Reconduction des sanctions contre les proches du président congolais Joseph Kabila, appel au respect du calendrier électoral… Réuni lundi à Bruxelles, le Conseil de l’UE s’est une nouvelle fois prononcé sur la situation politique et sécuritaire en RDC.
Pas d’appui au processus électoral sans garantie du respect par Kinshasa de la Constitution et de l’accord de la Saint-Sylvestre. C’est ce qui ressort de 10 conclusions adoptées, le lundi 11 décembre à Bruxelles, par les ministres des Affaires étrangères du Conseil de l’UE. De fait, ces résolutions ont plus concerné le processus électoral en cours en RDC.
« L’UE estime [en effet] qu’il est déterminant, notamment pour la légitimité des institutions chargées de la transition, de garantir que la date des élections désormais fixée du 23 décembre 2018 soit respectée. » Mais en publiant le calendrier électoral début novembre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait prévenu que plusieurs contraintes financières, techniques et juridiques pourraient rendre difficile le respect de ce délai.
Des mises en garde balayées par l’UE qui rappelle qu’il est de la « responsabilité première du gouvernement et des institutions en charge de l’organisation des élections, en particulier la Ceni » de tout mettre en oeuvre pour garantir le respect du calendrier électoral.
Mesures de décrispation…
Prolongeant pour un an les sanctions prises à l’encontre de certains proches du président Joseph Kabila, l’UE appelle également le régime de Kinshasa à respecter la Constitution et a considéré « l’urgence de la mise en œuvre intégrale par le gouvernement de l’ensemble des mesures de décrispation politique prévues par l’accord de la Saint Sylvestre, nécessaires pour réunir les conditions d’élections crédibles et inclusives, rétablir la confiance entre les acteurs concernés et apaiser les tensions politiques, notamment la libération de tous les prisonniers politiques, la fin des poursuites judiciaires injustifiées, la fin de la duplication des partis politiques, la liberté de la presse et la réouverture des médias fermés. »