Mais lorsque le Président Joseph Kabila imitant son voisin Denis Sassou-N’Guesso prépare un coup de force pour imposer un nouveau mandat, la mission de Celestin Kanyama devient plus difficile à justifier auprès de sa population. Cette fois, son objectif ne consiste pas à terrasser des voyous, mais des opposants, des jeunes militants, et de couper court à tout élan démocratique dans une République qui se dit « démocratique ». Comme le souligne son principal Challenger Moïse Katumbi: « le 20 décembre 2016, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC ». Selon la Constitution, le président sortant est tenu de quitter son poste à la fin de son mandat, quelle que soit la situation.
Son bilan n’est pourtant guère reluisant. Avec un système mis en place depuis plusieurs années de « favoriser une fracture sociale divisant ainsi la société congolaise en deux castes qui s’observent et se haïssent: une minorité qui s’enrichit au jour le jour et la majorité qui s’appauvrit sans cesse. » « Ce dangereux clivage social porte non seulement les germes d’une implosion, mais conforte davantage la position des fossoyeurs d’une grande nation congolaise. » La RDC est le seul pays où, la première préoccupation de la jeunesse est… la corruption. Un indice qui traduit la colère des jeunes contre sa classe dirigeante. Rappelons aussi que la sœur du Président Jaynet Kabila figurait dans les Panama Papers, tout comme son proche conseiller Dan Gertler.