samedi , 7 novembre 2020
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Photo des opposants congolais a Genval, Bruxelles.
Conclave de Bruxelles - Opposants congolais

Conclave de Bruxelles : L’indépendance de la RDC bradée

Alors que s’approchent les festivités marquant les 56 ans de l’accession de la RDC à la souveraineté nationale, des fils et filles du pays sont allés brader cet héritage de nos héros nationaux, rendant ainsi aux Belges les armoiries congolaises de souveraineté, d’indépendance, de liberté, de fierté et d’orgueil d’un peuple affranchi et résolument tourné vers son propre devenir par lui et pour lui-même. Tout cela pour une parcelle de pouvoir qu’ils ne seront même pas capables d’assumer dans un contexte de proconsulat dans lequel ils sont allés se livrer.

Du 20 janvier au 20 février 1960, puis du 26 avril au16 mai de la même année, les Congolais colonisés, politiciens et autorités coutumières, se rendirent, torses bombés, le verbe haut et comme un seul homme, à la rencontre du colon belge dans son propre territoire, Bruxelles, pour réclamer ce qu’ils avaient tous dans leurs bouches : L’INDEPENDANCE. Face à eux, des autorités publics, des clercs et autres hommes d’affaires pas très enclins à remettre à leurs interlocuteurs ce qui leur revenait de plein droit dans ce qui faisait déjà partie de la civilisation à l’époque : leurs droits et leur liberté. Leurs droits et liberté de disposer d’eux-mêmes et de présider à leurs destinés.

Et ils l’emportèrent haut la main, malgré les obstacles dressés contre eux, notamment les multiples tentatives de les diviser. Le 30 juin 1960, le Congo accédait à la souveraineté nationale et internationale.

Aujourd’hui, 56 ans plus tard, les Congolais sont déjà dans l’effervescence pour célébrer cette date historique dont la chanson culte, « Indépendance cha-cha », résonnent déjà dans la tête et dans le cœur de chacun. Cependant, danseront-ils tous sur le même tempo ? Ou, plus cruel encore, danseront-ils seulement « Indépendance cha-cha » ce 30 juin 2016 ?

Poser cette question c’est comme enfoncer le couteau dans une plaie dont la douleur est d’autant plus pénible que vous avez été poignardé par votre proche, votre intime, votre ami, votre frère… bref, votre compatriote. En effet, aujourd’hui, à quelques jours de la célébration, pour la 56ème fois, de l’indépendance de la RDC, des fils du pays ont délibérément choisi de bazarder cet héritage de nos pères de l’indépendance, ce don du sang que nos ancêtres ont versé pour le bonheur de leur progéniture.

Nos compatriotes ont choisi de retourner là-même où nos pères de l’indépendance signèrent la plus grande victoire, non pas seulement sur leur passé ou leur présent, mais surtout la victoire pour l’avenir… un avenir aujourd’hui soumis aux diktats des lobbies affairistes étrangers.

Si les Lumumba et autres se rendirent à Bruxelles en bloc unique et avec le même langage, celui du Congo, aujourd’hui, 56 années après, une meute hétéroclite et hystérique de Congolais écume les salles et les rues de Bruxelles en réponse à une convocation pour une messe où ils sont appelés à faire face, non pas au colonisateur, mais bien au Congo et à d’autres congolais.

Il n’y a pas d’autre caricature à faire sur ce qui se déroule à notre ancienne métropole que des compatriotes ont choisi de réhabiliter dans ce rôle de la honte et de l’opprobre.

Ironie du sort, c’est à cette même Belgique que ces opposants assoiffés du pouvoir relancent dans son orgueil pour faire croire qu’elle a toujours la main haute sur le sort de la République Démocratique du Congo. Bref, et en un mot comme en mille, les Etienne Tshisekedi, Moïse Katumbi, KatebeKatoto, Gabriel Kyungu, Martin Fayulu, Joseph Olenghankoyi, Pascaline Kudura, Jean-Bertrand Ewanga, Delly Sessanga, Olivier Kamitatu, Christophe Lutundula, José Endundo, Pierre Lumbi, Franck Diongo, Gilbert Kiakwama, Adam Bombole, Jean-Claude Mvuemba, tous sont allés rendre aux Belges les armoiries congolaises de souveraineté, d’indépendance, de liberté, de fierté, voire d’orgueil d’un peuple affranchi et résolument tournée vers son propre devenir par lui et pour lui-même. Tout cela pour une parcelle de pouvoir qu’ils ne seront même pas capables d’assumer dans un contexte de proconsulat dans lequel ils sont allés se livrer.

[Yvon RAMAZANI/Kabiliste]

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