samedi , 7 novembre 2020
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Francois HOLLANDE, french president.
Francois HOLLANDE, french president.

RDC, l’heure est grave !

L’étau se resserre autour du régime de Kinshasa. Les autorités congolaises sont visées par des sanctions ciblées  depuis Washington jusqu’à Paris en passant par Bruxelles. La juxtaposition de toutes ces mesures et déclarations donne la dimension que la communauté internationale accorde à la crise congolaise qui doit absolument être conjurée. Le chef de l’Etat, qui semble tenir entre ses mains la clé pour sortir le pays de ce trou, doit intégrer la donne d’un passé récent. Le président Mobutu a vu son règne prendre fin à la suite d’un « massacre » d’étudiants à l’Université de Lubumbashi. Jusqu’à ce jour, un seul mort est certifié et confirmé. Mais, les conséquences se font sentir jusqu’à ce jour parce que le pays était complètement désarticulé. Le maréchal Mobutu s’était tellement entêté que les grandes puissances avaient décidé de mettre à contribution des pays voisins pour mettre un terme à la dérive qui prenait des proportions inquiétantes pour tout le monde, le peuple compris. La RDC serait-elle loin de cette pathétique réalité ? Tous les observateurs neutres estiment que l’heure est grave !

Tirs croisés centrés sur les autorités congolaises par la communauté internationale qui est passée à la vitesse supérieure en vue d’empêcher toute explosion de violences en RDC. Le stade des déclarations passé, place aux actes. Le calendrier des rencontres démontre que tout ce qui se décidera en ce mois d’octobre produira des effets en novembre avant le fatidique mois de décembre.

L’étau se resserre autour du régime de Kinshasa. Les autorités congolaises sont visées par des sanctions ciblées  depuis Washington jusqu’à Paris en passant par Bruxelles. La juxtaposition de toutes ces mesures et déclarations donne la dimension que la communauté internationale accorde à la crise congolaise qui doit absolument être conjurée. Le chef de l’Etat, qui semble tenir entre ses mains la clé pour sortir le pays de ce trou, doit intégrer la donne d’un passé récent.

Le président Mobutu a vu son règne prendre fin à la suite d’un « massacre » d’étudiants à l’Université de Lubumbashi. Jusqu’à ce jour, un seul mort est certifié et confirmé. Mais, les conséquences se font sentir jusqu’à ce jour parce que le pays était complètement désarticulé. Le maréchal Mobutu s’était tellement entêté que les grandes puissances avaient décidé de mettre à contribution des pays voisins pour mettre un terme à la dérive qui prenait des proportions inquiétantes pour tout le monde, le peuple compris. La RDC serait-elle loin de cette pathétique réalité ? Tous les observateurs neutres estiment que l’heure est grave !

Le déroulé des rendez-vous devrait interpeler les décideurs et dirigeants de la RDC. Ce 17 octobre 2016, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se pencheront sur la situation de la RDC, réputée être au bord d’une implosion de violence.

Les prises de position des officiels français, habitués à prendre en mains la défense des intérêts congolais, tant au Conseil de sécurité qu’au sein de l’UE, est la preuve que les thèses défendues par les autorités de Kinshasa auront du mal à passer. Il est fort à craindre que tous se liguent contre les positions officielles de la majorité au pouvoir. Les signes annonciateurs sont légion. Le poids de l’UE aux Nations unies, combiné avec les positions tranchées des USA sur l’alternance en RDC en 2016, offrent de comprendre que les dés sont pipés pour les animateurs des institutions qui ne devront plus compter sur les appuis européens jadis considérés comme acquis en 2006 ou encore en 2011. L’eau a coulé sous le pont et, à ce jour, tous avaient soutenu la stabilité du pays de la même manière qu’ils soutiennent l’alternance, en conformité avec la Constitution du pays.

De leur côté, les Etats membres de la Communauté  de développement des Etats d’Afrique australe (SADC) devront tenir sur place à Kinshasa le 24 octobre une réunion du Conseil de sécurité de cette organisation en vue non seulement d’évaluer l’ampleur de la menace qui pèse sur la RDC mais aussi d’arrêter des mesures idoines pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos à la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila, en décembre.

Trois jours après cette réunion du Conseil de sécurité de la SADC, le président angolais, Edouardo Dos Santos, en tant que président en exercice de la CIRGL, convoque le 27 octobre à Luanda un sommet de cette organisation sous-régionale devant se pencher sur le cas RDC. Cela en partenariat avec l’Union africaine, la SADC et les Nations unies. Ce n’est pas un secret, l’ambassade du pays d’Edouardo Dos Santos à Kinshasa est vidée de son personnel qui a traversé le fleuve Congo pour échapper aux violences qui pourraient éclater en RDC.

Au décryptage, cette attitude diplomatique indique que Luanda ne fait plus confiance à Kinshasa dans la sécurisation des officiels de sa représentation au pays.

Si la SADC a souvent volé au secours des autorités congolaises pendant les moments les plus difficiles, il sera politiquement et diplomatiquement incorrect de prendre faits et causes pour les animateurs des institutions congolaises alors que la Constitution du pays qui a fondé les précédentes interventions étrangères est violée ou menacée de violation. La SADC ne pourra pas cautionner ou accompagner militairement un régime arrivé constitutionnellement à la fin de son mandat. Mis ensemble, avec la connaissance actuelle du dossier RDC par le président Denis Sassou Nguesso, il est clair que l’appui de la SADC ne pourra pas être de la même nature que lors de l’agression rwando-ougandaise contre la RDC.

Prendre au sérieux les menaces

Les décisions judiciaires en cours ou à venir, notamment aux USA, devraient donner matière à la réflexion. Il existe une volonté de frapper fort de la part des Américains dans l’éventualité où l’alternance démocratique ne se serait pas produite en RDC en conformité avec la Constitution.

Les discours nationalistes creux qu’on distille ici au pays ne valent pas grand-chose devant des partenaires déterminés à voir la Constitution du pays être respectée par tous, particulièrement le président Kabila qui en était le plus grand bénéficiaire. Toutes les résolutions qui sortiront de ces réunions ou sommets produiront leurs effets en novembre 2016.

La majorité au pouvoir doit s’interdire de tout prendre à la légère comme elle se comporte actuellement. En voulant tout caporaliser, elle a fini par avoir en face d’elle directement le peuple qui ne croit même plus au « dialogue national » d’autant plus que ses attentes ne sont pas reprises dans les discussions et surtout, la majorité paraît comme l’entité qui est venue imposer son agenda à toute la nation.

Ceux qui tombent lors des manifestations ou ceux qui sont arrêtés, bastonnés, torturés sont des Congolais. Et le président Kabila a été élu pour les diriger pendant deux mandats. Il est jusqu’au 20 décembre comptable de la vie de tous les Congolais sans discrimination. Mobutu qui l’a précédé s’était entêté, il y a eu de nombreuses vies fauchées et un pays désarticulé sur tous les plans : économique, social, sécuritaire, administratif, infrastructurel, … Faudrait-il rééditer l’expérience malheureuse simplement parce que les avantages du pouvoir ont pris le dessus sur la raison ? Il faudrait lire les signes du temps.

[lePotentiel]

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