samedi , 7 novembre 2020
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Elections : Il faut au moins 60.000 machines à voter à répartir dans tous les bureaux de vote en RDC

Une chose est d’annoncer le calendrier des élections. Une autre, la plus importante, d’ailleurs, est de se mettre au pas, pour concrétiser le processus électoral. Mardi, en effet, la Centrale électorale, se montrant fidèle à ses promesses, a réceptionné un lot constitué de huit machines à voter à l’aéroport international de N’djili. En l’absence de Nangaa, retenu à d’autres charges, selon que son agenda est très sollicité ces derniers jours, s’y est fait représenter par Jean-Pierre Kalamba N’galula, le Rapporteur de la CENI. Les huit kits réceptionnés vont être mobilisés aussi bien pour ’’la sensibilisation’’ que pour ’’l’éducation civique et électorale de la population congolaise’’, précise un communiqué de presse émanant de cette institution citoyenne.

Annoncées le 31 décembre dernier par le président de la CENI, lors d’un échange avec les patrons de presse à Kinshasa, les huit machines à voter ont été acheminées dans la capitale depuis Séoul par une équipe d’experts de la Centrale électorale, sous la conduite de Jean-Pierre Kalamba Mulumba N’galula, rapporteur de la Commission.

Interrogé par l’Agence France Presse (AFP), le président de la CENI, Corneille Nangaa Yobeluo, s’est appesanti sur les avantages des matériels commandés. Il a notamment indiqué qu’une machine couvrirait, à elle seule, le vote de « 600 à 700 électeurs », au moment où la Centrale électorale affirme avoir déjà recensé 43 millions d’électeurs, avant même la fin de l’opération. ’’Ce qui exige au moins 60.000 machines, à répartir dans tous les bureaux de vote de la RDC’’, fait remarquer un proche du bureau de la Commission électorale.

Ce dernier, diarrhée verbale oblige, n’a pas caché sa satisfaction, quant à l’avancée, selon lui, des préparatifs des élections dont le rendez-vous a été fixé, comme tout le monde le sait, le 23 décembre 2018, s’il faut se conformer au calendrier publié, le 5 novembre 2017.

Tourbillon

Mais, aux yeux des Opposants, la machine à voter n’a ni été prévue par la loi électorale, ni par la Constitution. Christophe Lutundula Apala Pen Apala, Député National et Vice-Président du G7, estime que la machine à voter pose, à la fois, un problème technique et politique à tel point qu’il serait illusoire que la CENI puisse penser qu’elle pourrait l’imposer aux acteurs politiques, sans qu’une telle aventure ne tourne en eau de boudin. A la Majorité, Christophe Nkolomoni, un des cadres influents du PPRD, n’a pas mis sa langue en poche. Pour lui, en effet, la Centrale électorale a le droit de proposer aux congolais tous les outils modernes permettant de réaliser le processus électoral. Comme quoi, les opinions restent divisées tant que l’Opposition et la Majorité, deux principales familles politiques congolaises, continueront à se regarder en chiens de faïence. On dirait qu’on est là, dans un nouveau tourbillon.

Sensibilisation

Mais, la CENI n’entend point, cependant, croiser le bras. Jean-Baptiste Itipo, le Chargé de la Communication de cette institution d’appui à la démocratie, a déclaré que la CENI va, dès à présent, se lancer dans une campagne à vaste échelle pour la sensibilisation de la population autour de l’usage de la machine. D’ailleurs, sur ce même sujet, alors qu’il réceptionnait les huit premières machines qui serviront de cobaye à la finalisation du processus électoral, avec l’incrustation de cette phase cruciale dont la machine à voter viendrait amoindrir, semble-t-il, le coût, réduire le temps et alléger la procédure de la publication des résultats, Jean-Pierre Kalamba encore et toujours lui, avait déjà évoqué l’idée que la CENI n’aura plus à tergiverser.

Promesses

Et qu’à tout prendre, le temps étant limité, il va falloir, cette fois-ci, que la CENI tienne l’essentiel de ses promesses. Pour rappel, Nangaa, devant les patrons de presse, le 30 décembre 2017, avait confirmé qu’à la fin de ce mois de janvier 2018, la CENI devrait conclure avec le fichier électoral. En juin 2018, ce sera la convocation du corps électoral. Puis, en septembre 2018, la campagne électorale débutera, dès qu’on en aura fini avec la publication des listes provisoires et définitives de la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales. Et, enfin, les scrutins proprement dits, interviendront, le 23 décembre 2018. Et, même là, la perspective de la passation civilisée du pouvoir est et reste maintenue au 12 janvier 2019, telle qu’annoncée lors de la publication du calendrier électoral. Ainsi, sera-t-on en mesure de tourner la page de tout ce tralala, avec l’arrivée aux affaires du nouveau successeur à Kabila qui, à l’aune des élections, aura été installé, à la tête du pays.

LES AVANTAGES DE LA MACHINE A VOTER

Jean-Pierre Kalamba a profité de l’occasion pour confirmer, dans les prochains jours, ’’le début effectif d’une forte campagne de sensibilisation de proximité sur la machine à voter, tel qu’annoncé par le Président de la CENI’’. « L’objectif poursuivi est, selon lui, d’atteindre tous les coins et recoins de la République avec cette machine à voter qui offre plusieurs avantages ».

Aux dires de Jean-Pierre Kalamba, la machine à voter a notamment le mérite de favoriser ’’la réduction du temps de vote et de la période d’attente de l’annonce des résultats, la réduction de la fraude électorale, sinon sa suppression, de même que la réduction du coût global des élections, sans oublier que le comptage des voix est à la fois manuel et électronique’’.Bref, ’’la machine à voter servira à choisir le candidat et à imprimer le bulletin de vote que l’électeur introduira dans l’urne’’,précise un communiqué de la CENI.

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