

« Le suspect est en train d’être interrogé », a indiqué Svetlana Petrenko, une porte-parole du Comité d’enquête, organe chargé des principales investigations criminelles en Russie.

Selon une source proche du dossier interrogée par l’agence Interfax, le suspect est « un habitant de Saint-Pétersbourg de 35 ans du nom de Dmitri Loukianenko ». Il serait membre « du mouvement nationaliste occultiste +New Age+ », selon cette source.

« Le suspect est enregistré dans une clinique psychiatrique et menait une vie asociale », a ajouté une source au sein des forces de l’ordre citée par l’agence publique TASS.

Selon le site d’information local Fontanka.ru, l’auteur présumé a déjà été condamné pour possession de stupéfiants.

Ce profil semble trancher avec celui d’un partisan de l’organisation Etat islamique, qui a revendiqué cet attentat via un communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq.

Liquider sur place

Dix-huit personnes ont été blessées dans l’explosion mercredi soir d’une bombe artisanale d’une puissance équivalent à 200 grammes de TNT placée dans un casier de la consigne d’un supermarché de Saint-Pétersbourg. Huit d’entre elles étaient toujours hospitalisées samedi.

Fontanka.ru avait diffusé jeudi des images de vidéosurveillance montrant un homme en veste à capuche avec un sac à dos visiblement lourd, qui quitte ensuite les lieux sans son sac.

La Russie a été menacée à plusieurs reprises par l’EI et par la branche syrienne d’Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015.

Saint-Pétersbourg a été visée par un attentat dans son métro qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés le 3 avril et qui a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda.

L’auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d’Asie centrale, a également été tué dans l’attentat.

Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir démantelé, à l’aide de renseignements fournis par la CIA, une cellule de l’EI préparant des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.

Après l’annonce mi-décembre par le président russe Vladimir Poutine d’un retrait partiel de ses troupes, les services de sécurité ont dit craindre une arrivée de jihadistes de retour de Syrie et d’Irak maintenant que l’EI a perdu la quasi-totalité de son territoire.

Près de 4.500 citoyens russes sont partis à l’étranger pour combattre dans les groupes jihadistes, selon le directeur du FSB, Alexandre Bortnikov.

Aux Russes, originaires en majorité des républiques musulmanes instables du Caucase, partis combattre en Irak et en Syrie, s’ajoutent plusieurs milliers de combattants issus des pays d’Asie centrale, qui comptent une importante diaspora en Russie.

Après l’attentat de mercredi, Vladimir Poutine a ordonné aux services de sécurité du pays de « liquider les bandits sur place » au moment de leur arrestation en Russie, « en cas de menace à la vie ou à la santé » des forces de l’ordre.

[Afp]

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