samedi , 7 novembre 2020
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Moise KATUMBI CHAPWE, selfie
Moise KATUMBI CHAPWE

Empoisonnement : Moise KATUMBI veut fuir la justice congolaise

Moïse Katumbi serait-il plus astucieux qu’on ne le croyait ? Des examens de ses faits et attitudes dévoilent un renard qui use de stratagèmes pour réussir ses coups et se tirer d’affaires le cas échéant. Il justifie désormais toutes ses forfaitures par l’acharnement du pouvoir en fin mandat contre lui parce qu’il s’est déclaré candidat à la présidentielle. Cet argument suffit-il pour effacer son passé nébuleux et couper le pont qui mène à lui dans ses déboires politiques suite à son impatience d’occuper le fauteuil présidentiel en accomplissement de l’agenda occidental ?

Dans l’article “ RD Congo : Raphaël Katebe Katoto, monsieur Frère”, publié le 27 juin 2016, le confrère Pierre Boisselet du Jeune Afrique reprend les propos désobligeants d’un Katebe Katoto, visiblement jaloux du Président Joseph Kabila à cause du poste du Président de la République dont il a rêvé et que l’actuel Raïs congolais occupe. Katebe Katoto se donne toutes les perfections de l’humanité et brosse intentionnellement un profil péjoratif de Joseph Kabila.

Dans la chute de l’article, l’auteur écrit, à propos de la fable du second empoisonnement de Moïse Katumbi : « L’histoire est rocambolesque. Mais plusieurs sources diplomatiques la relatent, de même que le demi-frère de Moïse Katumbi. Selon Raphaël Katebe Katoto, un policier cagoulé a injecté une substance inconnue à l’ancien gouverneur du Katanga à l’aide d’une seringue en profitant de la confusion lors d’une manifestation. Les faits se seraient produits en mai dernier, devant le palais de justice de Lubumbashi. Accusé, sans preuves pour l’instant, d’avoir recruté des mercenaires après avoir annoncé qu’il se portait candidat à la présidence, Katumbi devait y comparaître pour atteinte à la sûreté de l’État. C’est cette fameuse piqûre qui l’aurait inquiété au point qu’il demande un exil médical, le temps de faire des tests. Et c’est, selon Katebe Katoto, l’état de santé de Moïse Katumbi qui l’a empêché de se rendre au conclave de l’opposition, à Bruxelles, les 8 et 9 juin… ».

Argument qui abuse de la crédulité des Congolais

Le contexte de l’action est celui du cortège de Moïse Katumbi alors qu’il quitte le Palais de Justice de Lubumbashi entouré par un essaim de ses supporters. Ceux-ci ont été fort mobilisés, selon des sources concordantes, pour faire obstruction à la justice afin que cessent les poursuites judiciaires contre leur leader. Comment dès lors envisager qu’un policier cagoulé accède jusqu’à lui pour lui injecter une substance inconnue ? Moïse Katumbi sortait du Palais de Justice et n’avait pas besoin de se faire escorté par les policiers gouvernementaux et ce ne sont que les siens qui pouvaient l’accompagner. Dans une telle atmosphère, un humain vêtu d’une tenue de policier et cagoulé, inconnu  des pro-Katumbi très nombreux là à sa sortie du Palais de Justice  aurait attiré leurs regards et suscité leur plus grande méfiance   Ainsi, ils ne lui auraient même pas laissé le temps d’accéder à Katumbi qui avait aussi là,  sa garde rapprochée en alerte.

Le  scénario du policier surgi de nulle part pour injecter une substance inconnue à Moïse Katumbi, à en croire les observateurs, n’est qu’une stratégie utilisée par sa clique pour lui trouver l’alibi de qui quitter la RDC afin d’échapper à l’emprisonnement. Selon ces observateurs, après avoir quitté Lubumbashi, Moïse Katumbi s’est livré à une intense activité politique qui s’est soldée par la tenue du conclave de Genval du 7 au juin où lui-même n’a pas été présent pour ne pas éveiller les suspicions des gens. A sa conférence de restitution du conclave de Genval tenue à Lubumbashi le jeudi 16 juin courant, Kyungu Wa Kumwanza a dit être passé par Londres où Moïse Katumbi se trouvait. Selon ses déclarations, le chairman de Mazembe allait très bien et retournerait en fin juin en RDC via Kinshasa. Jusqu’ici, silence radio de la part des hôpitaux où se serait présenté Moïse Katumbi pour être désintoxiqué afin de confirmer les élucubrations de la sa clique. Mais à la place, un essaim d’initiatives d’intimidations contre le pouvoir congolais de la part de ses soutiens occidentaux.

La sortie du pays était aussi importante, soutient-on dans les milieux des observateurs, pour donner le temps aux soutiens occidentaux de Katumbi d’échafauder rapidement et de combiner des stratégies pour protéger leur élu pour la présidentielle prochaine en RDC. C’est ce qui, soutient-on, est à l’origine des sanctions portant sur le gel des avoirs du Général Célestin Kanyama par les USA rendues publiques depuis le 24 juin courant. Sanctions précédées de la résolution onusienne adoptée jeudi 23 juin par le Conseil de sécurité et qui fait état de la « vive préoccupation (de 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU» face au rétrécissement de l’espace politique dans le pays, qui s’est notamment traduit par les récentes arrestations et mises en détention de membres de l’opposition politique et de représentants de la société civile. ». Les sanctions prises et rendues publiques, estime-t-on du côté des observateurs, le terrain est déminé pour Moïse Katumbi afin qu’il  regagne la RDC sans plus être inquiété par la justice et  continue, de plus belle, des actions visant la déchéance de l’actuel Raïs congolais.  Affaire à suivre.

[Samy BOSONGO/Journaliste de la droite congolaise]

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