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Investissements – Grands Lacs : KI-MOON a fait un plaidoyer auprès des investisseurs

Comment investir dans les Grands Lacs, alors que la région connaît des tensions et conflits ? Ban Ki-moon a fait un plaidoyer auprès des investisseurs et des politiques. Il a encouragé les dirigeants des Grands Lacs à « créer un environnement favorable à la croissance économique, permettant aux populations de réaliser leur potentiel». Il connaît, non seulement la région, mais aussi ses habitants qui travaillent dur. « La succession des conflits et des souffrances les a empêchés de réaliser leur potentiel », a-t-il relevé. Par ailleurs, le diplomate onusien a rappelé la nécessité d’une «bonne gouvernance et d’un état de droit» afin que «les populations de la Région soient en bonne santé, éduquées et dynamiques». Il a fait un plaidoyer en faveur de tous, afin qu’ils exercent des emplois «décents».

Comment investir dans les Grands Lacs, alors que la région connaît des tensions et conflits ? Ban Ki-moon a fait un plaidoyer auprès des investisseurs et des politiques, lors de la conférence sur les investissements du secteur privé dans la région des Grands Lacs, organisée à Kinshasa (RD Congo) du 24 au 25 février 2016.

Ce Forum, organisé par le bureau de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour la région des grands Lacs, a connu la participation du patron de l’ONU, Ban Ki-moon.

Cinq pays forment la région des Grands Lacs : la RD Congo, le Burundi, le Rwanda, le Soudan du sud, l’Ouganda et la Tanzanie. Les quatre premiers, sont des pays où on enregistre le plus de cas de violence.

Mais, comment l’ONU compte-elle s’y prendre pour que les populations de la région jouissent des retombées de ses efforts ?

Pour Ban Ki-moon, « cette conférence constitue une initiative très importante, particulièrement opportune ». Il a jugé « essentiel pour le développement durable de ce pays » le fait que la RDC ait organisé ces assises pour attirer des investissements étrangers.

Il a noté que la RDC a fait des progrès socio-économiques importants. Mais, a-t-il souligné, « il y a des sujets de préoccupation en matière de sécurité et de paix, surtout dans la partie Est du pays. »

Accord-cadre pour la paix

Pour parvenir à la sécurité et à une paix durable, il est important, selon Ban Ki-Moon, que les dirigeants de la région se réunissent et commencent à travailler sur l’ « Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération » en RDC et dans la région des grand Lacs, signé le 24 février 2013, à Addis-Ababa, en Ethiopie.

Dans cet « accord-espoir », tous les pays signataires se sont engagés, entre autres, à :

«Ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins ; ne pas tolérer ni fournir une assistance quelconque à des groupes armés ; respecter la souveraineté et l’intégrité des Etats voisins ; renforcer la coopération régionale, à travers l’approfondissement de l’intégration économique avec une attention particulière accordée à la question de l’exploitation des ressources naturelles ; faciliter l’administration de la Justice, grâce à la coopération judiciaire dans la région ».

Trois ans après sa signature, l’Accord souffre dans sa mise en application par les uns et les autres. Les ressources naturelles, dont regorge la RDC, attirent la convoitise de ses voisins.

Mais, a ajouté le secrétaire général de l’ONU, le pays a également « des ressources humaines compétentes et éduquées ».

S’attaquer aux causes profondes

Ban Ki-moon a encouragé les dirigeants des Grands Lacs à « créer un environnement favorable à la croissance économique, permettant aux populations de réaliser leur potentiel». Il connaît, non seulement la région, mais aussi ses habitants qui travaillent dur. « La succession des conflits et des souffrances les a empêchés de réaliser leur potentiel », a-t-il relevé.

Par ailleurs, le diplomate onusien a rappelé la nécessité d’une «bonne gouvernance et d’un état de droit» afin que «les populations de la Région soient en bonne santé, éduquées et dynamiques». Il a fait un plaidoyer en faveur de tous, afin qu’ils exercent des emplois «décents».

Aux dirigeants du secteur privé africain, il a déclaré que les populations de la région comptent sur eux « pour contribuer pleinement à l’objectif de transformer la région».

Quant aux partenaires de développement, il leur a demandé de « renforcer les capacités productives des pays de la région et d’aider à changer la nature des exportations afin de passer à des exportations à valeur ajoutée».

En outre, sans l’environnement favorable, les investissements du secteur privé dans cette région ne seraient qu’une illusion.

[Stanislas Ntambwe]

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