samedi , 7 novembre 2020
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Télécommunications : Les sociétés en RDC sont appelées à ne pas participer à la répression des manifestants pacifiques

En RDC, il résulte un scénario récurrent connu de tous lors des manifestations pacifiques : d’une part, le déploiement d’hommes en uniformes de la police et de l’armée, difficilement identifiables, avec des armes à feu, dans le but de tirer pour tuer. Et, d’autre part, des sociétés des télécommunications coupent l’Internet, empêchant ainsi les organisateurs de coordonner la manifestation, de solliciter le secours nécessaire auprès des autorités compétentes et de la police régulière, d’informer et communiquer immédiatement avec la presse, de transmettre instantanément des photos et vidéos sur la qualité de l’organisation et des groupes perturbateurs, et de partager des éléments constitutifs des preuves éventuelles contre des individus agissant en marge de la loi. Pour l’IRDH, il incombe aux gouvernants congolais de répondre à la demande légitime de quitter pacifiquement le pouvoir, car leurs mandats constitutionnels sont largement dépassés depuis 2016.

Le Comité laïc de coordination dénonce la violence de la répression, dans le sang, intervenue lors de la marche pacifique du 31 décembre 2017, après que les sociétés des télécommunications aient coupé l’Internet.

L’organisation non gouvernementale de défense des droits de l’Homme  » Institut de recherche en droits de l’Homme (IRDH)  » note que le Comité laïc de coordination (CLC) appelle à une nouvelle marche pacifique pour le dimanche 21 janvier 2018.

Ce dernier réitère sa demande citoyenne du respect strict de l’Accord de la Saint-Sylvestre de décembre 2016, des droits de l’Homme et de la dignité humaine des Congolais. Par ailleurs, il dénonce la violence de la répression, dans le sang, intervenue lors de la marche pacifique du 31 décembre 2017, après que les sociétés des télécommunications aient coupé l’Internet.

C’est ainsi que dans le but de prévenir une énième série de violation des droits humains, l’IRDH en appelle à la responsabilité, notamment de Vodacom, Airtel, Orange, Africell, Tigo ainsi que de la Police nationale congolaise (PNC) à ne pas participer à la répression des manifestants pacifiques. Cette organisation souligne :  » En effet, des dirigeants honnis, faisant l’objet de contestation, à cause du dépassement des mandats constitutionnels, exigent de leurs victimes d’obtenir au préalable, auprès des mêmes personnes mises en cause, une autorisation de manifester contre elles « .

SCÉNARIO CONNU : TIRER POUR TUER

L’IRDH fait remarquer que devant cette situation absurde que les victimes n’acceptent pas, il résulte un scénario récurrent connu de tous : d’une part, le déploiement d’hommes en uniformes de la police et de l’armée, difficilement identifiables, avec des armes à feu, dans le but de tirer pour tuer. Et, d’autre part, des sociétés des télécommunications coupent l’Internet, empêchant ainsi les organisateurs de coordonner la manifestation, de solliciter le secours nécessaire auprès des autorités compétentes et de la police régulière, d’informer et communiquer immédiatement avec la presse, de transmettre
instantanément des photos et vidéos sur la qualité de l’organisation et des groupes perturbateurs, et de partager des éléments constitutifs des preuves éventuelles contre des individus agissant en marge de la loi.

Pour l’IRDH, il incombe aux gouvernants congolais de répondre à la demande légitime de quitter pacifiquement le pouvoir, car leurs mandats constitutionnels sont largement dépassés depuis 2016.

Cette organisation insiste :  » A force de refuser de se soumettre à l’autorité de la loi, ils se mettent en rébellion contre l’Etat de droit, par conséquent, la population, en général, et les manifestants, en particulier, n’ont plus de choix que de procéder par des protestations de masse « .

De l’avis de cette organisation, les sociétés multinationales de télécommunications, en l’occurrence Vodacom, Airtel, Orange, Africell et Tigo, ont l’obligation de veiller à ce que l’Internet ne soit ni interrompu, ni perturbé. Quant à la PNC, elle a le devoir d’encadrer la marche pacifique prévue au 21 janvier. Ensemble, ils sont exemptés de missions visant à violer les droits de l’Homme et la dignité humaine réclamés par le CLC.

De ce fait, chacun doit prendre les dispositions préventives, afin qu’il ne soit pas accusé de participer, en connaissance de cause, à la répression des manifestants.

[DONATIEN NGANDU MUPOMPA]

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