samedi , 7 novembre 2020
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Dossier MSR : Le régime « KABILA » a violé la loi régissant l’organisation et le fonctionnement des partis politiques en RDC

En légalisant sous une même appellation, à savoir le MSR, un parti autre que celui présidé par Pierre Lumbi depuis 2006, le gouvernement a créé une jurisprudence dont il portera l’entière responsabilité pour longtemps. A des fins purement politiques, le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité (VPM), le professeur Evariste Boshab, a renié le Droit qu’il a appris et enseigne aujourd’hui à l’Université de Kinshasa. « O tempora o mores (O temps, o mœurs) », rappelle une sagesse latine. Juriste de son état, le VPM de l’Intérieur est bien conscient de l’incongruité de son arrêté. Autrement dit, le gouvernement a fait fi de la loi régissant les partis politiques en RDC. Cela en signant, le 23 janvier 2016, un arrêté suicidaire pour la démocratie congolaise. Peut-être s’être réjoui en se disant avoir innové ! L’histoire ne manquera pas de l’interpeller un jour. L’arrêté incriminé du VPM Boshab, du fait de violer la loi régissant les partis politiques en RDC est ni moins ni plus la marque de la dérive démocratique en RDC.

Le pouvoir a décidé d’en finir avec le Mouvement social pour le renouveau (MSR) de Pierre Lumbi. Quelle qu’en soit la voie à suivre. Même jusqu’à violer la loi régissant l’organisation et le fonctionnement des partis politiques en RDC. Le 23 janvier 2016, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a commis une bourde qui fera date dans l’histoire démocratique du pays. En légalisant le dédoublement du MSR, poussé en son temps à quitter le bateau de la Majorité présidentielle (MP), il s’est engagé dans un combat des titans plein de rebondissements.

Entre les mercenaires du pseudo-Mouvement social pour le renouveau (MSR) enregistré le 23 janvier au ministère de l’Intérieur, dans une procédure d’extrême urgence, et le MSR originel, qui se reconnaît en Pierre Lumbi, son président, le combat des titans vient de s’enclencher. En légalisant sous une même appellation, à savoir le MSR, un parti autre que celui présidé par Pierre Lumbi depuis 2006, le gouvernement a créé une jurisprudence dont il portera l’entière responsabilité pour longtemps.

A des fins purement politiques, le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité (VPM), le professeur Evariste Boshab, a renié le Droit qu’il a appris et enseigne aujourd’hui à l’Université de Kinshasa.

« O tempora o mores (O temps, o mœurs) », rappelle une sagesse latine. Juriste de son état, le VPM de l’Intérieur est bien conscient de l’incongruité de son arrêté. Autrement dit, le gouvernement a fait fi de la loi régissant les partis politiques en RDC. Cela en signant, le 23 janvier 2016, un arrêté suicidaire pour la démocratie congolaise. Peut-être s’être réjoui en se disant avoir innové ! L’histoire ne manquera pas de l’interpeller un jour.

L’arrêté incriminé du VPM Boshab, du fait de violer la loi régissant les partis politiques en RDC est ni moins ni plus la marque de la dérive démocratique en RDC. Pour en faire étalage, le bureau politique du parti de Pierre Lumbi (le vrai MSR) a démonté, pièce par pièce, le montage grossier de l’imposture juridico-politicienne de Me Yoko Yakembe et compagnie. L’œuvre est tellement issue d’une combinaison infeste qu’il ne pouvait être comestible. Bref, la guerre vient d’être déclarée entre les deux parties. Tant il est vrai que dans les rangs de Pierre Lumbi, on n’est pas prêts à abdiquer.

Dérive démocratique

Le fond du problème, c’est que depuis leur départ de la Majorité au pouvoir, le MSR et les autres partis politiques regroupés au sein du G7 sont devenus des malaimés du gouvernement. Leur péché : avoir rejoint l’opposition. Dès lors, il ne fait pas bon de porter des couleurs estampillées des couleurs du G7. Conséquence : la MP a mis en place une machine huilée pour noyauter les partis de l’Opposition.

Pour le moment, toute l’opposition passe des moments difficiles depuis que la MP s’est décidée de mettre le turbo dans le processus d’obtention du glissement ou éventuellement d’une longue rallonge du bail du président Joseph Kabila à la tête de l’Etat depuis janvier 2001. Des violations des libertés sont enregistrées au quotidien. Autant d’ingrédients qui n’augurent pas de lendemains apaisés en cette année électorale 2016.

Aussi curieux que cela puisse paraître, les animateurs des institutions de l’Etat ont décidé de mettre leurs calculs politiciens au-dessus de la loi. Sans scrupule, ils se permettent de violer la Constitution et les lois de la République en toute désinvolture.

Dans la précipitation la plus éhontée, ce sosie du MSR a été accueilli au sein de la MP, sans avoir eu, au préalable, une existence légale. Un cas ! C’est ce monstre-né – dont le VPM Boshab n’a reconnu l’existence légale que 72 jours plus tard – qui a signé le mercredi 20 janvier 2016 à la FIKIN l’acte d’adhésion à la MP. Qu’est-ce que le ridicule ne tue pas en RDC !

La justice à l’épreuve

L’enregistrement le 23 janvier 2016 par le VPM de l’Intérieur d’un nouveau parti politique, avec la même dénomination que le parti présidé par Pierre Lumbi est loin d’ébranler la détermination et l’engagement des acteurs du G7.

La presse qui a pris d’assaut, hier lundi 25 janvier, le siège national du MSR dans la commune de Kintambo, a été priée de prendre patience. Une déclaration politique musclée du bureau politique du MSR cher à Pierre Lumbi Okongo est attendue dans les prochains jours, a annoncé Laurent-Simon Ikenge, membre du bureau politique et porte-parole du MSR. Ce serait en réaction, a-t-il dit, à l’arrêté ministériel du 23 janvier 2016 portant enregistrement d’un parti politique aux mêmes indicatifs que le MSR de Lumbi.

A Kintambo, au siège du MSR, la détermination se lisait sur les visages de principaux lieutenants de ce parti politique. Ils ne sont pas prêts à baisser les bras et ont promis de vider toutes les voies légales de recours pour obtenir gain de cause.

Au MSR, on est convaincu d’une chose : le MSR fait trembler et fait peur. « Voilà pourquoi tout le monde tient à l’abattre », a indiqué son porte-parole. Et de poursuivre : « Le parti enregistré au ministère de l’Intérieur est un parti qui ressemble au nôtre. C’est inadmissible parce que le MSR existe depuis 2006 avec des élus nationaux et provinciaux et des sénateurs. Comment avons-nous fonctionné pour avoir un tel résultat électoral au sein d’un parti qu’on veut vous faire croire sans agrément ? ».

Devant une fourchette de militants conviés à cet échange sommaire avec la presse, Laurent-Simon Ikenge a appelé au calme. « Nous croyons en la justice et nous croyons aux institutions de la République. Mais celles-ci doivent bénéficier de la confiance du peuple », a-t-il déclaré, avant de rappeler l’histoire du parti et sa participation aux élections de 2006 et 2011. Nous sommes en face des « imposteurs », a lancé le porte-parole du MSR. Une bataille qui promet d’être âpre.

Pour l’instant, les regards sont tournés vers la justice qui devra dire le droit et trancher. C’est donc l’indépendance de la justice qui est mise à rude épreuve. Va-t-elle prouver son indépendance ou se plier à la ligne destructrice qu’ont décidée de mettre en place les caciques de la MP pour anéantir tous ceux qui s’opposent à leur vision ? Difficile à prédire.

L’on sait néanmoins que la justice a l’occasion, une fois de plus, de prouver qu’elle est au centre de l’œuvre de refondation de l’Etat où personne ne pourrait se sentir au-dessus de la loi – quel que soit son rang dans l’architecture institutionnelle.

[lePotentiel]

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