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RDC : Les déplacés de Walendu Bindi réclament la sécurisation de leurs villages

Près de 10 000 habitants de Walendu Bindi regroupés dans un site de déplacés à Munobi depuis août 2013 conditionnent le retour dans leurs villages au rétablissement de la sécurité dans cette chefferie de l’Ituri avant de regagner leurs localités.

Ces déplacés ont fait savoir cette condition mardi 26 janvier dans un mémorandum dans ce sens adressé au coordonnateur des actions humanitaires des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Mamadou Diallo.

Dans leur mémorandum, les déplacés de Walendu Bindi ont déclaré avoir fui les affrontements entre l’armée et les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) dans leurs villages depuis août 2013.

Ils ont ajouté qu’en raison de la persistance de l’insécurité grandissante qui sévit dans leur milieu d’origine ils ne pouvaient pas regagner leurs localités.
Le coordonnateur des actions humanitaire en RDC, Mamadou Diallo, a plaidé pour le rétablissement de la sécurité dans la chefferie de Walendu Bindi en vue de permettre à ces déplacés de reprendre avec leur vie normale.

En promettant une assistance aux déplacés de Walendu Bindi et reconnaissant l’énormité des besoins, Mamadou Diallo a précisé que ce camp s’était constitué de manière » spontanée «.

Ils sont 2 182 ménages constitués essentiellement de femmes et d’enfants qui proviennent de vingt-deux localités de la chefferie de Walendu Bindi et qui forment ce ce site de déplacés de Munobi.

Appel au retour

C’est depuis le mois d’octobre dernier que le chef de collectivité de Walendu Bindi, Olivier Peke Kaliaki avait appelé les déplacés de guerre de son entité de regagner leurs villages d’origine pour reprendre leurs activités.

Les déplacés avaient conditionné leur retour au déploiement des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC) dans leurs villages, où les exactions des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) sont encore enregistrées.

Mais le chef de collectivité de Walendu Bindi avait estimé que les actes de banditisme posés par ces miliciens ne pouvaient pas empêcher aux déplacés, repartis dans environ dix sites, de regagner leurs localités. Il a reconnu, toutefois, que ces sites servaient même d’abri aux miliciens des FRPI qui se mettent à attaquer, pendant la nuit, la population. Cette situation empêche l’intervention des FARDC qui ne peuvent accéder à ces sites.

Les déplacés avaient rétorqué que leurs villages étaient encore occupés par les miliciens et avaient conditionné leur retour au déploiement des FARDC et à l’assistance humanitaire.

Des humanitaires menacés

Les acteurs qui travaillent dans cette zone ont toujours été l’objet des menaces à répétition de la part des miliciens de la FRPI. Depuis le mois de février dernier, le travail des humanitaires en faveur des déplacés de guerre est menacé dans la chefferie de Walendu Bindu, dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Des civils sont attaqués aussi bien chez eux que dans des sites des déplacés. Des convois humanitaires sont également la cible des hommes armés.

A retenir plusieurs cas d’agressions et d’attaques des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata. Dont celui où ils ont tué deux femmes et violé une fille mineure de 13 ans à Kagaba, à plus de 40 km au Sud de Bunia, où un convoi humanitaire de l’ONG Solidarité était tombé en avril dernier dans une embuscade des miliciens de la FRPI, dans la localité d’Avalo, située à environ 100 km au Sud de Bunia.

Ces derniers habillés en uniformes FARDC avec des passants bleus, ont pillé dans ce convoi deux radios de communication, trois appareils Thuraya, une dizaine de téléphones portables et de l’argent dont le montant n’est pas déterminé par les victimes.

Il ya aussi le cas de l’agression physique d’une femme et du déshabillement d’un homme. Cette situation avait pousse toute la logistique ainsi que le personnel de terrain de l’ONG Solidarité déployés pour assister les déplacés de guerre d’être évacués de la chefferie des Walendu-Bindi. Un mouvement qui a été suivi par d’autres ONG internationales, en attente des consignes sécuritaires précises de leurs hiérarchies, n’ont pas été actives dans la zone.

[Kléber Kungu]

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