samedi , 7 novembre 2020
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Danae Dholakia, Envoyée spéciale du Royaume uni pour la région des Grands lacs
Danae Dholakia, Envoyée spéciale du Royaume uni pour la région des Grands lacs

Tout va mal… en RDC : La Grande Bretagne tire la sonnette d’alarme

Danae Dholakia, Envoyée spéciale du Royaume uni pour la région des Grands lacs : «Aucun vrai ami de la RDC, lâche-t-elle, ne dirait aujourd’hui que tout va bien au Congo ». Dans la suite de son argumentaire, elle fait voir qu’«il y a un risque que les gains économiques et sociaux réalisés au cours de ces dernières années puissent être compromis, si la Constitution qui a été la toile de fond de ces gains, n’est pas respectée ». L’envoyée spéciale de Grande-Bretagne ne cache pas son scepticisme, si pas son pessimisme. Le risque lui parait effectivement réel, surtout si, martèle-t-elle, la Loi fondamentale (du pays) n’est pas respectée. «En plus, souligne-t-elle, l’insécurité dans l’Est de la RDC ne cesse de croître avec des impacts terribles comme nous le démontre les massacres commis ces derniers jours. Cela nous préoccupe énormément».

Qu’elle soit blessante ou choquante, une vérité reste toujours une vérité. Surtout lorsqu’elle émane, pas seulement d’un ami, mais d’un vrai ami. Ou supposé l’être.

Décidément, il y a aussi de la place pour les vérités qui fâchent ou celles qui sont assommantes. Envoyée spéciale du Royaume uni pour la région des Grands lacs, Danae Dholakia s’est à nouveau «délectée» de «dures» vérités. Destinataire : ce qu’elle appelle « de vrais amis ». Et ses boulets, elle les a décochés à la faveur de sa visite à Kinshasa.

Le décor ? C’est comme dans une pièce de théâtre où, apparemment, les acteurs se sont bien répartis les rôles, dans cette Afrique de la région des Grands lacs. Tantôt, c’est l’Américain Thomas Perrielo qui monte au créneau, gesticulant au besoin. Son plat de résistance, les élections en République démocratique du Congo ainsi que la Constitution à laquelle les Congolais tiennent comme à la prunelle de leurs yeux.

Tantôt, c’est la Britannique Danae Dholakia qui s’invite au débat, toujours à Kinshasa, s’attirant là aussi les projecteurs de l’actualité. Avec comme hors d’œuvre, les élections…

Gains… compromis ?

Et lorsqu’elle ouvre le ban, c’est pour délivrer un message qu’elle estime fort, ne s’entourant d’ailleurs d’aucune circonlocution. «Aucun vrai ami de la RDC, lâche-t-elle, ne dirait aujourd’hui que tout va bien au Congo ». Dans la suite de son argumentaire, elle fait voir qu’«il y a un risque que les gains économiques et sociaux réalisés au cours de ces dernières années puissent être compromis, si la Constitution qui a été la toile de fond de ces gains, n’est pas respectée ».

L’envoyée spéciale de Grande-Bretagne ne cache pas son scepticisme, si pas son pessimisme. Le risque lui parait effectivement réel, surtout si, martèle-t-elle, la Loi fondamentale (du pays) n’est pas respectée. «En plus, souligne-t-elle, l’insécurité dans l’Est de la RDC ne cesse de croître avec des impacts terribles comme nous le démontre les massacres commis ces derniers jours. Cela nous préoccupe énormément».

Ne pouvant, peut-être pas, s’arrêter en si bon chemin, l’émissaire britannique qui semble avoir en face d’elle un pays pas comme les autres (dans la région notamment) ajoute, tout en gardant le même rythme :

«Le Royaume-Uni estime que la RDC reste un pays offrant d’énormes opportunités et potentialités. Son avenir réside entre les mains du peuple congolais et de ses représentants politiques, pas quelqu’un d’autre», précise-t-elle, soulignant que lors de sa visite, il a été de plus en plus clair, pour elle, que «la foi en la démocratie en RDC est forte. Et que cela devrait, selon elle, «constituer une cause de célébration, car une plus grande redevabilité signifie une économie plus forte, de meilleurs services publics et un avenir meilleur pour chaque personne».

« Pessimistes pour l’avenir… »

S’en tenant, en effet, à la posture mise en avant par son pays et ses autres partenaires de l’Union européenne au sujet de prochains scrutins prévus cette année, Danae Dhokalia a rappelé que, bien que toutes les élections soient importantes, l’avis unanime du Conseil de sécurité des Nations unies et de plusieurs personnes qu’elle a rencontrées ici est que la priorité devrait être accordée aux élections présidentielles et législatives.

Mais, il se fait que beaucoup de personnes qu’elle a rencontrées «au cours des deux derniers jours sont pessimistes pour l’avenir. Avant tout, note-t-elle, ils craignent que le gouvernement, qui est ultimement responsable, n’ait aucune intention d’organiser les élections dans un futur proche ».

Ce n’est peut-être pas le cas, objecte-t-elle, mais toujours est-il que «ces spéculations néfastes sont inévitables, en cas de manque de clarté. En tout état de cause, le Dialogue officiellement convoqué il y a six mois n’a pas encore commencé, et il existe clairement beaucoup de méfiance de tous les côtés. Pendant ce temps, l’espace politique continue de se refermer… », conclut-elle.

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