samedi , 7 novembre 2020
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RDC : Elles fabriquent des sacs à main à base de sachets en plastique pour leur autonomie financière

Dans le cadre du mois de la femme, le Réseau des journalistes amis de l’enfant (RJAE), ont été surpris de rencontrer un groupe de ménagères de la commune de la N’sele qui prennent financièrement leurs foyers en charge grâce à la fabrication des sacs à main pour femme, à base de sachets en plastique.  » Nous collectionnons à longueur de journée des sachets plastiques qui rendent la ville sale. Nous les nettoyons avant de les tisser et d’en faire de jolis sacs à main que nous vendons à entre 20. 000 et 25.000 fc. Nous achetons parfois aussi des sachets tout neufs pour en faire de beaux sacs et etui qui durent longtemps. Ces sacs ne sont pas le plus souvent achetés par des femmes rurales. Ils sont tellement beaux qu’elles sont souvent achetés par des femmes blanches et des femmes cadres d’entreprises que nous rencontrons au centre ville de Kinshasa » confie Bernadette Kudiakubanza.  » Nous avons depuis un certain temps pris l’option de demander aux mamans de la N’sele de nous garder les sachets qu’elles ramènent du marché. Et nous passons plusieurs fois la semaine pour les récupérer. Le tissage d’un sac prend une à deux semaines. Nos principaux points de vente sont les ambassades, le centre Wallonie Bruxelles et bien d’autres consuls occidentaux. Ça nous permet de subvenir aux besoins de nos familles », rapporte-t-elle. Pour lutter efficacement contre la pauvreté dans la commune de la N’sele, ces femmes ont résolu de restituer les enseignements reçus à d’autres femmes de leur municipalité.

Dans le cadre du mois de la femme, le Réseau des journalistes amis de l’enfant (RJAE) est allé à la rencontre des femmes rurales de la commune de la N’sele. Les chevaliers de la plume et du micro ont été agréablement surpris de rencontrer à cette occasion, un groupe de ménagères qui prennent financièrement leurs foyers en charge grâce à la fabrication des sacs à main pour femme, à base de sachets en plastique.

Ces femmes ont bénéficié de courtes formations sur l’autonomisation au sein du Collectif des ong de la société civile des secteurs de l’éducation, de l’ agriculture et de la santé (COSCES). Grâce à ces formations sur le tricotage, le tissage, la fabrication des bacteriols, ainsi que sur les techniques agricoles, ces femmes ont réussi à « chasser » la famine de leurs foyers.

Elles fabriquent des sacs à main, des nattes, des portes clés et bien d’autres objets au moyen des sachets et autres petits objets en plastique. L’argent généré par la vente de ces produits leur permet de payer les etudes pour leurs enfants et de subvenir à plusieurs autres besoins domestiques.

RAMASSER DES SACHETS, UN EXERCICE QUOTIDIEN POUR CES FEMMES

 » Nous collectionnons à longueur de journée des sachets plastiques qui rendent la ville sale. Nous les nettoyons avant de les tisser et d’en faire de jolis sacs à main que nous vendons à entre 20. 000 et 25.000 fc. Nous achetons parfois aussi des sachets tout neufs pour en faire de beaux sacs et etui qui durent longtemps. Ces sacs ne sont pas le plus souvent achetés par des femmes rurales. Ils sont tellement beaux qu’elles sont souvent achetés par des femmes blanches et des femmes cadres d’entreprises que nous rencontrons au centre ville de Kinshasa » confie Bernadette Kudiakubanza.

 » Nous avons depuis un certain temps pris l’option de demander aux mamans de la N’sele de nous garder les sachets qu’elles ramènent du marché. Et nous passons plusieurs fois la semaine pour les récupérer. Le tissage d’un sac prend une à deux semaines. Nos principaux points de vente sont les ambassades, le centre Wallonie Bruxelles et bien d’autres consuls occidentaux. Ça nous permet de subvenir aux besoins de nos familles », rapporte-t-elle.

Pour lutter efficacement contre la pauvreté dans la commune de la N’sele, ces femmes ont résolu de restituer les enseignements reçus à d’autres femmes de leur municipalité.  » J’ai appris à tous mes enfants ce métier. Elles sont maintenant à mesure de fabriquer tous les objets et de les commercialiser. J’ai aussi formé gratuitement beaucoup de femmes parmi lesquelles des personnes de troisième âge. Mais aussi des filles mères qui sont actuellement autonomes et prennent soin de leurs progénitures grâce à ce travail », indique une quinquagénaire.

UN MÉTIER ANODIN À PREMIÈRE VUE

 » Apprendre ce metier n’a pas été facile au depart. Beaucoup avec qui on a commencé n’ y avait pas cru. Elles sont parties dès la première semaine. Aujourd’hui, l’argent que cela génère me permet de payer les études de mes enfants et nourrir la famille, puisque mon mari ne travaille plus. C’est vraiment un travail d’artiste. J’achète des fils nilon et des boules en plastiques au Grand marché de Kinshasa. C’est avec cela que je fabrique des sacs que je vends ambulament », avance Patience K.

Gloria Ndiba, 18 ans révolu, affirme que le tricotage lui permet de payer ses frais d’études en esthétique. « Quand j’ai vu ma mère se lancer dans ce métier, je ne pouvais pas imaginer que cela pouvait nous aider. J’y ai pris goût petit à petit. Aujourd’hui je sais tout faire grâce à ce travail. Ça m’aide à payer mes frais scolaires et à subvenir à mes besoins en tant que jeune fille. J’ai aussi à mon tour formé beaucoup de mes amies. J’invite ainsi toutes les jeunes filles à apprendre ce métier qui leur permettra de devenir autonome financièrement », a-t-elle lancé un appel.

Les femmes rurales rencontrées ne savent pas que tisser les sacs et autres objets. Elles fabriquent aussi des détergents et bacteriols, tres efficaces contre les insectes, qu’elles commercialisent auprès des hôpitaux, des terrasses, des hôtels, voire dans les foyers.  » Dès que j’ai fini la fabrication, je fais du porte-à-porte pour déposer les produits auprès de mes clients. Et je repasse plusieurs jours après pour récupérer l’agent. C’est ce qui me permet de nourrir ma famille », precise Leonie Belesi.

Dans la perspective de miltiplier des activités generatrices de revenu afin de subvenir davantage aux besoins de leurs familles respectives, les femmes rurales de la N’sele alternent entre le tricotage, le tissage et l’agriculture. Elles disposent d’une étendue d’un hectare au quartier Mikonga, non loin de l’arrêt Camp PM, où elles s’adonnent régulièrement aux activités d’agriculture.

DES FEMMES MARAÎCHÈRES DÉPOURVUES D’OUTILS DE TRAVAIL

 » Nous vivons aussi de l’agriculture. Je descend ici trois fois la semaie pour s’occuper de mes camps. Nous recevons des commerçantes au moment de la moisson. Elles viennent acheter auprès de nous pour aller revendre au marché. Cela nous évite d’aller quemander. Nous prenons en charge nos foyers grâce à ce que nous qualifions de don de Dieu », rapporte une femme maraîchère, une houe à long manche entre les mains.

Les femmes rurales de la N’sele ont profité de la visite des professionnels de médias pour pousser un cri de détresse à l’endroit des autorités politiques.  » Nous sommes capables de beaucoup. C’est l’argent qui nous fait défaut. C’est ainsi que nous demandons aux autorités de nous soutenir en finançant nos projets. Nous voulons que l’on nous aménage un marché où nous allons commencé à vendre nos produits. Nous avons également besoin des outils pour l’agriculture », ont-elles plaidé.

L’occasion faisant le larron, Bibiche Mwika, coordonnatrice de cette structure des journalistes, a rassuré à ces femmes autonomes du soutien de son organisation. Elle leur a promis de porter haut leurs desiderata à travers des reportages et articles de presse.  » Nous sommes fiers de vous. Continuez sur cette lancée. Je suis sûre qu’à travers nos reportages les autorités vont prendre conscience de ce dont vous êtes capable et vous viendront en aide. Vous êtes des véritables actrices du développement », a-t-elle conclut.

[Orly-Darel NGIAMBUKULU]

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