samedi , 7 novembre 2020
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RDC : Une démocratie prise en otage par ses élites voyous et barbares

 »Sommes-nous dans une prison à ciel ouvert ? ». L’interrogation est du Cardinal Monsengwo. Loin du champ de sa question, il peut être dit que si le pays ne l’est pas, forcément, selon l’avis de tous, il demeure, du moins, un des ces coins de la planète bleu où se fait des prises  »paradoxales  » d’otages.

Oui, c’est bien le cas. Sinon, par exemple, que peut-il être dit de la quiétude du peuple congolais ces dernières années? Sans l’ombre d’un doute, elle a été prise en otage par la crise politique générée par la non-organisation des élections depuis fin 2016. Ces marches et leurs heurts, poussent plus d’un à être sur le qui-vive. Si, ici encore, il est question de quiétude, de sérénité, l’interrogation est plus cinglante pour ces congolais habitants des régions en proie à une insécurité plus que récurrente et persistante. Beni, trié sur le volet, met à nu cette réalité qui glace bien d’ardeurs de soutenir tel ou tel autre camps des politiques ou groupes d’intérêts.

Loin de la paix, la problématique du social des congolais se pose avec acuité que l’exigence des élections. La population congolaise qui vie sur une terre incommensurable riche paraît, une soixantaine d’années après l’indépendance de la RDC, condamner à vivre de manière déplorable. Pire, à mourir de la même manière. Les pas lointains scandales des fosses communes ou les plus récents dépouilles difficiles à enterrer par les familles l’attestent.

Sur cette dernière lancée, il est de bonne analyse de noter un mort et deuil de plus singuliers au pays. Décédé début février 2017, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, l’Opposant historique au pays, à quelques heures d’un an de sa disparition physique, n’a toujours pas eu des adieux à sa hauteur. Le bas blesse le plus, dès lors que la commémoration de la première année de son départ sur cette terre des hommes, loin de rassembler, divise.

L’Udps bipolarisée aile de Limete, aile accusé d’œuvrer pour le régime en place se dispute sur un mort, leur mort. Un croyant aurait cru revoir ce corps de Moïse disputé par le diable et l’archange Saint Michel. Un Tshisekedi, qu’ils n’auront pas durant toute l’année 2017 enterré. Ceux-ci, par radicalisme et politisation à peine camouflée des obsèques, ceux-là, bien qu’aux affaires n’auront pas réussi, Dieu seul sait s’ils ont eu à essayer, de faire honneur à celui qui aura forgé leur idéologie presque toute leur vie. Au passage, la MP semble ne point trop vouloir jouer avec le feu que peut représenter un retour triomphal post-mortem de cet opposant général, dans un climat de contradictions totales. Au finish, Etienne Tshisekedi se retrouve, aussi, un des ses otages au Congo-Kinshasa !

Présentement, en plus de tout ce qui peut être reconnu, sans ambages, être otage des péripéties de la politique Rdcienne, les regards sont sur ces élections, ce remède à l’impasse actuelle. Depuis 2016, ces joutes sont attendues. Entrevues, désormais, pour ce 23 décembre 2018, à cause des contradictions politiciennes des politiques congolais, l’espoir de les voir être tenues reste volage. Faudra-t-il continuer d’estimer que la démocratie congolaise est en otage ?

[Danny Ngubaa]

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