A la MP, dès que le PPRD, le parti présidentiel a amorcé sa restructuration pour mieux ménager sa monture, certains sociétaires ou alliés comme le PALU et l’AFDC de Modeste Bahati Lukwebo ont compris que l’heure avait sonné pour qu’ils puissent rabattre les cartes. Le premier, le PALU d’Antoine Gizenga a compris qu’en rapport avec les échéances électorales du 23 décembre 2018, il n’avait pas grand-chose à gagner en maintenant son alliance actuelle avec la MP. D’autant qu’avec un Kabila constitutionnellement non partant, la donne a changé. D’où sa tentative de rapprochement avec le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo et l’UNC de vital Kamerhe pour la signature d’un Accord en vue d’une coalition électorale. Cette démarche est motivée par les exigences de la nouvelle loi électorale qui fixe le seuil de représentativité nationale à 1% des suffrages exprimés.
Ce qui contraint les différents compétiteurs aux législatives à créer des regroupements politiques pour faire face à cette obligation légale. Ce regroupement embryonnaire PALU-MLC-UNC n’a pas fait long feu. Il a fait l’objet de tirs croisés venant principalement du PALU et de la MP. Au point que les deux hauts responsables du PALU qui en étaient les initiateurs notamment Lugui Gizenga, Secrétaire permanent et son adjoint Adolphe Muzito, ancien Premier ministre ont été limogés de leurs postes.
Toujours à la MP, Modeste Bahati Lukwebo, Autorité morale du parti politique AFDC vient de créer son regroupement politique dénommé « AFDC et alliés » en prévision des élections, d’où il présenterait des candidats à tous les niveaux. Certes, dans le préambule de la déclaration constitutive de l’AFDC-A, il est clairement souligné que cette plateforme est constituée conformément à la charte de la MP. Et que Modeste Bahati a dit et redit qu’il demeure membre à part entière de la famille politique du Raïs. Mais, quelque part l’avènement de l’AFDC-A augure d’autres types de manoeuvres dans le camp présidentiel.
Normal après tout. Car ici comme ailleurs, la politique est aussi affaire de positionnement er repositionnement en fonction des enjeux en présence. Qu’en est-il alors du RASSOP-Limete présidé par Félix Tshisekedi ? Comme on le sait, la création par Moïse Katumbi Chapwe, membre du RASSOP de sa propre plateforme politique dénommée » Ensemble pour le changement » dont il est le Président signe le certificat de décès du RASSOP-Limete.
Les deux plateformes ne peuvent pas évoluer en rivalité. L’une doit s’effacer au profit de l’autre. Ce que ne ferait ni l’une ni l’autre. Comment expliquer le fait que le même Pierre Lumbi Okongo soit à la fois Président du Conseil des sages du RASSOP-Limete et Vice-Président de » Ensemble pour le changement « .
Quant au RASSOP-Kasa-Vubu de Joseph Olengankoy, c’est une lapalissade que de dire qu’il n’est pus en odeur de sainteté avec le Premier ministre Bruno Tshibala dont il exige la démission. Tandis que ce dernier ne reconnait aucune autorité à Olenga. Le RASSOP-Kasa-Vubu est traversé par un tsunami qui peut aussi l’emporter. Vendredi denier, un Accord de coalition électorale est signé par Félix Tshisekedi pour l’UDPS, Vital Kamerhe pour l’UNC et Eveline Bazaiba pour le MLC.
Le samedi, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, secrétaire général de l’UDPS qui fait fonction de Président ai le conteste et le rejette, au nom de la base du parti. Celle-ci, argumente-t-il ne veut d’aucune alliance avec Vital Kamrhe qui a signé l’Accord de l’UA avec Edem Kodjo et qui a signé l’Arrangement particulier du Palais du Peuple. Pour Jean-Marc Kabund, Vital Kamerhe joue le jeu du Pouvoir de Joseph Kabila. Quant au MLC, il lui est reproché tout comme l’UNC d’avoir signé l’Arrangement particulier du Palais du Peuple qui a donné naissance au gouvernement de Bruno Tshibala. Est-ce la fin de l’Accord éphémère UDPS-MLC-UNC ? On le voit, les plateformes politiques même embryonnaires continuent à vaciller.
[KANDOLO M.]