samedi , 7 novembre 2020
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Photo d'un receveur a la porte d'un bus communément appelée "esprit de mort" en RDC.
Bus communément appelée "esprit de mort" en RDC.

RDC : Recrudescence des accidents à Kinshasa

Le non respect du code de la route, le non-respect des feux de signalisation, les mauvais dépassements, et parfois la mauvaise foi des automobilistes qui ne respectent pas la bande des piétons sans parler du comportement incivique et inconscient de ces derniers fondent les éléments qui causent la recrudescence des accidents dans la ville de Kinshasa.

Le week-end dernier une RAV4 qui roulait à vive allure a terminé a course sous un camion en stationnement, sur l’avenue de Libération ex-24 novembre, non loin du Rond-point Moulaert dans la commune de Bandalungwa. Cet accident a occasionné la perte en vies humaines et des blessures graves enregistrées.

Selon les témoins oculaires de l’événement, cinq personnes ont trouvé la mort et cinq autres, tous passagers de la même voiture accidentée ont été grièvement blessées et acheminées à l’hôpital général de référence de Kinshasa.

En outre, les témoins rapportent que c’est vers 3 heures locales que cet accident a eu lieu. La RAV 4 rouge, deux portières, immatriculée 3249 AN/01 venait du côté de l’hôpital du cinquantenaire à vive allure. Elle était derrière une Toyota IST, communément appelée » Petite ya quartier » ou » Ketch « , qui elle aussi, roulait à grande vitesse. Le drame s’est produit au moment où la Toyota a dévié un camion en stationnement.

Par contre Le chauffeur de la RAV 4, qui était derrière la Toyota, n’a pas pu dévier l’obstacle et a percuté le camion. Sept de ses passagers sont décédés sur place. Une véritable boucherie, à en croire les témoins, qui ont indiqué que les corps de certains ont été déchiquetés.

Par ailleurs, un agent de la police de circulation routière note que l’accident est dû au mauvais stationnement, panne technique sur la voie publique du camion et l’excès de vitesse de la RAV 4. » Il y a d’abord mauvais stationnement pour le grand camion et panne technique sur la voie publique. Il y a aussi pour l’autre, là RAV 4 excès de vitesse et absence d’éclairage public « , a-t-il expliqué.

Les secouristes ont eu du mal à les dégager de la carcasse. Leurs corps méconnaissables sont gardés à la morgue de Mama Yemo. L’agent de la police regrette que l’intervention pour évacuer les corps et les blessés soit venue tard vers 5 heures, deux heures après que cet accident s’est produit.

D’après le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé » OMS » publié en 2012, les routes de la RDC ont tué 60.000 personnes. Ce chiffre ne fait que s’accroitre au fil des années. A titre illustratif, en 2009, 20.000 personnes ont péri à Kinshasa suite aux accidents de circulation. En 2010, ce chiffre s’est accru de 10.000 personnes.

Avec la modernisation des routes de Kinshasa, le taux des accidents augmente du jour au jour. Des mesures de sécurité routière doivent être prises, surtout la sensibilisation des chauffeurs au respect du code de la route en vue de réduire ces accidents. Car, des morts accidentés à Kinshasa, il y en a déjà trop. » Que préconisez-vous comme solutions afin d’éradiquer la problématique d’accidents mortels et répétitifs sur les routes de Kinshasa » ?

L’appel est lancé à l’autorité urbaine de mettre en place un comité de suivi pour les véhicules qui sont en ordre avec le contrôle technique et pour qui ne les sont pas. Et, deuxièmement instruire les conducteurs à respecter les bandes de piétons afin d’éviter d’éventuels accidents et leurs retombées sur des vies humaines. Quant aux piétons, ils sont tenus d’être vigilants, de respecter les feux de signalisation, de traverser strictement sur la bande réservée à cet effet.

Trois robots roulage pour réguler la circulation à Kinshasa
Ils s’appellent Tamuke, Mwaluke et Kisanga et régulent la circulation de Kinshasa. Ce ne sont pas des agents de police, mais des robots installés par la société Women’s Technology destinés à réguler la circulation routière aux carrefours encombrés de la ville de Kinshasa. Chaque robot de 250 kg et de 2,50 m, doté de panneaux solaires, a coûté 27.500 dollars.

Comment fonctionnent-ils? Le robot lève les bras, comme le ferait un agent de circulation humain, pour bloquer une voie et laisser passer les véhicules sur l’autre voie, avec son plastron qui passe du vert au rouge. Le robot réagit beaucoup plus vite aux commandes.

Selon l’ingénieur Thérèse Izay, chef de projet à Women’s Technology, ces robots sont conçus de manière à résister aux rigueurs du climat équatorial, et peuvent filmer les violations au code de la route grâce à des caméras de surveillance, qui fonctionnent même si le robot est hors-service. Les images sont envoyées en temps réel à la police, qui peut analyser tous les mouvements dans un périmètre d’au moins 200 mètres.

Ces informations permettront de poursuivre les gens qui ont commis des infractions sur la route. Les infractions sont nombreuses, et souvent mortelles. Depuis 2007, 9.717 accidents de la route dont 2.276 mortels, ont été enregistrés à Kinshasa, avait indiqué le général Célestin Kanyama, chef de la police dans la capitale congolaise. » Ces robots seront d’un apport important pour la police « , a-t-il estimé.

Cependant, il sied de comprendre que le robot ne remplace pas l’agent de police qui se trouve sur le site. Il ne va pas poursuivre les inciviques qui brûlent le feu ni les éduquer ou encore les sanctionner. A ce sujet, Women’s Technology avait proposé aux autorités l’achat de 30 machines semblables pour les grands carrefours de la capitale. Cinq machines ont d’ores et déjà été envoyées dans la province du Katanga au sud-Est de la RDC, dont trois pour la capitale provinciale, Lubumbashi.

[Jocelyne Wandje Mbote]

Cet article a été lu 1969 fois – 21/06/2016 – wiwmtktnw

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