samedi , 7 novembre 2020
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Joseph Kabila visiting kinshasa
"Joseph KABILA" visiting different sites in Kinshasa.

Mobilisons-nous : « KABILA » veut nous imposer sa présidence à vie

Mobilisons-nous en tant que souverain primaire dont émane tout pouvoir pour arrêter celui devant nous qui veut s’imposer par l’arbitraire, qui veut nous imposer sa présidence à vie au mépris des règles républicaines que nous nous sommes donné et scellées dans notre Constitution et cela via des organes républicains pris en otage, la Cour Constitutionnelle, la Ceni…

Un Etat de droit n’est possible dans notre pays que si nous, population congolaise de l’intérieur comme de l’extérieur, nous approprions la souveraineté qui nous appartient, comme le stipule notre Constitution en son article 5 : « La souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice… »

Volontairement, Joseph Kabila et sa famille politique ont fait traîner les préparatifs des élections pour qu’aux échéances fixées par la Constitution, aucune élection ne soit organisée. Tout cela dans le seul but, inavoué, de se maintenir au pouvoir à la fin de son ultime mandat. A cela, pour mener ce projet à bon port, ils profitent de la complicité conjuguée de la CENI et de la Cour constitutionnelle, qu’il utilise pour asseoir sa légalité, alors qu’il perd en légitimité. Or, Montesquieu nous disait dans De l’esprit des lois : « Le gouvernement le plus conforme à la nature est celui qui se rapporte le mieux à la disposition du peuple pour lequel il est établi.». Si Kabila restait au pouvoir après son mandat, comme le veut la Cour constitutionnelle, cela serait une prime à la médiocrité et une impuissance du peuple congolais.

Dès lors que la CENI et la Cour constitutionnelle se sont dévoyées en servant les intérêts égoïstes et partisans de Kabila et sa majorité présidentielle, elles perdent tout crédit aux yeux du peuple congolais, détenteur unique de toute souveraineté, au nom duquel les actes de la Cour sont pris. Et comme ce peuple ne se retrouve pas dans ceux-ci, il lui appartient de retirer sa confiance en ses institutions pour qu’elles ne parlent plus en son nom. Car, elles deviennent des instruments d’un régime dégénéré qui fait fi des desiderata populaires.

A cet effet, devant les velléités affichées de Kabila et ses courtisans d’imposer une autocratie, dont notre pays n’a nullement besoin après avoir souffert de 32 ans de règne sans partage de Mobutu, et comme la Cour constitutionnelle ne sait par arrêter ce pouvoir destructeur, travaillant au mal-être des Congolais, c’est au peuple souverain de rappeler aux dirigeants qu’ils ne peuvent pas régner contre son consentement. Ainsi, il faille mettre un terme à cette dérive avant qu’il ne soit trop tard, car un peuple éveillé, sait se faire respecté des ses dirigeants.

Plus d’une fois Kabila a trahi les intérêts de la nation et violé intentionnellement la Constitution, qu’il a pourtant juré d’observer et de défendre. Cette fois-ci, nous n’allons plus lui donner l’occasion de marcher sur nous ; trop c’est trop !

Dans un élan national, plombés par des valeurs démocratiques et les droits inaliénables que la Constitution nous reconnaît, répondons présents à l’appel du 26 mai 2016 pour dire non à Kabila, à la Cour constitutionnelle, et au maintien de Kabila au pouvoir à la fin de mandat. Cette date est l’occasion pour montrer à ce régime que le peuple congolais a mûri, et qu’il ne se laissera plus jamais marcher dessus. Souvenons que du fait des manifestations du 19 au 21 janvier 2015, ce régime agonisant avait reculé en revenant sur sa volonté machiavélique de conditionner la tenue des élections au recensement général de la population congolaise. Que la manifestation projetée témoigne en ampleur notre détermination à en finir une fois pour toutes à la réification du peuple, et à toutes formes de dictature d’où qu’elle vienne, car nous sommes un peuple grand, qui a vocation à retrouver ses lettres de noblesse d’antan.

Eric Kalonji Kabulu

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