samedi , 7 novembre 2020
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Moise Katumbi en train de signer une plainte déposee au UN Human Rights.
Moise Katumbi en train de signer une plainte déposee au UN Human Rights.

Moïse KATUMBI : Saga judiciaire dramatique et inquiétante

Mercredi devant la presse, le collectif des avocats de Moïse Katumbi a dénoncé une justice à deux vitesses lancée contre leur client. En fixant le procès pour recrutement des mercenaires devant la CSJ, le collectif sent une nette volonté de condamner Moïse Katumbi sans lui donner une chance d’interjeter l’appel. L’étonnement des avocats de Moïse Katumbi est cette relance de cette affaire qui pèche par l’irrégularité de la procédure et le non-fondé de premiers éléments d’accusation. Pourquoi la saisine de la CSJ alors que Moïse Katumbi n’est plus gouverneur de province ? Le principe aurait été de le présenter devant son juge naturel, notamment le tribunal de paix de sa juridiction. Le PGR l’avait déjà fait dans la rocambolesque affaire de spoliation immobilière. Elle a été fixée en première instance devant le tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo, même si le procès de même que le jugement qui s’en était suivi ont été entourés d’un flou artistique dénoncé par tous, voire la Cenco, après une investigation sur recommandation de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Le fait de fixer l’affaire devant la CSJ, note le collectif d’avocats, équivaudrait à violer l’article 19 de la Constitution qui interdit de détourner une personne de son juge naturel. Cette procédure viole aussi l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Bref, il s’agit d’un acharnement à l’endroit d’un candidat à la présidentielle qui fait peur.

Décidément, la majorité au pouvoir est déterminée à traquer Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle de décembre 2018, sur tous les terrains en se servant notamment de l’appareil judiciaire, visiblement à sa solde. En réalité, la saga judiciaire contre le président du TP Mazembe prend de plus en plus des allures dramatiques et, pourquoi pas, inquiétantes. Hier mercredi devant la presse, le collectif des avocats de Moïse Katumbi a dénoncé une justice à deux vitesses lancée contre leur client. En fixant le procès pour recrutement des mercenaires devant la CSJ, le collectif sent une nette volonté de condamner Moïse Katumbi sans lui donner une chance d’interjeter l’appel.

Au nom du collectif, le bâtonnier Mukendi wa Mulumba a rappelé l’historique du martyr que subit Moïse Katumbi depuis plus de trois ans maintenant. Selon lui, les démêlées judiciaires ont commencé au lendemain de la démission de Moïse Katumbi du gouvernorat de la province du Katanga et du PPRD.

Ses anciens camarades de la MP ne lui ont jamais pardonné de s’être émancipé de leur emprise politique. Le calvaire de l’homme de trois penaltys sera étrenné par cette fameuse affaire de recrutement des mercenaires dont l’instruction à Lubumbashi n’a pas pu aller jusqu’au bout faute de preuves d’inculpation.

Le ministre de la Justice n’avait jamais présenté les 400 ou 600 mercenaires américains, à l’exception des gardes du corps, au nombre desquels figurait M. Darryl Lewis, conseiller de l’ancien gouverneur du Katanga en matière de sécurité. Celui-ci fut relâché quelques semaines plus tard, sur intervention de l’ambassadeur américain à Kinshasa, excédé par une détention prolongée de l’un ses compatriotes sans griefs. Entretemps, pour des raisons de santé, attestées par une équipe de médecins légistes, Moïse Katumbi sera autorisé par le ministère public, ci-devant le Procureur général de la République, d’aller se faire soigner à l’étranger.

L’étonnement des avocats de Moïse Katumbi est cette relance de cette affaire qui pèche par l’irrégularité de la procédure et le non-fondé de premiers éléments d’accusation. Pourquoi la saisine de la CSJ alors que Moïse Katumbi n’est plus gouverneur de province ? Le principe aurait été de le présenter devant son juge naturel, notamment le tribunal de paix de sa juridiction. Le PGR l’avait déjà fait dans la rocambolesque affaire de spoliation immobilière. Elle a été fixée en première instance devant le tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo, même si le procès de même que le jugement qui s’en était suivi ont été entourés d’un flou artistique dénoncé par tous, voire la Cenco, après une investigation sur recommandation de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Le fait de fixer l’affaire devant la CSJ, note le collectif d’avocats, équivaudrait à violer l’article 19 de la Constitution qui interdit de détourner une personne de son juge naturel. Cette procédure viole aussi l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Bref, il s’agit d’un acharnement à l’endroit d’un candidat à la présidentielle qui fait peur. Selon les avocats de Moïse Katumbi Chapwe, leur démarche consiste, en leur qualité de sentinelles des droits de l’Homme d’alerter l’opinion nationale et internationale sur une tentative de glissement attentatoire aux droits de l’Homme.

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