samedi , 7 novembre 2020
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Rebaptisassions des avenues de Kinshasa : Une campagne de communication s’impose

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo connait depuis un certain temps, le changement de noms de plusieurs avenues célèbres. Parmi ces avenues débaptisées, on cite notamment, l’ex. avenue du 24 Novembre qui, après la chute du régime de feu le maréhal Mobutu en mai 1997, s’appelle désormais avenue de la Libération. Allusion faite à l’entrée des troupes de l’Afdl le 17 mai 1997 à Kinshasa ; l’avenue Bokassa devenue Luambo Makiadi ; Flambeau à Kabasele Tshamala ; Tombalbaye transformée en avenue Tabu Ley Rocherau ; Mushi devenue, il y a deux jours Lutumba Simaro, pour ne citer que ces quelques exemples. Cependant, des Kinois n’arrivent toujours pas à assimiler ces nouvelles dénominations faute d’une campagne de communication, pensent certains analystes. Interrogé, le chef de travaux à l’Ifasic, estime qu’ »une chose est de rebaptiser une avenue, une autre est de mener une campagne de communication autour de la nouvelle dénomination. Les avenues rebaptisées sont restées le même pour le commun des mortels. Il y a peut-être le stade des Martyrs qui échappe à ce constat suite à la médiatisation de ce grand espace sportif ». « Aujourd’hui, beaucoup de gens ont oublié le nom Kamanyola. C’est juste parce que le stade des Martyrs bénéficie d’une certaine éducation des faits qui se déroulent dans le stade avec mention stade de Martyrs et les gens assimilent stade de Martyrs. On aurait dû aussi mener des campagnes pour les autres avenues, provoquer des événements qui mettrons en valeur les avenues rebaptisées. Autrement, toutes ces avenues continuent à être appelées avec leurs anciens noms.  »

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo connait depuis un certain temps, le changement de noms de plusieurs avenues célèbres. Cependant, des Kinois n’arrivent toujours pas à assimiler ces nouvelles dénominations faute d’une campagne de communication, pensent certains analystes.

Ces nouvelles dénominations visent souvent l’immortalisation de certains acteurs sociopolitiques, des héros nationaux ou autres célébrités de la culture. En l’occurrence, les artistes musiciens.

Parmi ces avenues débaptisées, on cite notamment, l’ex. avenue du 24 Novembre (prise du pouvoir par le Haut commandement militaire) qui, après la chute du régime de feu le maréhal Mobutu en mai 1997, s’appelle désormais avenue de la Libération. Allusion faite à l’entrée des troupes de l’Afdl le 17 mai 1997 à Kinshasa ; l’avenue Bokassa devenue Luambo Makiadi ; Flambeau à Kabasele Tshamala ; Tombalbaye transformée en avenue Tabu Ley Rocherau ; Mushi devenue, il y a deux jours Lutumba Simaro, pour ne citer que ces quelques exemples.

Aujourd’hui, beaucoup de gens ont oublié le nom Kamanyola. C’est juste parce que le stade des Martyrs bénéficie d’une certaine éducation des faits qui se déroulent dans le stade avec mention stade de Martyrs et les gens assimilent stade de Martyrs. On aurait dû aussi mener des campagnes pour les autres avenues, provoquer des événements qui mettrons en valeur les avenues rebaptisées. Autrement, toutes ces avenues continuent à être appelées avec leurs anciens noms.

Vivement une campagne de communication

Interrogé, Didier Mbuy, chef de travaux à l’Ifasic, estime qu’ »une chose est de rebaptiser une avenue, une autre est de mener une campagne de communication autour de la nouvelle dénomination. Les avenues rebaptisées sont restées le même pour le commun des mortels. Il y a peut-être le stade des Martyrs qui échappe à ce constat suite à la médiatisation de ce grand espace sportif ».

« Aujourd’hui, beaucoup de gens ont oublié le nom Kamanyola. C’est juste parce que le stade des Martyrs bénéficie d’une certaine éducation des faits qui se déroulent dans le stade avec mention stade de Martyrs et les gens assimilent stade de Martyrs. On aurait dû aussi mener des campagnes pour les autres avenues, provoquer des événements qui mettrons en valeur les avenues rebaptisées. Autrement, toutes ces avenues continuent à être appelées avec leurs anciens noms. »

C’est aussi un problème d’absence d’information dixit le communicologue Ndeke Aley, professeur également à l’Ifasic,  » depuis un certain temps, même les noms des avenues sont devenus une coutume disparue. C’est très rare de retrouver le nom d’une avenue écrit quelque part. Dans ces conditions, comment voulez-vous que les enfants puissent retenir les noms desdites artères. C’est bien de rebaptiser une avenue en donnant le nom d’une personne célèbre. Mais le grand problème c’est que tant que la population ne sera pas éduquée sur cet aspect-là, l’histoire sera biaisée. Car, tous ces noms font partie de l’histoire de notre pays. C’est très difficile que tu rencontres des enfants qui connaissent les significations des noms des avenues. Or tout cela participe à l’éducation de la masse (…) Simaro aura de la chance parce que cette génération l’a connue mais au bout de 10 ans cela sera aussi comme les autres noms. C’est aussi un problème de prise de conscience des autorités congolaises. Elles doivent savoir que l’histoire du pays doit être détenue.  »

[Christelle GIBEMBA]

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