samedi , 7 novembre 2020
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Photo des Sénateurs américains
Sénateurs américains : Edward J. Market, Richard Durbin et Christopher Murphy

Sanctions : « Joseph KABILA » figure dans la liste des Congolais ciblés ?

Aussi curieux que cela puisse paraître, les noms en circulation ne visent plus exclusivement le haut de la hiérarchie de la prise de décisions. Même des échelons moins importants sont concernés par cette liste confectionnée à Bruxelles, Stockholm, Londres et Washington. Selon des sources, NewYork aurait également ajouté des noms avec le concours de la Monusco qui s’est déclaré « préoccupée » à travers « l’Africain » Mama Sidikou ! La mise en garde occidentale risque d’avoir tout son sens dans les tout prochains jours avec le passage en action qui se confirme de plus en plus et les circonlocutions diplomatiques sont désormais rangées au placard en faveur d’un langage sans ambages. Des sanctions ciblées se matérialisent et ne relèvent pas du domaine de la fiction. Le rétrécissement de l’espace politique vécu lors des manifestations des opposants tant à Kinshasa, Lubumbashi, Goma qu’à Bukavu, la traque contre tous ceux qui compatissent aux malheurs des compatriotes de Beni, principalement les activistes de la Société civile de la Lucha ou Filimbi sont autant d’éléments qui démontrent que la répression est une réalité en RDC.

La question des sanctions contre des dirigeants congolais donneurs d’ordre et exécuteurs d’actes de répression contre l’expression démocratique est à l’ordre du jour au Sénat américain. Sont aussi visés ceux qui participent activement au rétrécissement de l’espace politique. Trois sénateurs américains viennent de proposer une résolution pour des sanctions ciblées immédiates à l’encontre des personnalités congolaises.

Ils sont trois et arborent les couleurs des démocrates au sénat américain à prédominance républicaine. Les sénateurs Edward J. Market, Richard Durbin et Christopher Murphy, s’appuyant sur une décision de la Maison Blanche, ont saisi l’opportunité qui s’offre avec le passage de plusieurs acteurs congolais au Sénat et auprès des l’administration Obama pour exiger que l’on passe à la vitesse supérieure.

Aux Etats-Unis, personne ne comprend que des Congolais meurent simplement parce qu’ils auraient exigé de leurs dirigeants le respect strict de la Constitution relativement aux délais d’organisation des scrutins. Cet étonnement est aussi accompagné du lobbying mené par les adversaires du chef de l’Etat qui ont démontré aux partenaires comment le pouvoir a tout fait pour retarder les élections et obtenir un glissement du calendrier ou, au pire, un troisième mandat pour le président Kabila. Et ce ne sont pas des arguments qui ont manqué aux interlocuteurs des Américains.

Dans leur maladresse, certains responsables congolais ont pensé bien faire, en optant pour la répression brutale et aveugle, là où il apparaît clairement qu’il y avait moyen de procéder autrement ! En cherchant à inoculer la peur  aux téméraires marcheurs et en promettant publiquement la mort à tout celui qui se hasarderait de descendre dans la rue, les adversaires politiques du président Kabila avaient le bon rôle auprès des partenaires qui ont obtenu des preuves matérielles de cette volonté de torpiller le processus démocratique et électoral en RDC.

Dans leur détermination à réussir un passage en force à n’importe quel prix, les leaders de la Majorité présidentielle ont oublié que tout n’était pas permis sous couvert de la souveraineté. Il est des choses que la démocratie ne tolère pas et pour lesquelles il ne faut ni tuer encore moins blesser gratuitement des citoyens qu’on administre.

Au nom de ce principe, les sénateurs américains, pour qui la situation en RDC  suit le même cheminement qu’au Burundi est un pied de nez à la communauté internationale au point que la laisser évoluer sans agir en amont serait une manière de l’encourager.

Pour le gouvernement, par le canal du ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, ces agissements s’apparentent à un recours par «certains partenaires » à un discours « teinté de menaces à géométrie variable et d’application sélective dans la région». Le chef de la diplomatie RD-congolaise, Raymond Tshibanda, est monté au créneau le 25 mai via un communiqué qui a tout l’air d’une mise au point face à la pression que subit de plus en plus la RDC de la part de ses partenaires extérieurs.

Au décryptage, cela donne à peu près ce que redoutaient ces partenaires de la RDC, à savoir les autorités congolaises seraient tentées voire déterminées à violer la Constitution en usant des moyens de l’Etat pour atteindre leur objectif. Les diplomates qui s’occupent de la question congolaise sont plus qu’édifiés. Ils sont désormais convaincus qu’il serait temps de passer à une autre étape contre ceux qui violent les droits et libertés des Congolais, particulièrement les questions sur la liberté d’expression et les manifestations publiques jusqu’à l’expression des contestations pacifiques.

38 noms en circulation

Aussi curieux que cela puisse paraître, les noms en circulation ne visent plus exclusivement le haut de la hiérarchie de la prise de décisions. Même des échelons moins importants sont concernés par cette liste confectionnée à Bruxelles, Stockholm, Londres et Washington. Selon des sources, NewYork aurait également ajouté des noms avec le concours de la Monusco qui s’est déclaré « préoccupée » à travers « l’Africain » Mama Sidikou !

La mise en garde occidentale risque d’avoir tout son sens dans les tout prochains jours avec le passage en action qui se confirme de plus en plus et les circonlocutions diplomatiques sont désormais rangées au placard en faveur d’un langage sans ambages. Des sanctions ciblées se matérialisent et ne relèvent pas du domaine de la fiction.

Le rétrécissement de l’espace politique vécu lors des manifestations des opposants tant à Kinshasa, Lubumbashi, Goma qu’à Bukavu, la traque contre tous ceux qui compatissent aux malheurs des compatriotes de Beni, principalement les activistes de la Société civile de la Lucha ou Filimbi sont autant d’éléments qui démontrent que la répression est une réalité en RDC. Le dernier cas en date est la répression exercée sur les étudiants de l’Ista (Institut supérieur des techniques appliquées). La police a fait irruption dans les auditoires et homes et a dépouillé les étudiants  de tous leurs biens personnels : téléphones, argent, ordinateurs.

Comme si cela ne suffisait pas, des procès sont organisés et des condamnations prononcées contre des manifestants pacifiques, juste pour jouer à la dissuasion.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient récemment fait savoir qu’ils étudiaient la possibilité d’appliquer des « sanctions ciblées » contre les responsables des répressions en RDC. L’Union européenne avait, pour sa part, exprimé sa vive préoccupation quant aux harcèlements et intimidations dont font l’objet certains opposants dans le pays.

Pragmatiques, les Américains passent des paroles aux actes, étant donné la lenteur dans les procédures d’adoption des décisions par l’administration Obama qui gère avec un parlement qui ne lui est pas tout à favorable. Ce qui est vrai c’est que la question congolaise est rangée dans les urgences de sécurité intérieure des USA. Il ne serait pas surprenant que démocrates et républicains embouchent un même discours. Surtout que les animateurs des institutions en RDC s’estiment en droit de s’octroyer certaines libertés au nom de la prétendue souveraineté du pays. Un discours facile à balayer par des arguments contenus dans la Constitution dont des partenaires et une frange importante des citoyens congolais exigent le respect.

[lePotentiel]

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