samedi , 7 novembre 2020
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Dialogue - les traitres de la république
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RDC : Tous les deux dialogues rejettes

Entre un peuple d’un pays indépendant et souverain victime d’une occupation étrangère, esclavagiste, colonisatrice, tyrannique, génocidaire et prédatrice et l’occupant, il n’y a jamais eu dans toute l’Histoire de l’Humanité et n’y aura jamais, par principe et par praxis, ni « de dialogue national inclusif » (Dialogue d’Eden Kodjo) ni de « dialogue véritable, crédible et inclusif » (Dialogue exigé par le Rassemblement de Genval).

Tout dialogue est un échange et un partage d’arguments, d’idées et d’expériences entre deux interlocuteurs libres et respectueux de la vie, de la dignité humaine, de la liberté, de l’estime, de la valeur, de l’indépendance, la souveraineté et les intérêts respectifs de chacun des interlocuteurs.

Dans cet échange et dans ce partage, chaque interlocuteur est habité par les dispositions intérieures de sincérité, d’écoute, d’ouverture, de réceptivité, d’ouverture et d’objectivité et espère aboutir à la conservation et à l’enrichissement des intérêts partagées et réciproques grâce aux arguments, aux idées, aux expériences et aux propositions de l’autre interlocuteur.

La part de la vérité contenue dans les arguments, les idées et les expériences de chaque interlocuteur est respectée, mise en commun, conservée et élevée dans une synthèse supérieure d’intersubjectivité qui constituera la conclusion harmonieuse, bénéfique, fructueuse, enrichissante et garante des intérêts partagés de deux interlocuteurs.

Et chaque interlocuteur s’engage sincèrement et résolument à respecter la conclusion commune issue du dialogue et à l’appliquer.

2. Or, un occupant, par définition, a du mépris pour la vie, la dignité humaine, la liberté, l’estime, la valeur, l’indépendance, la souveraineté et des intérêts de l’occupé.

Il a démontré ce mépris par la volonté et la décision de l’occupation du pays étranger et par des actes posés pour réussir l’occupation et pendant l’occupation et pour perpétuer l’occupation.

Pour lui, le dialogue, les négociations, les accords, comme l’a dit Adolf Hitler (Mein Kampf) sont des leurres.

Seuls le glaive, le militarisme, la force, la violence, la terreur, la cruauté, la pression et la contrainte comptent pour lui.

S’il vient à la table des négociations et du dialogue (avec ou sans le facilitateur), c’est pour user de la ruse, de la fourberie, de la corruption, de la naïveté et des faiblesse de l’interlocuteur pour lui imposer sa vérité, la sauvegarde de ses intérêts et perpétuer l’occupation. Il sera le premier à violer les Accords issus du dialogue et des négociations.

Benito Mussolini avait joué le rôle du Facilitateur aux Accords de Munich du 29-30 Septembre 1938 entre Français, Britanniques et Adolf Hitler. Il a été Fondateur du fascisme, Président du Conseil Italien du 31 octobre 1922 au 25 juillet 1943.

Les signataires des Accords de Munich avaient livré à Hitler une partie de la Tchécoslovaquie pour calmer ses instincts belliqueux et avoir la paix.

Mais puisque, comme cela a été démontré dans toute l’Histoire Mondiale, les Accords signés avec un tyran surexcitent sa cruauté, sa rage, sa férocité et sa pulsion dominatrice et meurtrière, Adolf Hitler a été le premier à violer les Accords de Munich. Il a envahi toute la Tchécoslovaquie, puis la Pologne et provoqué la Deuxième Guerre Mondiale.

Les Accords de Munich sont considérés par la Communauté Internationale comme le Symbole mondial de la naïveté, de la faiblesse, de la lâcheté, de l’imprudence et même de la complicité des signataires. Et Winston Churchill dira d’eux : « Ils ont accepté le déshonneur pour avoir la paix. Ils auront le déshonneur et la guerre ».

Les peuples des pays occupés par l’Allemagne nazie n’ont pas organisé des dialogues et des négociations avec l’occupant pour se libérer. Ils ont recouru à tous les moyens d’auto-défense, de résistance, de défense, d’offensive et d’attaque pour se libérer et ont réussi à se libérer. Les collabos sont pourchassés jusqu’à ce jour, jugés et condamnés.

Dans l’histoire nationale, le tyran Mobutu avait déjà perdu la légitimité politique (lors des Consultations populaires de Janvier-Février 1990) et juridique (Lors de son Discours du 24 Avril 1990).

Devenu un simple citoyen congolais comme tous les autres Congolais et poussé la pression populaire, il était parti se cloîtrer à Kawele et s’apprêtait à fuir le pays vers un exil à l’Etranger lorsque certains Délégués à la Conférence Nationale Souveraine (CNS) commirent l’erreur irréparable et l’imprudence fatale d’accepter la main hésitante et désespérément tendue du tyran désavoué, aux abois et en sursis pour un dialogue avec lui et un accord éventuel.

L’Elite Congolaise réunie à la CNS donna la nième preuve de sa médiocrité légendaire en acceptant ce dialogue avec le tyran. Ce dialogue aboutit au Compromis Politique Global signé à Kinshasa le 31 Juillet 1992 au Palais du Peuple.

Les conséquences de ce Compromis Global furent catastrophiques pour notre Pays. Le Compromis Politique Global servit de Manne tombée du Ciel, de béquilles, de bombonnes d’oxygène et d’énergie (une perfusion avec du glucose hypertonique) pour le tyran.

Le point 7 de 10 points de ce Compromis permit au tyran de devenir le Président de la Transition démocratique. Le tyran devint fréquentable et respecté. Il récupéra tous les leviers du pouvoir (leviers politiques, militaires, sécuritaires, économiques…). Et le 1er Décembre 1992, il frappa mortellement, en plein cœur, les Institutions issues de la CNS par un nième Coup d’Etat militaire ; et réinstaura, de 1992 à 1997, une tyrannie encore plus féroce et plus meurtrière que jamais auparavant.

Cette tyrannie géra très mal l’afflux massif des Réfugiés rwandais hutus y compris les génocidaires rwandais interahamwe et les soldats ex-FAR dans notre Pays en avril 1994 et servit à la fois de raison et de prétexte au Leadership rwandais et Ougandais d’organiser la signature des Accords de Lemera le 23 Octobre 1996 et l’invasion de notre Pays par l’AFDL, et d’aggraver la Tragédie Congolaise.

Dans leur livre intitulé « Réforme au Congo (RDC) : Attentes et désillusions », L’Harmattan, 2009, les Experts Internationaux ont suffisamment démontré que la condition sine qua non de l’application de toute initiative positive et de toute possibilité de mettre fin à la tragédie congolaise est le départ, du pouvoir, des gestionnaires actuels de l’Etat, car ce sont eux qui bloquent, asphyxient et sabotent toute application de ces initiatives.

La situation du Congo/Kinshasa caractérisée notamment par :

– L’échec flagrant et généralisé de toutes les initiatives et de toutes les formes conçues pour notre Pays malgré les moyens financiers exorbitants octroyés par la Communauté Internationale ;

– Le caractère inachevé de la décolonisation ;

– La nature et la forme des institutions qui sont tournées vers la satisfaction exclusive des intérêts étrangers ;

– Le choix des gestionnaires de l’Etat par les seuls étrangers ;

– Les visées expansionnistes du Rwanda et de l’Ouganda sur notre Pays ;

– Les alliances entre ces deux pays et certains décideurs internationaux contre les intérêts de notre pays et de notre peuple ;

– L’entretien délibéré de la faillite de l’Etat qui est un cas d’école dans le Monde ;

– La médiocrité d’une grande partie de l’Elite Congolaise ;

– Le degré de corruption structurelle, de l’expansion de l’informel et de l’imprégnation des antivaleurs dans la Société Congolaise ;

– Depuis le 17 Mai 1997 à ce jour, le pouvoir d’occupation actuel s’est imposé à notre Peuple de façon totalement arbitraire par les armes, la force, la ruse, la fourberie, la violence, les horreurs, les viols, les conflits armés fratricides provoqués et entretenus par des bataillons des armées rwandaises et ougandaises, les différents « accords » qui sont les applications successives et concrètes des accords de Lemera signés le 23 Octobre 1996 ;

a) L’accord de cessez-le-feu de Lusaka (1999),

b) L’accord de Pretoria entre la RDC et le Rwanda (2002),

c) L’accord de Luanda entre l’Ouganda et la RDC (2002),

d) L’accord global et inclusif de Sun City (2002),

e) L’accord de Goma pour la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu (2008),

f) L’accord entre le gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du 23 mars 2009,

g) L’accord – cadre d’Addis-Abeba du 24 Février 2013.

De ces Accords, furent seuls appliqués les points renforçant le pouvoir d’occupation.

– Les hold – up électoraux successifs : 2006 et 2011 ;

Bref : La nature du pouvoir d’occupation, les causes et les mécanismes qui ont servi à l’occupation esclavagiste, colonisatrice, tyrannique, génocidaires et prédatrice sont toujours présents et se sont même décuplés.

Hier comme aujourd’hui, les participants à ces dialogues, négociations et accords ne disposent d’aucun moyen de pression contraignante pour desserrer le verrou du pouvoir d’occupation qui étrangle de plus en plus notre Peuple, l’asphyxie, le tue et jette les cadavres des victimes dans des charniers comme du bétail pourri.

3. La conclusion du syllogisme

Nous rejetons tout dialogue avec l’occupant, c’est-à-dire le dialogue d’Eden Kodjo qui, dans l’introduction du Communiqué du Comité préparatoire, est trop clair pour la perpétuation du pouvoir d’occupation, et l’impossible dialogue véritable, crédible et inclusif exigé par le Rassemblement de Genval.

Cessons de faire preuve de complicité voilée ou ouverte avec l’occupant ou de naïveté, de lâcheté, d’efficacité, d’imprudence, d’absence d’expérience, de vision et de pragmatisme….

Utilisons les moyens appropriés et fructueux utilisés par les autres peuples pour se libérer la mobilisation et la pression populaires, la mise en péril des intérêts de l’occupant et de ses parrains étrangers ainsi que des collabos, les négociations avec les forces de progrès dans le Monde selon l’option « Win-Win » (Gagnant-Gagnant), la résistance, l’offensive, les attaques ciblées contre les collabos et contre les intérêts de l’occupant et de ses parrains…

Fait le 31 08 2016.

Dr François Tshipamba Mpuila

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