samedi , 7 novembre 2020
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Attentats : Plusieurs arrestations en Afghanistan

Les autorités afghanes ont arrêté « onze personnes » après la vague d’attentats qui a secoué le pays, a indiqué vendredi le président Ashraf Ghani annonçant qu’un « nouveau plan de sécurité pour Kaboul » serait présenté dimanche.

Le chef de l’Etat s’est exprimé depuis le palais présidentiel, après une prière et en présence de dignitaires, mais en l’absence de la presse, invitée à suivre la brève allocution en direct à la télévision publique Ariana, signe que la menace ne décroît pas dans la capitale.

« Onze personnes sont actuellement détenues » a-t-il déclaré sans préciser leurs liens avec les quatre derniers attentats commis en dix jours en Afghanistan.

Les talibans ont revendiqué l’attaque de l’hôtel Intercontinental à Kaboul le 20 janvier et l’attentat à l’ambulance piégée le 27, en centre-ville (plus de 120 morts et 235 blessés au total).

Le groupe Etat islamique s’est attribué l’assaut contre l’ONG Save the Children dans l’est (six morts) et celui de l’Académie militaire de Kaboul lundi (11 morts).

Le président a de nouveau pointé la responsabilité du Pakistan: « le centre des talibans se trouve au Pakistan » a-t-il accusé, exigeant du voisin qu’il prenne « des mesures claires et pas des engagements de papier. L’Afghanistan veut maintenant des actions pratiques » a-t-il martelé.

« Les Afghans n’oublieront pas, ils se vengeront, même si ça doit prendre cent ans », a-t-il promis.

« Dimanche les services de sécurité et de la défense me présenteront un nouveau plan de sécurité pour Kaboul », a par ailleurs annoncé M. Ghani sans autre précision.

Il en avait fait de même après l’explosion d’un camion piégé le 31 mai dans le quartier diplomatique. De nouveaux barrages de contrôle avaient été érigés et des portiques mis en place pour bloquer l’accès des camions.

La capitale afghane, traversée de hauts murs anti-explosion et ponctuée de barrages est défendue par les forces de police, accusées de corruption par les Afghans. Ashraf Ghani lui-même a reconnu que le ministère de l’Intérieur était « le plus corrompu » de tous.

Les Afghans désignent régulièrement le Pakistan comme responsable de leurs maux: de retour jeudi d’Islamabad, le ministre de l’Intérieur Wais Barmak a affirmé y avoir apporté des « preuves » montrant que les récents attentats ont été préparés au Pakistan.

Pour le directeur des renseignements afghans (NDS) Mohammad Masoom Stanekzai « il est clair que les attentats commis en Afghanistan sont décidés et préparés de l’autre côté de la frontière où (…) les insurgés disposent de bases sûres ».

[Afp]

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