samedi , 7 novembre 2020
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Photo des manifestants contre la loi travaille en France.
Strasbourg Manifestation contre la loi Travail

France : Libertés publiques a géométrie variable

Le Président français, François Hollande, a menacé, mercredi 15 juin au cours d’un Conseil des ministres, de ne plus accorder d’autorisation de manifester aux travailleurs si la préservation des « biens et des personnes » ne pouvait plus être « garantie ». Ces propos, rapportés par le porte-parole du Gouvernement français Stéphane Le Foll, faisaient suite à une série de manifestations des travailleurs dans le débat en cours en France autour de la loi sur le travail. Ces manifestations ont été émaillées par des scènes de violence à Paris.

Lorsqu’en RDC, tout encadrement d’une manifestation publique est décriée comme restrictif des libertés, en France, François Hollande garde encore le droit d’en autoriser la tenue ou pas. L’ordre public et la sécurité semblent être, en définitive, des « privilèges » à géométrie variable dont le droit d’usage est distribué à la tête du client et suivant les humeurs de ceux qui se font passer pour les maîtres du monde. Heureusement qu’en RDC, les Congolais ont appris à s’organiser et se prendre en charge…

Le Président français, François Hollande, a menacé, mercredi 15 juin au cours d’un Conseil des ministres, de ne plus accorder d’autorisation de manifester aux travailleurs si la préservation des « biens et des personnes » ne pouvait plus être « garantie ». Ces propos, rapportés par le porte-parole du Gouvernement français Stéphane Le Foll, faisaient suite à une série de manifestations des travailleurs dans le débat en cours en France autour de la loi sur le travail. Ces manifestations ont été émaillées par des scènes de violence à Paris.

Cette menace d’interdiction est en rapport avec la situation sécuritaire général du pays qui, en plus, abrite actuellement la Coupe d’Europe des Nations. « A un moment où la France accueille l’Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d’autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garantis », a, en effet, déclaré le porte-parole du Gouvernement.

Pour Hollande donc, appuyé par son Premier Ministre Manuel Valls, il fallait prendre en compte le climat particulièrement tendu que traverse actuellement la France.

Les manifestations contre la loi travail ont amené à l’ouverture de 662 procédures judiciaires et  l’incarcération de 250 personnes, selon le Ministre français de la Justice.

Vues des tropiques, ces menaces de restriction des libertés en France, berceau déclaré de la démocratie a quelque chose d’ubuesque lorsqu’on rassemble toutes les récriminations qui fusent du vieux continent chaque fois que les « tiers-mondistes » sont appelés à préserver l’ordre et la sécurité dans leurs pays. Ici on parle vite de violation des droits de l’homme et de restriction des libertés. En oubliant qu’en RDC, par exemple, les manifestations ne sont plus soumises à autorisation comme la pratique est encore courante en France, pays de toutes les libertés jusqu’aux licences. Ou encore que le pays vit une paix précaires sans cesse menacée par des initiatives de déstabilisation dont l’épicentre se trouve justement en Occident.

La circonspection est d’autant plus grande au pays de Lumumba, dans cette pratique de l’observation des droits et libertés à deux vitesses qu’en plus, les pyromanes des manifs’ au Sud sont logés au Nord, dans les pays des droits et libertés garantis d’où ils tirent les ficelles. 662 procédures judiciaires et 250 arrestations ne sont, par ailleurs, pas, là-bas, un usage excessif de la force.

L’ordre public et la sécurité semblent être, en définitive, des « privilèges » à géométrie variable dont le droit d’usage est distribué à la tête du client et suivant les humeurs de ceux qui se font passer pour les maîtres du monde. Heureusement qu’en RDC, les Congolais ont appris à s’organiser et se prendre en charge…

[PDM]

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