samedi , 7 novembre 2020
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Missile balistique : Confusion à Hawaï

La ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen a exhorté dimanche la population américaine à ne pas « tirer de conclusions erronées » après la fausse alerte lancée à Hawaï samedi, assurant que le système était fiable malgré cette erreur humaine.

Une alerte a été envoyée par erreur samedi aux habitants de l’archipel d’Hawaï les avertissant que le territoire était visé par un missile balistique et les enjoignant de se mettre à l’abri.

Si plusieurs élus locaux ont démenti l’information au bout de quelques minutes, le message officiel d’erreur n’est lui arrivé que près de 40 minutes après l’alerte, qui avait créé une grande confusion.

La fausse alerte est intervenue dans un contexte de fortes tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, qui a assuré disposer de missiles balistiques susceptibles de toucher n’importe quel point du territoire américain.

Les autorités locales ont indiqué samedi que l’incident était lié à une erreur humaine au sein de l’antenne locale de l’agence de gestion des événements d’urgence (EMA).

Le responsable de cette antenne locale Vern Miyagi et le gouverneur d’Hawaï David Ige ont tous deux présenté leurs excuses.

Pour Mme Nielsen, malgré cette bourde spectaculaire, les Américains « peuvent faire confiance aux systèmes du gouvernement ». « Nous les testons tous les jours », a-t-elle ajouté lors d’un entretien à la chaîne Fox News.

« Je ne voudrais surtout pas que quiconque ne suive pas ces alertes », qui sont « vitales », a-t-elle martelé. « Les secondes et les minutes » entre une alerte et une éventuelle attaque « peuvent sauver des vies ».

Elle a indiqué que son ministère travaillait avec les autorités locales pour « s’assurer que cela ne se reproduise pas ».

« Il apparaît que les autorités d’Hawaï ne disposaient pas de garde-fous raisonnables ou de procédures de contrôle pour empêcher l’envoi d’une fausse alerte », a commenté Ajit Pai, président de l’autorité de régulation des communications (FCC), qui supervise le système d’alerte d’urgence.

Il a également annoncé que la FCC avait ouvert une enquête sur l’incident.

Samedi, M. Ige avait annoncé que de premières mesures avaient déjà été prises pour modifier les procédures d’activation des alertes, qui nécessiteront désormais la présence de deux personnes contre une seule jusqu’ici.

« S’il vous plaît, gardez en tête que la menace est là », a insisté samedi M. Miyagi au sujet des alertes. « Si une alerte arrive, vous allez avoir 12 ou 13 minutes avant que l’événement ne se produise. S’il vous plaît, prenez ça au sérieux. »

[Afp]

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